Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) a annoncé, lundi, la parution de sa récente publication mensuelle « Maroc Conjoncture », un spécial intitulé « Les investissements étrangers au Maroc: Atouts et mesures incitatives ».
Ce spécial s’articule autour de six axes principaux, à savoir : « Reconfiguration des Chaînes de Valeur Mondiales : Quelles implications pour les économies émergentes ? », « Budget et Monnaie : Quels arbitrages dans le contexte de stagflation? », « Le Secteur de l’Automobile : Opportunités, expansion et risques technologiques », indique le CMC dans un communiqué.
Il s’agit, en outre, de « La Nouvelle Charte des Investissements : Quel apport au climat des affaires et à l’attractivité à l’international ? », « Stress Hydrique : Une problématique Complexe » et « Cadrage Macroéconomique 2024 : 2024 : Ligne de crête de l’ère Corona ? », selon la même source.
Ainsi, mettant en relief le recul du multilatéralisme et la reconfiguration de la production internationale accélérée par les effets de la Pandémie auxquels on assiste aujourd’hui, le Centre souligne que, si différents scénarios sont envisagés, tous tendent vers un raccourcissement des chaînes de valeur, une plus grande concentration de la valeur ajoutée et une diminution des investissements internationaux dans les actifs physiques de production.
« Pour les Pays en développement (PED), cela n’ira pas sans difficultés qui consisteront notamment en une augmentation des désinvestissements, des réimplantations, une difficile captation de la valeur, et en une diminution du bassin d’investissements motivés par la recherche de gains d’efficacité, ce qui intensifiera la concurrence pour les IED », explique-t-on.
Sur l’axe consacré au budget et monnaie, le CMC met l’accent sur les arbitrage dans le contexte de stagflation, relevant que face aux déséquilibres persistants causés par une croissance qui tourne au ralenti dans un contexte fortement inflationniste, la politique budgétaire pour l’exercice en cours s’est orientée résolument vers le soutien de la dynamique économique, et ce parallèlement à la politique monétaire qui s’est fixée comme priorité la lutte contre la spirale inflationniste à travers le resserrement des conditions du crédit.
« Ce choix de policy-mix ne manque pas de susciter de multiples appréhensions quant à la pertinence des éléments qui fondent les arbitrages à faire, le choix des objectifs, la détermination des priorités et la pertinence des instruments de mise en œuvre », précise la même source.
S’agissant du secteur automobile, le Maroc a élaboré et exécuté des politiques favorables pour attirer les investissements étrangers dans l’industrie automobile. Il a, ainsi, mis en œuvre des mesures incitatives associant fiscalité, formation de la main-d’œuvre et infrastructures de soutien aux activités du secteur.
Pour ce qui est de la nouvelle Charte de l’investissement, cette dernière veut rompre avec la précédente qui visait essentiellement à soulager la pression fiscale, et se veut plus stratégique à travers un cadre transparent et intelligible à l’investisseur, fait savoir le Centre, relevant, dans ce sens, la possibilité de dresser un premier bilan à travers l’examen de l’évolution et la nature des projets retenus dans le cadre de la commission d’investissement.
Évoquant le stress hydrique, le CMC note que les épisodes de sécheresses consécutives de ces dernières années ont encore aggravé la situation, soulignant que cette crise a enclenché une dynamique visant une meilleure gestion de la demande de cette ressource, la rationalisation de sa consommation, l’augmentation des moyens de son stockage et un développement d’autres ressources non conventionnelles.
Par ailleurs, l’année 2024 connaîtrait une croissance de 4,7%, un scénario exploratoire établi sur la base des tendances de quelques variables macroéconomiques et sur les intentions des agents économiques et les appréciations des opérateurs, conclut-on.
LNT avec Map