Le taux d’activité des femmes dans le formel a assidûment diminué au cours de ces dernières années, passant de 26% en 2004 à 21% aujourd’hui selon les derniers chiffres du HCP publiés à l’occasion de la journée de la femme le 8 mars 2020.
Ce chiffre montre l’énorme écart qui existe entre les femmes et les hommes sur le marché du travail, puisque 70% de ces derniers occupent des postes dans le secteur formel.
La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, viennent de lancer une plateforme commune visant à encourager les entreprises à promouvoir davantage l’employabilité et l’évolution professionnelle des femmes en entreprise.
“Le secteur privé joue un rôle crucial dans l’accès des femmes à de meilleures opportunités d’emploi. Malgré les avancées enregistrées à l’échelle mondiale, la question de la parité et de l’égalité des chances reste un sujet d’actualité”, estime Mme Saadia Slaoui Bennani, Présidente de la Commission Entreprise Responsable et Citoyenne de la CGEM. Et d’ajouter : « Par ailleurs, il a été démontré que la participation des femmes au marché du travail et à des activités rémunératrices a un impact positif, en termes de développement humain, sur la société dans son ensemble. Ainsi, l’égalité homme-femme n’est pas seulement une question sociale mais elle est aussi une vraie question économique et de développement en faveur d’une société plus durable, égalitaire et inclusive ».
De son côté Xavier Reille, Directeur d’IFC au Maroc, en Tunisie et en Algérie affirme explique que 42 % des étudiants universitaires sont des femmes, et pourtant, seule la moitié d’entre elles est officiellement active. « Cette déperdition des talents féminins sur le marché du travail a un impact négatif sur la performance des entreprises marocaines » souligne-t-il.