
Dar Bellarj, centre culturel consacré à la valorisation du patrimoine architectural et artistique, et à la culture vivante du Maroc, est un lieu de vie, une école des sens. Son rôle, imaginé initialement par Susanna Bidermann, architecte et designer d’intérieur mondialement reconnue, et sa situation au cœur de la médina, en ont fait un espace de rencontre et de partage pour les Marrakchis, les artistes, les chercheurs et le promeneur étranger. « L’idée était de faire une plaque tournante où les gens puissent se rencontrer, fêter, apprendre, ou parler d’un morceau de culture », selon Mme Biedermann.
L’art et la culture sont au centre du projet à travers sa dimension patrimoniale évidente, mais aussi par l’organisation d’expositions, de concerts, de débats, de conférences… L’art contemporain y dialogue avec les arts traditionnels et ouvrent au public un imaginaire transculturel. Lieu ouvert à tous, la fondation Dar Bellarj offre tout au long de l’année un programme de manifestations et d’activités qui relie « l’Esprit du lieu » aux mouvements qui renouvellent les champs de la création artistique d’aujourd’hui et transforme ce grand Riad traditionnel en une agora où se retrouvent toutes les générations.
Son projet s’articule autour de quatre axes majeurs: la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du Maroc, le soutien à la création artistique et à l’artisanat d’art, la recherche, la transmission.
La valorisation du patrimoine matériel et immatériel du Maroc
La fondation Dar Bellarj s’attache à préserver et partager son patrimoine d’une grande richesse. Elle favorise son réemploi dans d’autres mobilisations mémorielles et artistiques ; elle le traduit et le restitue comme bien commun au titre d’une histoire au travers de son projet culturel.
Dar Bellarj est un lieu propice au développement de projets artistiques. Dans le cadre de l’accueil d’artistes en résidence, les projets créés autour de la rencontre entre les arts et les savoir faire prennent leur source dans le riche passé du lieu tout en étant résolument tourné vers le présent et, surtout, vers l’avenir. Des artistes du design, des arts visuels, des arts vivants …y viennent pour partager, avec un public toujours plus diversifié, leur vision poétique du monde.
La fondation offre une plateforme, un lieu de partage et d’échange des idées, un espace public de la parole pour appréhender la culture dans toutes ses dimensions sous un nouveau jour. Penseurs, artistes et publics y initient une réflexion collective et citoyenne.
« Je veux que ce que je donne soit transmis. Il faut avoir des rêves qu’il faut savoir défendre », disait Susanna Biedermann. Parce que ce sont les enfants et les jeunes qui construiront la société de demain, la fondation Dar Bellarj a souhaité en priorité, contribuer à leur transmettre des savoirs, leur offrir le champ de l’expérimentation par des ateliers ouvrant à la création, au dialogue entre les arts, les sciences…. d’explorer le vivre ensemble différemment et d’imaginer celui de demain. Au fil du temps il est apparu incontournable de pouvoir faire bénéficier les femmes, des mêmes ateliers afin que l’échange puisse se continuer au sein des familles.
Dar Bellarj, le lieu
Au cœur de l’ancienne Médina, entre le centre et la medersa Ben Youssef à quelques mètres du musée de Marrakech, et enracinée dans l’histoire millénaire de la ville, la Fondation Dar Bellarj participe à la revitalisation du centre historique de Marrakech. Selon l’historien Hamid Triki, la fondation Dar Bellarj , est construite sur des fondations datant de l’époque des Almoravides (XIe et XIIe siècle). Son sous-sol témoigne du véritable niveau de la ville à cette époque. Le niveau bas du corridor souterrain est comparable à ceux de la mosquée voisine Ben Youssef et de la coupole almoravide remontant au début du XIIe siècle Par ailleurs, sa mitoyenneté avec la mosquée Ben Youssef, bien plus vaste à l’origine, et les similitudes d’éléments architecturaux portent à penser que Dar Bellarj était dans le prolongement de celle ci. Dans les années 30, le lieu devient le riad « Dar Reghay ». Il fût construit par un riche notable de la ville un allié du Pacha. Suite à un conflit, le riad ne fût jamais habité et laissé à l’abandon.
Vers 1950, le riad est repris et transformé en école pendant 35 ans. Il sera de nouveau vide et abandonné jusqu’à l’arrivée de Susanna Biedermann en 1996.
Informations pratiques
- Horaires : 9h 30 à 17h30, ouvert tous les jours sauf le dimanche (Durant le mois de Ramadan : de 9h30 à 15h. Fermeture annuelle au mois d’août)
- Adresse : 7-9, Toualat zaouiat lahdar, en face de l’école Coranique « Madrassat Ben youssef »
- http://www.darbellarj.com
LNT