Fouzi Lekjaa
C’est le général prussien Karl Von Clausewitz, contemporain de Napoléon Bonaparte, auteur du livre de stratégie militaire « De la guerre », qui écrivit dans une formule restée célèbre que « la guerre était la continuation de la politique par d’autres moyens ».
Et, en pastichant cet énoncé, au vu des diverses péripéties qui ont caractérisé ces dernières semaines la scène footballistique nationale et africaine, on pourrait facilement affirmer que « le football est la continuation de la politique par d’autres moyens ».
En effet, et sans revenir sur la piteuse élimination du onze national en huitièmes de finales de la CAN 2019 par l’équipe du Bénin, des événements à forts relents de manipulations politiques et diplomatiques ont affecté plusieurs dirigeants des structures organisationnelles continentales du ballon rond avec en ligne de mire le Maroc, son équipe nationale, certains de ses clubs et notamment les plus capés, mais aussi la Fédération royale marocaine de Football et son principal animateur Fouzi Lekjaa.
De Charybde en Scylla
Ainsi, il y a eu l’affaire WAC-Espérance de Tunis où l‘équipe tunisienne et ses dirigeants se sont rendus coupables de manigances et manœuvres pour s’assurer la victoire avec le lamentable épisode de la VAR non opérationnelle, mais aussi l’intrusion sur le terrain de dirigeants du club tunisois et, surtout, du Premier ministre en personne !
Certes, la Confédération Africaine de Football a rendu une décision juste, celle de faire rejouer le match après la CAN égyptienne, mais dès le lendemain, le Président de la CAF, Ahmad Ahmad, était interpellé par la police française, en plein sommet de la FIFA à Paris, sous d’obscures accusations de corruption !
Et c’est, comme par hasard, l’hebdomadaire de la famille Ben Yahmed, d’origine tunisienne et proche depuis toujours du pouvoir tunisien (quel qu’en soit le dépositaire…), qui avait annoncé en premier l’info, laquelle s’avéra quasiment une « fake news » avec la libération très rapide du Président de la CAF.
Mais, si Ahmad Ahmad fut lavé de tout soupçon de corruption, la démarche de ses adversaires était claire, salir le patron de la CAF et à travers lui tous ceux qui le soutiennent, et au nombre desquels figurent en très bonne position le Royaume du Maroc et le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa.
En voulant ternir la réputation du président malgache de la CAF, on jetait par ricochets l’opprobre sur Lekjaa, présenté comme le manipulateur d’Ahmad, surnommé «le Marocain » par certains de ses adversaires.
Mais les ennemis du Royaume n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’une rumeur tenace, relayée complaisamment par plusieurs portails électroniques nationaux, annonçait mardi la suspension pour une année du Président de la Renaissance Sportive de Berkane, M. Fouzi Lekjaa, au motif d’une agression physique sur l’arbitre éthiopien lors de la finale Zamalek-RSB au Caire en mai dernier.
L’information était censée émaner de la Confédération Africaine de Football alors même que les instances décisionnelles ad-hoc, c’est-à-dire la Commission de Discipline n’avaient pas été réunies pour une telle sentence.
Sombres desseins
Mais, au sein de la CAF, des dirigeants africains s’agitent et manœuvrent pour la réalisation d’objectifs et selon des agendas qui n’ont rien à voir avec le ballon rond !
Car il est très vite apparu que cette rumeur, qui a fait l’objet d’un démenti officiel de la FRMF, avait pour origine des adversaires déclarés du Maroc, notamment le représentant de l’Afrique du Sud et celui du Nigéria au sein de la CAF.
Pour ces messieurs, au comportement douteux, la ligne de conduite qui les motive est « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose » !
Car, en accréditant la thèse d’un comportement néfaste du 3è vice-président de la CAF et président de la FRMF, on veut montrer que le Royaume et ceux qui le représentent, notamment dans les instances sportives, mais pas seulement, ne sont pas dignes des responsabilités continentales qu’ils exercent.
Et il n’est pas innocent que ce « coup de Jarnac » intervienne au lendemain même du 32è Sommet de l’Union Africaine à Niamey, en cherchant à inonder les rédactions marocaines, africaines et internationales de fake news sur le Royaume, lequel n’a point manqué, par la voix du ministre des AE Nasser Bourita, de sa gausser publiquement de l’adhésion d’une entité fantoche à la Zone de libre-échange continentale africaine, ZLECA !
C’est donc la nécessité d’une vigilance de chaque instant qui s’impose aux dirigeants marocains, toutes instances confondues, dans le cadre de leurs responsabilités régionales et internationales.
Car c’est une véritable guerre médiatique, politique et diplomatique qui est menée contre le Royaume avec l’objectif de le discréditer et de nuire à sa cause nationale sacrée de défense de l’intégrité territoriale de Tanger à Lagouira.
Cette vigilance et l’esprit de responsabilité s’imposent également aux médias nationaux afin d’éviter qu’à l’occasion, parce qu’en quête perpétuelle de sensationnel, ils ne se transforment en auxiliaires complaisants de nos adversaires…
Fahd YATA