Le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie Alexandre Novak à Vienne, le 5 octobre 2022
Les approvisionnements énergétiques russes vers la Chine, partenaire vital pour Moscou en pleine offensive en Ukraine, vont augmenter de 40% en 2023 par rapport à 2022, a annoncé mardi le vice-Premier ministre chargé de l’Energie, Alexandre Novak.
« Les approvisionnements énergétiques se développent en grands volumes et ont considérablement augmenté en 2022. Et en 2023, il y aura une autre hausse, d’environ 40% », s’est félicité M. Novak lors d’une rencontre avec des entrepreneurs russes à Shanghai, cité par les agences de presse russes.
Alexandre Novak accompagne Mikhaïl Michoustine dans le cadre d’une visite de deux jours en Chine au cours de laquelle le Premier ministre russe rencontrera le président chinois Xi Jinping.
La Chine est devenue l’an dernier le premier client de la Russie dans le secteur énergétique, permettant à Moscou, sous le coup de sanctions occidentales liées à l’offensive en Ukraine, de ne pas voir s’effondrer ses exportations de gaz.
Leur partenariat stratégique s’est encore renforcé ces derniers mois.
Lors d’un sommet en mars à Moscou, les présidents Xi et Vladimir Poutine avaient ainsi vanté leur relation « spéciale », unis face aux Occidentaux.
A cette occasion, ils s’étaient largement rapprochés en vue de la construction future d’un gigantesque projet de gazoduc, « Force de Sibérie 2″, qui doit à terme permettre à Moscou d’augmenter sensiblement ses livraisons de gaz vers la Chine en partant de la Sibérie vers le Xinjiang chinois (nord-ouest).
Bien conscient du potentiel de cette infrastructure, Vladimir Poutine l’avait d’ailleurs qualifié d' »affaire du siècle ».
La Russie fournit déjà du gaz à Pékin notamment via l’important gazoduc Force de Sibérie (qui part lui de l’Extrême-Orient russe), et du pétrole, nécessaires pour l’énergivore économie chinoise.
Alexandre Novak a par ailleurs ajouté mardi que Moscou était « en train de régler les problèmes avec (ses) partenaires », dont Pékin, pour « livrer (à la Russie) les équipements technologiques manquants ».
Depuis la mise en place des sanctions occidentales, l’économie russe fait face à des pénuries d’approvisionnement, notamment en ce qui concerne les semi-conducteurs, ces micropuces présentes dans un large éventail d’appareils électroniques.
LNT avec Afp