La candidate chypriote Tamta lors des demi-finales de la 64e édition de l'Eurovision, le 14 mai 2019 à Tel-Aviv, en Israël © AFP Jack GUEZ
Des pirates informatiques ont brièvement interrompu la retransmission en ligne de l’Eurovision dans la nuit de mardi à mercredi avec une fausse alerte à l’attaque à la roquette imputée par la télévision israélienne au Hamas.
Cette alerte est un rappel de la menace qu’un éventuel accès de violence fait peser sur la compétition, une dizaine de jours après une confrontation entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza, dont le Hamas.
La diffusion en ligne de la première demi-finale de l’Eurovision à Tel-Aviv par la télévision publique israélienne Kan a été brusquement coupée par ce qui semble être des images satellite de la ville israélienne surmontée d’un nuage de fumée suggérant l’explosion d’un engin.
La séquence s’achève sur le bruit d’une sirène et d’un message en anglais. Ce dernier est similaire à ceux utilisés par l’armée israélienne pour prévenir d’une attaque.
La retransmission sur les écrans de télévision traditionnels n’a pas été affectée.
« A un moment donné, quelqu’un -apparemment le Hamas- a pris le contrôle de la retransmission numérique », a dit mercredi le patron de Kan, Eldad Koblenz.
« Je suis heureux de pouvoir dire que nous avons réussi à surmonter l’attaque en quelques minutes », a-t-il commenté sur la radio militaire.
« Je crois que c’est la victoire la plus rapide de l’histoire d’Israël sur le Hamas », a-t-il plaisanté.
Israël a livré trois guerres au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, environ 70 km au sud de Tel-Aviv, et à ses alliés depuis 2008.
Début mai, Hamas et les groupes armés palestiniens de Gaza ont lancé sur le sud d’Israël des centaines de roquettes auxquelles l’armée israélienne a riposté en frappant des centaines d’objectifs dans l’enclave coincée entre Israël, Egypte et Méditerranée et soumise au blocus israélien.
Quatre civils israéliens et 25 Palestiniens, dont au moins neuf combattants, ont été tués.
Cette énième poussée de fièvre a réveillé le spectre d’une nouvelle guerre, avant l’annonce d’un cessez-le-feu.
LNT avec AFP