Les travaux de la réunion de coordination du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), ont été ouverts, mercredi à Casablanca, pour débattre de l’agenda du PDDAA et arrêter le programme de mise en œuvre de l’agenda post-Malabo.
Organisée par l’Union du Maghreb arabe en étroite collaboration avec la Commission de l’Union Africaine, cette réunion, marquée par la présence de représentants de groupes économiques régionaux, d’organisations internationales et régionales, vise à établir une feuille de route pour la phase post-Malabo qui sera présentée au mois de septembre au comité technique spécialisée (CTS) de l’Union africaine pour approbation.
Dans une allocution lue en son nom, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a relevé l’importance de cette réunion qui intervient deux ans avant la fin de la période de l’engagement de Malabo, permettant ainsi d’échanger autour des réalisations, des succès et défis de la mise en œuvre de la Déclaration de Malabo au cours des 7 dernières années.
Il a également salué les progrès réalisés dans le secteur agricole en Afrique à plusieurs niveaux, soulignant toutefois que l’agriculture africaine fait encore face à de nombreux défis malgré le potentiel important dont elle jouit.
Dans se sillage, le ministre a souligné la nécessité de trouver des solutions novatrices pour relever ces défis tels que le développement des chaines de valeur, l’adaptation aux dérèglements climatiques, la gestion de l’eau et la sécurité sanitaire des produits alimentaires, ajoutant que ces défis ne pourront être levés que grâce à la mutualisation des efforts de l’ensemble des parties prenantes, pays, organismes et partenaires techniques et financiers, en œuvrant ensemble pour accélérer et finaliser la mise en œuvre des engagements de la Déclaration de Malabo pour la période 2023-2025, ainsi qu’en définissant et en élaborant une feuille de route claire pour l’agenda post-Malabo.
Il a, en outre, fait savoir que le Maroc, fidèle à ses engagements, a placé la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie pour ses citoyens au cœur de son nouveau modèle de développement adopté en 2021 à l’horizon 2035.
Et de conclure qu’en alignement avec l’agenda 2036, le Royaume du Maroc a lancé une série de stratégies sectorielles innovantes notamment, Génération Green 2020-2030, Forêts du Maroc 2020-2030, et la stratégie de pêches, pour améliorer la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires.
De son côté, Musbah Al Mabrouk, directeur de la Sécurité Alimentaire au Secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe, a souligné l’importance particulière de cette réunion de coordination, tant par son contenu que par son timing, précisant que cette rencontre intervient deux ans avant la date limite pour atteindre les objectifs de l’Agenda de Malabo.
M. Al Mabrouk a estimé que cette réunion constitue l’occasion de faire le point sur les réalisations, ainsi que de discuter des moyens de définir les mécanismes de durabilité post-Malabo et élaborer un plan d’action dans ce but, afin d’assurer un développement agricole global et durable en Afrique, ajoutant qu’il est nécessaire d’élaborer des accords clairs concernant le soutien technique attendu des partenaires et donateurs pour appuyer les stratégies et les programmes de développement agricole.
Il a exprimé son espoir de parvenir à des recommandations et des idées fructueuses, ainsi que de trouver des solutions appropriées pour surmonter les défis qui ont empêché la réalisation complète des objectifs de la Déclaration de Malabo, et d’établir des mécanismes et des arrangements stratégiques et institutionnels efficaces afin de garantir cela.
Pour sa part, Estherine Fotabong, directrice de l’Agriculture, de la Sécurité alimentaire et de la Durabilité environnementale au PDDAA, a indiqué que cette réunion fait suite aux discussions fructueuses qui ont eu lieu en mars dernier à Nairobi, au cours desquelles plusieurs engagements ont été pris, notamment le lancement du processus d’élaboration d’un cadre de travail post-Malabo.
Elle a, par ailleurs, fait remarquer que des progrès importants dans l’élaboration d’un projet de feuille de route post-Malabo ont déjà été réalisés, soutenant que l’objectif de cette réunion était de poursuivre ce travail dans la perspective de parvenir à un consensus sur une feuille de route finale permettant d’atteindre les objectifs en matière de sécurité alimentaire sur le continent.
Le directeur de l’Agriculture et du Développement rural à la Commission de l’Union africaine, Godfrey Bageigah, a quant à lui indiqué que cette réunion vise principalement à discuter du PDDAA pour les dix prochaines années.
Il a précisé qu’à l’approche de la fin de la Déclaration de Malabo (2015-2025), cette réunion est une occasion d’examiner les réalisations accomplies et d’identifier les défis rencontrés afin de trouver des solutions et des moyens efficaces pour les surmonter à l’avenir
LNT avec MAP