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]]>Le plan d’action “Continent de l’IA” vise à transformer les industries traditionnelles européennes et leur vivier de talents en “puissants moteurs d’innovation et d’accélération de l’IA”, a indiqué l’Exécutif européen.
“La course au leadership en IA est loin d’être terminée. Des modèles fondateurs de pointe aux applications d’IA spécialisées, le paysage de l’IA dans l’UE est dynamique”, affirme Bruxelles, notant que l’écosystème européen de l’IA est “porté par la recherche, les technologies émergentes et un écosystème florissant de startups et de scale-ups”.
Le plan d’action se base sur cinq piliers, à savoir le renforcement de l’infrastructure de traitement des données et de calcul, l’amélioration de l’accès à des données “abondantes et de haute qualité”, le développement des algorithmes et l’adoption de l’IA dans les secteurs stratégiques, le renforcement des compétences et la simplification de la réglementation en la matière.
“L’Union européenne ne part pas de zéro”, a souligné la vice-présidente de la Commission en charge de la souveraineté technologique, Henna Virkkunen, lors d’une conférence de presse à Bruxelles pour présenter ce plan d’action.
« Nous allons construire sur notre force », a-t-elle dit, affirmant que l’UE détenait le plus grand nombre de chercheurs par habitant au monde et des « milliers de start-ups » actives dans le domaine de l’IA.
Mais pour devenir le « continent de l’IA » l’UE doit mettre en place un réseau « d’usines d’IA » pour aider les startups, l’industrie et les chercheurs à développer des modèles et des applications d’IA. Treize d’entre elles sont en cours de déploiement autour des supercalculateurs européens, selon la Commission.
L’Exécutif européen avait déjà annoncé précédemment vouloir aider à développer des « giga-usines d’IA », des installations équipées d’environ 100.000 puces d’IA, soit quatre fois plus que les usines actuelles. Un appel à manifestation d’intérêt a été publié mercredi à l’attention des États membres et des partenaires privés.
Selon les estimations, un investissement de 20 milliards d’euros serait nécessaire pour mettre sur pied 45 de ces sites en Europe.
Par ailleurs, Bruxelles veut faciliter le recrutement à l’international de profils hautement qualifiés, tout en développant des programmes d’enseignement spécifiques.
LNT avec Afp
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]]>The post L’Europe doit s’adapter à un « changement de paradigme » du commerce mondial, dit la Commission appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La discussion sert à « préparer » la réponse européenne à l’augmentation de taxes douanières américaines. Les 27 veulent aussi s’assurer que les entreprises européennes reçoivent un « soutien adéquat » et « accélérer » des négociations de libre échange avec le reste du monde, a déclaré M. Sefcovic avant le début de cette réunion.
Lundi au Luxembourg, les Européens entendent afficher leur unité face à cette menace de guerre commerciale avec les Etats-Unis. Mais le ton sur les possibles représailles européennes diffère selon les Etats membres.
Faut-il cibler la tech américaine ? « Ce serait une escalade extraordinaire à un moment où nous devons travailler à la désescalade », a mis en garde le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Harris, dont le pays dépend fortement des investissements américains, en particulier dans les secteurs pharmaceutique et technologique.
La France et l’Allemagne ont quant à elles montré les muscles.
Même si Paris veut « d’abord tout faire pour préférer la coopération » avec les Etats-Unis, le ministre Laurent Saint-Martin (commerce extérieur) a appelé l’UE à « n’exclure aucune option » sur les biens comme les services américains.
« La boîte à outils européenne (…) peut être extrêmement agressive », a-t-il lancé, en mentionnant « l’instrument anti-coercition », qui permettrait notamment le gel de l’accès aux marchés publics européens ou le blocage d’investissements.
Le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, a lui aussi souligné que l’Europe devait être prête à utiliser ce « bazooka » de l’instrument « anti-coercition ».
L’UE s’est dotée en 2023 de cet instrument qui vise à punir tout pays utilisant des armes économiques pour faire pression sur elle. Jamais utilisé jusqu’ici, il a été pensé comme un outil de dissuasion, à activer après épuisement des voies diplomatiques.
Donald Trump a lancé une offensive protectionniste sans équivalent depuis les années 1930, avec une série de hausse de taxes douanières, dont 20% pour les marchandises de l’Union européenne.
La Commission européenne essaye de négocier avec Washington tout en préparant des mesures de rétorsion si les discussions n’aboutissent pas.
LNT avec Afp
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]]>The post Marine Le Pen condamnée : coup dur pour l’ex-leader du RN appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le tribunal correctionnel a prononcé une peine d’un an de prison avec sursis assortie d’une amende de 300 000 euros à l’encontre de Marine Le Pen. Cette sanction représente un tournant majeur dans un dossier qui traîne depuis plusieurs années et implique plusieurs personnalités du parti.
Les juges ont estimé que Marine Le Pen avait utilisé les fonds du Parlement européen pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour son parti en France. L’accusation porte sur plusieurs centaines de milliers d’euros détournés entre 2009 et 2017.
Marine Le Pen, qui dénonce depuis le début un procès « politique » et une volonté de « déstabiliser l’opposition », a immédiatement annoncé son intention de faire appel de la décision. Le RN, quant à lui, voit dans cette condamnation une nouvelle tentative de discréditer le parti en pleine ascension politique.
Cette condamnation pourrait avoir un impact considérable sur les ambitions futures de Marine Le Pen, notamment dans la perspective des prochaines échéances électorales. Les conséquences politiques de cette affaire restent à suivre attentivement.
LNT
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]]>The post Norvège: premier tir d’un engin orbital lancé depuis l’Europe continentale appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Prévu entre 12H30 et 15H30 (entre 11H30 et 14H30 GMT) si la météo le permet, ce tir sera le premier lancement vertical d’un véhicule orbital sur le continent européen, hors Russie.
Faisant 28 mètres de haut pour deux mètres de diamètre avec une capacité d’emport d’une tonne, le mini-lanceur Spectrum ne transportera pas de cargaison pour l’occasion et ne devrait pas non plus atteindre une distance orbitale.
« Chaque seconde de vol est précieuse, car elle nous permet de recueillir des données et de gagner en expérience. Trente secondes de vol seraient déjà un vrai succès », explique Daniel Metzler, cofondateur et patron d’Isar Aerospace, le constructeur de la fusée.
« Nous ne nous attendons pas à atteindre l’orbite avec ce test. En réalité, aucune entreprise n’a encore réussi à placer son tout premier lanceur orbital en orbite. SpaceX (du milliardaire Elon Musk, ndlr) a eu besoin de quatre tentatives, mais nous voulons aller plus vite », a-t-il ajouté dans un courriel à l’AFP.
L’espace occupe une place importante dans le rapport Draghi, publié l’an dernier, sur la compétitivité de l’Union européenne.
Privée d’accès aux cosmodromes et aux lanceurs russes à cause des graves tensions avec Moscou, l’Europe a connu une mauvaise passe à cause des retards dans le développement de la fusée Ariane 6 et une suspension du lanceur Vega-C après un accident.
Ce n’est que le 6 mars, avec le premier vol commercial d’une Ariane 6 depuis Kourou en Guyane français, qu’elle a retrouvé sa souveraineté spatiale après plusieurs mois sans accès indépendant à l’espace.
Moins chers, les micro et mini-lanceurs comme Spectrum, généralement développés par des acteurs privés, représentent un complément bienvenu pour la mise en orbite de constellations de satellites miniaturisés destinés par exemple à l’observation de la Terre ou à la couverture internet.
« L’essor de ces nouveaux acteurs et des nouveaux services de lancement européens s’inscrit dans un objectif commun: garantir un accès indépendant et souverain à l’espace. Leur rôle devrait se renforcer dans les années à venir », affirme Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l’Agence spatiale européenne (ESA).
Sur un marché européen qui cherche à rattraper son retard sur les américains SpaceX et Blue Origin (Jeff Bezos), Isar Aerospace, ses compatriotes HyImpulse et Rocket Factory Augsburg (RFA), les français Latitude et MaiaSpace (filiale d’Arianegroup) ou encore l’espagnol PLD Space sont engagés dans une course de vitesse pour s’imposer comme des acteurs incontournables du secteur.
Parallèlement, des Açores portugaises aux Shetland britanniques en passant par Andøya ou Esrange en Suède voisine, de multiples projets européens de ports spatiaux prennent forment, souvent déterminés à tirer les premiers.
En Grande-Bretagne, la société Virgin Orbit du milliardaire Richard Branson, qui utilisait un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude, a mis fin à ses activités après l’échec début 2023 de son premier lancement depuis « Spaceport Cornwall » dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Le vol prévu lundi par Isar Aerospace sera le premier tir vertical d’un véhicule orbital sur le continent européen, où ces lancements ne concernaient jusqu’alors que des fusées suborbitales.
« Quel que soit le résultat, le lancement de Spectrum marquera une étape importante, puisqu’il s’agit du premier lancement d’un lanceur européen entièrement sous responsabilité privée. Nous soutenons pleinement cette dynamique », souligne M. Tolker-Nielsen.
Fondée en 2018, la start-up munichoise se targue d’avoir développé son lanceur de deux étages quasi intégralement en interne. Elle a d’ores et déjà signé un contrat avec l’agence spatiale norvégienne pour la mise en orbite d’ici 2028 de deux satellites de surveillance maritime.
Se présentant comme « le premier port spatial opérationnel d’Europe continentale », la base d’Andøya vante de son côté son emplacement dans l’Arctique, idéal pour le lancement de satellites polaires ou héliosynchrones, c’est-à-dire qui passent au-dessus de n’importe quel point de la planète à la même heure solaire locale chaque jour.
LNT avec AFP
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]]>The post Ukraine: Russes et Américains discutent à Ryad d’une possible trêve appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le président américain, Donald Trump, dont le rapprochement avec Vladimir Poutine a rebattu les cartes du conflit, affirme vouloir mettre fin aux hostilités et a dépêché ses émissaires à Ryad pour des pourparlers avec les deux parties.
Les pourparlers entre les émissaires russes et américains ont commencé lundi matin à l’hôtel Ritz-Carlton à Ryad, a annoncé l’agence Tass, après des discussions entre Ukrainiens et Américains qui se sont poursuivies jusque tard dans la nuit.
« La discussion a été productive et ciblée. Nous avons abordé des points clés, notamment l’énergie », a rapporté le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, à la tête de la délégation ukrainienne, ajoutant que l’Ukraine s’efforçait de concrétiser son objectif d’une « paix juste et durable ».
Washington et Kiev poussent pour, au minimum, un arrêt provisoire des frappes sur les sites énergétiques, largement endommagés du côté ukrainien.
L’Ukraine se dit « prête » à un cessez-le-feu « général » et sans conditions.
Mais Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, semble jouer la montre, tant que ses hommes n’ont pas expulsé les troupes ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk.
A ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire concernant les bombardements des infrastructures énergétiques.
« Il s’agit d’un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire », a d’ores et déjà tempéré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, estimant que les négociations seraient « difficiles ». « Nous n’en sommes qu’au début », a-t-il dit.
« Et, à partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total », a dit l’émissaire américain.
Malgré l’accélération des efforts en vue de rapprocher les vues des belligérants sur les moyens de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats se poursuivent avec des frappes meurtrières en Ukraine et en Russie.
Les autorités ukrainiennes ont fait état dans la nuit de dimanche à lundi de frappes touchant les régions de Kiev, Kharkiv (est) et Zaporijjia (est), faisant plusieurs blessés, au lendemain de bombardements meurtriers sur la capitale.
L’armée ukrainienne a annoncé dimanche avoir repris le petit village de Nadia, dans la région orientale de Lougansk, un succès rare pour les militaires ukrainiens dans cette zone quasi entièrement contrôlée par la Russie.
Les forces russes ont elles déclaré s’être emparées de la localité de Sribné, également dans l’est de l’Ukraine.
Symbole des divergences à combler pour arriver à une trêve, la délégation ukrainienne est emmenée par le ministre de la Défense, tandis que la délégation russe est formée d’un sénateur ex-diplomate de carrière Grigori Karassine et de Sergueï Besseda, un cadre du FSB, les services de sécurité.
Autre différence notable: Dmitri Peskov a affirmé que « le principal » sujet de discussion avec les Américains serait « la reprise » de l’application de l’accord céréalier en mer Noire, omettant de mentionner un éventuel engagement concernant la suspension des combats, limité ou sans conditions.
Cet accord, en vigueur entre juillet 2022 et juillet 2023, avait permis à l’Ukraine d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.
La Russie s’en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes de produits agricoles et d’engrais.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a repris contact avec Vladimir Poutine, rompant avec la politique d’isolement menée par les Occidentaux contre le président russe.
Il s’est montré très critique envers l’Ukraine, un durcissement marqué par l’altercation avec Volodymyr Zelensky fin février à la Maison Blanche, suivie d’une suspension, depuis levée, de l’aide militaire à Kiev, vitale pour l’armée ukrainienne.
Les Européens sont, eux, marginalisés dans ces discussions, malgré l’envie affichée notamment par le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron de faire entendre la voix du Vieux Continent.
Un sommet est prévu jeudi à Paris, en présence de Volodymyr Zelensky et des alliés de Kiev.
LNT avec AFP
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]]>The post Zelensky mercredi en Finlande pour discuter des « étapes pour mettre fin » à la guerre russe appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Objectifs de la visite de Zelensky à Helsinki
Selon le communiqué officiel, les discussions au Palais présidentiel porteront sur le soutien de la Finlande à l’Ukraine et sur les mesures visant à mettre fin à la guerre d’agression menée par la Russie. Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts continus de la Finlande pour soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe.
Le président Stubb a exprimé à plusieurs reprises son soutien indéfectible à l’Ukraine. En février dernier, il s’était rendu à Kyiv pour marquer le troisième anniversaire de l’invasion russe, affirmant que “si la Russie obtient ce qu’elle veut maintenant, cela ne s’arrêtera pas en Ukraine; Poutine continuera”.
Contexte des discussions entre Trump et Poutine
La visite de Zelensky intervient alors que le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine ont eu un entretien téléphonique mardi, centré sur une éventuelle trêve en Ukraine. Cet appel, qualifié de “long et très productif” par Trump, visait à initier des négociations pour mettre fin au conflit en cours.
Les discussions ont abordé des sujets sensibles, notamment le statut de la Crimée et des territoires occupés dans le Donbass. La Russie insiste pour que l’Ukraine reconnaisse l’annexion de la Crimée et l’indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk, ce que Kyiv refuse catégoriquement.
Réactions internationales et implications
Les alliés européens de l’Ukraine observent ces développements avec attention. Certains craignent que les négociations entre Washington et Moscou ne conduisent à des concessions au détriment de l’Ukraine. Le président Zelensky a réaffirmé que toute décision concernant l’avenir de l’Ukraine doit être prise avec la participation directe de Kyiv.
La Finlande, en tant que membre récent de l’OTAN, joue un rôle clé dans le soutien à l’Ukraine. La visite de Zelensky à Helsinki souligne l’importance de la coopération entre les deux pays dans le contexte actuel.
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]]>The post Bourses: les actions du secteur de la défense s’envolent en Europe appeared first on La Nouvelle Tribune.
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Vers 08H30 GMT, Thales s’envolait de 13,80% et Dassault Aviation de 14,77% à Paris. À Londres, BAE Systems gagnait 17,31%. À Francfort, Rheinmetall prenait 14,31%, Hensoldt 18,82% et Thyssenkrupp, qui possède une filiale spécialisée dans les sous-marins, de 10,68%.
Le constructeur aéronautique Saab, à Stockholm, s’octroyait 13,97% et Leonardo, à Milan, 9,98%.
« La volonté européenne de soutenir l’Ukraine se traduira par une augmentation des dépenses militaires », explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
« La crainte d’un retrait américain s’accentue, contraignant l’Europe à en faire plus. L’armement devient un secteur clé pour les investisseurs », estime Jochen Stanzl, chez CMC Markets.
Les alliés européens de Kiev ont resserré les rangs dimanche à Londres et affiché leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie, après sa vive altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison Blanche vendredi.
« L’Europe doit faire le gros du travail », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer, qui a réuni dans la capitale britannique le président ukrainien Volodymyr Zelensky et une quinzaine de dirigeants européens ainsi que le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a elle annoncé vouloir présenter « un plan global sur la manière de réarmer l’Europe » lors d’un sommet spécial de l’UE prévu jeudi à Bruxelles. « Nous devons urgemment réarmer l’Europe », a-t-elle martelé.
En Allemagne, les conservateurs de la CDU/CSU et les sociaux-démocrates du SPD, en pleine négociation pour former un gouvernement, discutent de la création de deux fonds pour la défense et les infrastructures, totalisant environ 800 à 900 milliards d’euros, selon des informations de presse dimanche non démenties.
« Même étalée sur dix ans, cette somme équivaudrait aux investissements réalisés en Allemagne de l’Est depuis la réunification, marquant un tournant historique », dont profiteront les entreprises de la défense, selon une note de Deutsche Bank.
LNT avec AFP
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]]>The post Allemagne: nouveau vote explosif sur l’immigration en pleine campagne appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La question d’un rapprochement entre les démocrates-chrétiens (CDU/CSU) de Friedrich Merz, favori des sondages pour les élections législatives du 23 février, et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), crée un séisme politique dans le pays.
Mercredi, les conservateurs ont déjà voté avec l’extrême droite de l’AfD pour faire adopter de justesse une motion à la chambre des députés visant à refuser l’entrée en Allemagne de tous les étrangers sans papier, y compris les demandeurs d’asile.
Cette décision a brisé un tabou politique dans le pays, où les partis traditionnels se sont toujours refusés à coopérer au niveau national avec l’extrême droite, et suscité une immense controverse.
La motion mercredi, bien que hautement symbolique, restait toutefois non contraignante. Cette fois, à trois semaines des élections législatives, Friedrich Merz soumet vendredi matin au vote des députés une proposition de loi.
– Regroupement familial –
Le texte vise à restreindre le regroupement familial des immigrés et étendre les pouvoirs de la police des frontières. Et encore une fois il pourrait être approuvé grâce aux voix des élus AfD.
Ses chances d’entrer en vigueur d’ici les élections restent toutefois faibles, car il devrait aussi être approuvé d’ici là par la chambre haute du parlement, le Bundesrat. Et aucune majorité en sa faveur ne s’y dessine.
Cette proposition de loi est « contraire au droit européen et international » et viole « les droits de l’homme », estime Amnesty International.
Cette offensive sur l’immigration fait suite à une récente agression au couteau meurtrière à Aschaffenbourg, dans l’ouest du pays, par un Afghan, dernier épisode d’actes de violences impliquant des étrangers. Elle exacerbe le climat politique.
Les partis de gauche accusent les conservateurs de briser le « cordon sanitaire » historique autour de l’extrême droite. Ils ne sont pas les seuls.
Même l’ex-chancelière Angela Merkel, qui fait pourtant partie de la même formation que Friedrich Merz, a critiqué son attitude « erronée » ayant abouti à façonner « une majorité avec les voix de l’AfD pour la première fois lors d’un vote au Bundestag ».
L’AfD, parti anti-migrants et nationaliste, est créditée de plus de 20% des intentions de vote – deux fois plus que lors du précédent scrutin en 2021 – dans les sondages en vue des législatives.
– Durcissement –
Les conservateurs allemands ont tourné le dos à la politique d’accueil prônée par Angela Merkel en 2015, jugée laxiste par Friedrich Merz, qui lui a aujourd’hui succédé à la tête du parti.
Ils affirment ne chercher aucune alliance à dessein avec l’AfD.
Jeudi, Friedrich Merz a exclu toute coopération ou pourparlers de coalition avec l’AfD en vue de la formation d’un futur gouvernement.
« Je vendrais l’âme de la CDU si je pensais à faire » une alliance de ce type, synonyme selon lui de « déclin final pour l’Allemagne », a-t-il affirmé jeudi lors d’un meeting à Dresde.
L’effet des remous politiques qui secouent l’Allemagne sur les électeurs est encore incertain. Selon un sondage pour la chaîne RTL, 50% des Allemands désapprouvent l’alliance entre droite et extrême-droite, contre 46% qui y sont favorables.
Sur le fond, 57% de l’opinion approuve les propositions des conservateurs pour réduire l’immigration, selon une autre enquête pour ARD.
En tout état de cause, la recherche de futurs partenaires de coalition après le scrutin du 23 février s’est assurément compliquée pour le favori des sondages, qui ne pourra gouverner avec les élus de son seul parti.
Jusqu’ici, le SPD puis les Verts apparaissaient comme les partenaires les plus probables. « Je ne peux plus faire confiance à Merz », a lancé jeudi le chancelier Olaf Scholz, sur la chaîne ARD.
« Notre confiance est ébranlée », lui a fait écho le député écologiste Sven-Christian Kindler. « Qui peut croire Friedrich Merz qu’après les élections, il ne cherchera plus une majorité avec l’AfD? »
La CDU serre pour l’instant les rangs derrière son candidat. « Les responsables d’aujourd’hui doivent réagir aux problèmes migratoires actuels », a défendu le secrétaire général de la CDU, Carsten Linnemann.
LNT avec Afp
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]]>The post Lancement à Londres du groupe « Labour Friends of Morocco » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le mécanisme, lancé et présidé par le député Joe Powell, s’assigne comme objectif de faciliter des partenariats durables, fondés sur des valeurs partagées et une collaboration significative. Le LFM plaidera aussi pour le renforcement des liens diplomatiques, économiques, culturels et éducatifs entre le Maroc et le Royaume-Uni.
À travers la promotion d’une coopération plus étroite dans des domaines comme l’énergie renouvelable, la technologie, l’agriculture et le tourisme, le groupe se veut une plateforme pour enclencher de nouvelles opportunités au service des relations de coopération entre le Maroc et le Royaume-Uni.
Avec des échanges commerciaux atteignant 3,8 milliards de livres sterling en 2024, il existe un réel potentiel pour développer les échanges économiques, en particulier dans les secteurs à forte croissance, affirment les initiateurs du groupe. Par ailleurs, le LFM ambitionne de promouvoir le leadership sur des questions telles que le changement climatique, les technologies vertes et la durabilité, reflétant ainsi les engagements communs du Maroc et du Royaume-Uni à relever les défis les plus pressants de la planète.
Lors de la cérémonie de lancement du groupe, les membres ont signé un engagement visant à aligner davantage les intérêts des deux Royaumes, reconnaissant la position du Maroc en tant qu’allié clé du Royaume-Uni, ainsi que son rôle essentiel en tant que pont entre l’Europe et l’Afrique.
« Je suis honoré de présider le groupe Labour Friends of Morocco », a déclaré M. Powell, notant que sa circonscription, de Kensington et Bayswater, abrite l’une des plus grandes communautés marocaines du Royaume-Uni, qu’il est « immensément fier » de représenter. Le député s’est dit »déterminé » à travailler avec ses collègues au parlement britannique pour renforcer les liens entre le Royaume-Uni et le Maroc et fournir une plate-forme pour discuter des questions pertinentes pour la communauté marocaine en Grande-Bretagne.
De son côté, l’ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Hakim Hajoui, a salué le lancement du groupe, rappelant que le Royaume du Maroc et le Royaume-Uni partagent un partenariat historique qui ne cesse de se renforcer. Il existe un potentiel important pour porter cette relation à des niveaux encore plus élevés, a-t-il estimé, soulignant que le groupe est de nature à jouer un rôle essentiel pour le développement de nouvelles opportunités économiques, tout en favorisant les liens culturels et éducatifs entre les deux Royaumes.
« La communauté marocaine au Royaume-Uni sert de pont vital entre nos deux nations, œuvrant au renforcement de nos liens et à la promotion d’une compréhension mutuelle plus profonde », a soutenu M. Hajoui, précisant que leurs contributions sont « inestimables » pour faire avancer cette vision commune de prospérité et de collaboration.
LNT avec Map
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]]>The post Les Bourses européennes débutent l’année dans le vert appeared first on La Nouvelle Tribune.
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Vers 8H05 GMT, dans les premiers échanges de la journée, Paris prenait 0,16%, Francfort 0,44% et Londres 0,23%. Milan gagnait 0,47%.
LNT avec AFP
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]]>The post L’UE poursuit le Royaume-Uni en justice pour des entraves post-Brexit à la circulation des citoyens appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Bruxelles a saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour « non-respect du droit de l’UE sur la libre circulation des citoyens de l’UE et des membres de leur famille à la fin de l’année 2020 », a indiqué l’exécutif européen dans un communiqué.
Cette annonce intervient alors que Londres et Bruxelles affichent un rapprochement depuis l’arrivée au pouvoir de Keir Starmer en juillet. Le Premier ministre travailliste a décidé de « réinitialiser » les relations entre l’UE et le Royaume-Uni, après une période de dialogue difficile dans la foulée du Brexit.
Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union européenne le 31 janvier 2020.
Mais selon un accord scellé entre les deux parties, les citoyens européens et les membres de leur famille installés avant la fin 2020 en Grande-Bretagne devaient bénéficier des mêmes droits que ceux dont ils disposaient avant le Brexit.
Avant de saisir la justice européenne, la Commission a échangé à plusieurs reprises avec les autorités britanniques depuis 2020.
Mais l’Union européenne maintient que « plusieurs de ses griefs restent sans réponse, notamment en ce qui concerne les droits des travailleurs et les droits des membres de la famille élargie ».
LNT avec Afp
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]]>The post La Russie prête à se défendre par « tous les moyens » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les Etats-Unis et leurs alliés doivent « comprendre que nous serions prêts à utiliser tous les moyens pour ne pas leur permettre de réussir ce qu’ils appellent la défaite stratégique de la Russie », a-t-il dit à l’éditorialiste et animateur controversé Tucker Carlson, qui avait été le premier journaliste américain à interviewer Vladimir Poutine après l’invasion de l’Ukraine.
« Nous envoyons des signaux et nous espérons que le dernier, il y a deux semaines (tir du missile) a été pris au sérieux », a précisé le ministre.
Selon les autorités russes, ce tir de missile répondait aux bombardements menés par Kiev en Russie à l’aide de missiles américains et britanniques.
Tout en insistant sur le fait que la Russie souhaite « éviter tout malentendu » avec Washington et ses partenaires, M. Lavrov a prévenu que la Russie enverra « des messages supplémentaires s’ils ne tirent pas les conclusions qui s’imposent ».
« Nous aimerions avoir des relations normales avec tous nos voisins (…) avec tous les pays et en particulier avec un grand pays comme les États-Unis », a aussi affirmé M. Lavrov à moins de deux mois de l’investiture du président élu Donald Trump alors que l’administration de Joe Biden affirme vouloir « s’assurer que l’Ukraine dispose des capacités dont elle a besoin pour se défendre contre l’agression russe ».
M. Lavrov a accusé l’administration Biden d’intensifier le conflit en Ukraine « pour laisser à l’administration Trump un héritage aussi mauvais que possible ».
« Nous ne voyons pas pourquoi la Russie et les États-Unis ne pourraient pas coopérer pour le bien de l’univers », a précisé M. Lavrov.
– « Guerre hybride » –
« Officiellement, nous ne sommes pas en guerre, mais ce qui se passe en Ukraine, certains l’appellent une guerre hybride, je l’appellerais aussi une guerre hybride », a-t-il dit, ajoutant: « Il est évident que les Ukrainiens ne pourraient pas faire ce qu’ils font avec des armes modernes à longue portée sans la participation directe des militaires américains ».
M. Poutine a déclaré que le missile Orechnik volait à une vitesse dix fois supérieure à celle du son et qu’il ne pouvait pas être intercepté par les défenses aériennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié cette attaque de « dernier accès de folie russe ».
Prévenant que Moscou était « prêt à toute éventualité », M. Lavrov a toutefois insisté que la Russie « préférait de loin une solution pacifique par le biais de négociations sur la base du respect des intérêts légitimes de la Russie ».
Evoquant ce à quoi pourrait ressembler un tel accord de paix, le ministre a déclaré que Kiev devrait, entre autres, accepter le contrôle russe « des régions de Donetsk, Kherson, Lougansk et Zaporijia ».
« Ces régions font désormais partie de la Fédération de Russie, conformément à la Constitution, et c’est une réalité », a-t-il asséné.
M. Lavrov a aussi commenté l’arrivé de M. Trump au pouvoir, décrivant le président élu de « personne très forte, qui veut des résultats, qui n’aime pas la procrastination sur quoi que ce soit ».
Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, a promis de mettre rapidement fin à la guerre sans expliquer comment il le ferait.
Abordant aussi le Moyen-Orient, M. Lavrov a qualifié l’offensive israélienne à Gaza de « punition collective » des Palestiniens, allant « à l’encontre du droit humanitaire international ».
Le ministre s’est aussi déclaré « très préoccupé » par la situation en Syrie où des groupes rebelles se sont emparés de pans entiers du territoire du gouvernement de Bachar el-Assad, allié de la Russie. Il a indiqué qu’il prévoyait de s’entretenir vendredi avec des responsables turcs et iraniens sur la situation.
LNT avec Afp
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]]>The post Missiles pour l’Ukraine: la Russie met en garde contre une escalade appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Réclamée par Kiev depuis des mois, la décision de Joe Biden sur les missiles a été confirmée à l’AFP dimanche par un responsable américain, à quelques semaines seulement de l’entrée dans ses fonctions de Donald Trump, jugé moins enclin à aider Kiev.
« L’utilisation par Kiev de missiles de longue portée pour attaquer notre territoire signifierait la participation directe des Etats-Unis et de leurs satellites (…), ainsi qu’un changement radical dans l’essence et la nature même du conflit », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. « La réponse de la Russie dans un tel cas sera appropriée et se fera sentir ».
De Rio de Janeiro, où il assiste au G20, Joe Biden a appelé l’ensemble des dirigeants des économies les plus développées à « soutenir fermement la souveraineté » de l’Ukraine, sans toutefois évoquer les missiles de longue portée.
Dans leur déclaration conjointe, les pays du G20 – dont fait partie la Russie – se sont contentés de se dire favorables à « toute initiative constructive » visant à une « paix juste et durable », sans condamner l’invasion.
Ce document « aurait gagné à être plus explicite », a regretté le président français Emmanuel Macron, jugeant la décision américaine d’autoriser les frappes en profondeur « tout à fait bonne ».
« La seule puissance qui fait une escalade dans ce conflit aujourd’hui, c’est la Russie, en engageant à ses côtés la Corée du Nord qui est, on le sait, une puissance très agressive (…). Donc c’est véritablement une rupture dans cette guerre qui a conduit à ce choix des Américains », a-t-il insisté.
– « Trop tard » –
Avant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a pour sa part estimé que le feu vert américain « pourrait changer la donne. Plus loin l’Ukraine peut frapper, plus courte sera la guerre ».
« Cette décision était nécessaire il y a un an », a cependant regretté un haut responsable de la présidence ukrainienne sous couvert d’anonymat.
Selon des médias, le feu vert américain pourrait en plus se limiter à des frappes contre la région russe de Koursk partiellement contrôlée par l’armée ukrainienne et où les troupes nord-coréennes seraient déployées.
Sur le champ de bataille, dans l’est de l’Ukraine, des militaires ukrainiens, contraints de céder du terrain presque tous les jours, se montrent dubitatifs.
L’annonce américaine « vient probablement trop tard », a ainsi confié à l’AFP l’un d’eux, servant dans la zone de Pokrovsk, un nœud logistique dont les Russes se rapprochent de jour en jour.
Moscou a, d’ailleurs, revendiqué lundi la conquête d’un nouveau village, celui de Novooleksiïvka, situé à 15 kilomètres environ au sud de cette cité.
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, la présidence a annoncé un déplacement de Volodymyr Zelensky lundi sur le front, au plus proche des combats, à Pokrovsk, puis à Koupiansk, autre point chaud dans lequel les Russes ont brièvement pénétré la semaine passée.
– « L’horreur » –
La pérennité du soutien américain a été mise en doute par l’élection de Donald Trump dont les déclarations pendant la campagne pour la présidentielle font craindre à Kiev et à ses soutiens qu’il ne cherche à faire faire à l’Ukraine des concessions inacceptables pour elle.
Le président russe Vladimir Poutine, dont les troupes avancent, a prévenu que toute discussion sur un arrêt des hostilités ne pourrait s’appuyer que sur les « nouvelles réalités territoriales ».
Ces dernières semaines, la Russie a commencé à intensifier ses frappes meurtrières sur les zones civiles chez son voisin, une tactique considérée par beaucoup en Ukraine comme une tentative de briser le moral de la population, dans l’optique d’éventuelles négociations.
Un tir de missile russe a ainsi fait lundi en plein jour au moins dix morts et 47 blessés à Odessa, une cité portuaire sur la mer Noire, selon les autorités.
D’après l’armée de l’air ukrainienne, ce sont les éclats d’un projectile russe abattu qui sont tombés sur un quartier d’habitation.
« J’ai vu l’horreur », raconte à l’AFP Andriï, originaire de Kherson, dans le sud, où il a vécu « sous occupation » russe « pendant six mois », en 2022. Libérée cette même année, Kherson est bombardée quotidiennement par l’armée russe.
Dans l’est, trois personnes ont été tuées dans des frappes russes, ont déclaré les autorités régionales, deux à Kostiantynivka (et deux blessés), ainsi qu’une troisième à Siversk.
LNT avec Afp
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]]>The post Inondations en Espagne: pourquoi un nombre de victimes si élevé? appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Énormes quantités de précipitations, présence de sols secs ou artificialisés, manque de réactivité des autorités… Voici les facteurs expliquant ce nombre terrible de victimes, selon plusieurs experts.
D’après l’agence météorologique espagnole (Aemet), il est tombé dans certaines localités l’équivalent « d’une année de précipitations », en quelques heures seulement. A Chiva, à l’ouest de Valence, l’agence a ainsi relevé pas moins de 491 litres de pluie par mètre carré (49,1 cm).
Un cocktail « dramatique », selon Jorge Olcina, professeur de climatologie à l’université d’Alicante, qui lie cet événement au « réchauffement climatique ». Quand elles atteignent une telle ampleur, les gouttes froides peuvent avoir des effets « très similaires » à ceux d’un « ouragan », insiste ce chercheur.
La violence des inondations s’explique aussi par la présence de sols secs dans les zones affectées, l’Espagne ayant connu ces deux dernières années des sécheresses intenses. Cela a favorisé un phénomène de ruissellement, la terre se montrant incapable d’absorber toute cette eau.
Par ailleurs, la région de Valence, la plus touchée par les inondations, se caractérise par de nombreuses zones artificialisées, où les espaces naturels ont cédé la place au béton, totalement imperméable.
Il y a eu « une urbanisation incontrôlée et mal adaptée aux caractéristiques naturelles du territoire » ces dernières années, qui aujourd’hui « amplifie » les risques, souligne Pablo Aznar, chercheur à l’Observatoire socioéconomique des inondations et de la sécheresse (OBSIS).
Les précipitations sont tombées sur des zones fortement peuplées et ont donc affecté mécaniquement un grand nombre de personnes.
L’aire métropolitaine de Valence (sud-est), où ont eu lieu la très grande majorité des décès, compte ainsi 1,87 million d’habitants. Il s’agit de la troisième plus grande ville d’Espagne.
La densité urbaine « est un facteur très important » pour expliquer l’impact de ces inondations, souligne Pablo Aznar, pour qui la préparation des villes aux catastrophes climatiques constitue un « défi » pour les autorités.
Un facteur aggravant a joué sur le bilan terrible de ces intempéries: l’heure à laquelle elles ont eu lieu. Le gros de la pluie est, en effet, tombé en fin de journée, à un moment où beaucoup d’habitants se trouvaient sur la route.
Selon les autorités, de nombreuses victimes sont ainsi mortes dans leur voiture, surprises par la montée des eaux alors qu’elles rentraient chez elles, ou dans la rue, après avoir tenté de grimper aux arbres ou bien aux lampadaires.
Une situation qui aurait pu être évitée si ces personnes avaient été mises en garde en temps et en heure pour leur permettre de rentrer plus tôt chez elles, selon Hannah Cloke, professeure d’hydrologie à l’université de Reading (Royaume-Uni).
L’Aemet avait émis dès mardi matin une « alerte rouge » pour la région de Valence, appelant à une « grande prudence » face à un danger « extrême ». Mais le service de Protection civile n’a envoyé qu’après 20H00 son message d’alerte téléphonique invitant les habitants à ne pas sortir de chez eux.
Le manque de prudence de certains habitants est aussi mis en cause: plusieurs ont ainsi admis être sortis malgré l’alerte, expliquant n’avoir pas pris conscience de la gravité de la situation, en évoquant des alertes trop fréquentes.
« Il y a eu des ratés dans la communication », mais il y a sans doute une « responsabilité partagée », estime Pablo Aznar, qui pointe un problème dans la « culture du risque » espagnole. « La mentalité collective n’est pas encore suffisamment adaptée aux nouveaux phénomènes extrêmes », insiste-t-il.
Une analyse partagée par Jorge Olcina, de l’université d’Alicante: « nous allons devoir faire beaucoup plus pour améliorer l’éducation au risque dans les écoles, mais aussi pour l’ensemble de la population, afin qu’elle sache comment agir en cas de risque immédiat ».
LNT avec Afp
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]]>The post Moscou revendique une nouvelle avancée dans la région ukrainienne de Donetsk appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les soldats russes ont pris le village d’Izmaïlivka, a déclaré le ministère dans un communiqué.
Cette localité, très peu peuplée avant même le conflit, est située à environ huit kilomètres au nord de Kourakhové.
Cette cité industrielle semble en voie d’être conquise par les troupes de Moscou, qui s’en sont rapprochées ces dernières semaines, poussant nombre de ses habitants à fuir.
A une dizaine de kilomètres au nord d’Izmaïlivka se trouve Selydové, une autre ville dont les soldats russes semblent proches de s’emparer. Ils ont déjà pénétré dans cette localité, selon des observateurs.
La cité, encore considérée relativement sûre il y a quelques mois, voit les soldats russes se rapprocher et l’intensité des frappes se renforcer. Les troupes de Moscou sont désormais à environ huit kilomètres.
Les forces ukrainiennes sont à la peine dans l’est du pays, face à des soldats russes plus nombreux et mieux armés.
Kiev espérait détourner les troupes de Moscou de son territoire en lançant une offensive surprise dans la région russe de Koursk début août. Mais cette stratégie n’a pour l’heure pas fonctionné.
Le ministère russe de la Défense a par ailleurs annoncé avoir abattu 109 drones ukrainiens pendant la journée de dimanche au-dessus de son territoire.
Dans le détail, 45 ont été interceptés dans la région frontalière de Briansk, 26 dans le secteur de la ville frontalière de Belgorod, 18 dans la région de Tambov, a précisé le ministère dans un communiqué sur Telegram.
Les autres ont été abattus notamment dans les régions d’Oryol, de Lipetsk et de Voronej.
Dans cette dernière, un homme a été légèrement blessé par la chute d’un drone qui a pris feu sur un site industriel, selon le gouverneur Alexandre Goussev.
Cinq drones ont été interceptés dans la région de Koursk, où les troupes ukrainiennes mènent une offensive terrestre depuis août. Elles y contrôlent quelques centaines de kilomètres carrés de territoire russe.
Les autorités d’occupation dans l’est de l’Ukraine ont par ailleurs annoncé qu’une frappe ukrainienne sur un bus avait blessé trois personnes à Gorlivka, dans la région de Donetsk.
La Russie annonce quasi quotidiennement avoir détruit des drones ukrainiens lancés contre son territoire, mais en nombre en général inférieur.
Kiev dit mener ces frappes, qui visent souvent des sites énergétiques, en réponse aux bombardements russes sur son territoire.
L’Ukraine réclame aussi l’autorisation de frapper des cibles en profondeur sur le territoire russe avec les missiles livrés par les Occidentaux.
Le président russe Vladimir Poutine a espéré que l’Occident avait « entendu » ses mises en garde contre un éventuel feu vert donné à Kiev, dans un entretien diffusé dimanche sur Telegram par un journaliste du pool présidentiel russe.
En septembre, le dirigeant russe avait prévenu que si les Occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que « les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie ».
LNT avec Afp
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]]>The post Publicité ciblée: LinkedIn écope d’une amende de 310 millions d’euros dans l’UE appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), qui agit pour le compte de l’Union européenne après une plainte déposée en 2018 par l’association française la Quadrature du Net, a notamment estimé que « le consentement obtenu par LinkedIn » auprès de ses utilisateurs pour l’utilisation de leurs données « n’a pas été donné librement, ni été suffisamment éclairé ou spécifique, ni sans ambiguïté ».
Au-delà de l’amende, première dans l’UE pour LinkedIn, la DPC enjoint le réseau social « de mettre son traitement (des données) en conformité » avec le RGPD, poursuit-elle dans un communiqué.
Le régulateur irlandais donne trois mois au réseau social pour se mettre en conformité, a précisé la DPC à l’AFP. Sa décision complète sera publiée ultérieurement.
LinkedIn « estime avoir respecté le RGPD », mais assure que l’entreprise « travaille à garantir que (ses) pratiques publicitaires respectent » la décision du régulateur irlandais, a réagi l’entreprise dans une déclaration transmise à l’AFP.
L’analyse comportementale et la publicité ciblée consistent à utiliser les informations fournies, déduites ou observées à propos d’un individu pour lui proposer des annonces sur mesure.
L’association de défense des internautes la Quadrature du Net avait déposé en 2018 cinq plaintes collectives contre LinkedIn (Microsoft) mais aussi Google, Apple, Facebook et Amazon, les accusant d’exploiter de manière illégale les données personnelles de leurs usagers.
Les plaintes, qui rassemblaient les noms de près de 12.000 personnes, avaient d’abord été déposées au siège de la Cnil (Commission nationale informatique et liberté), à Paris.
Le dossier visant Linkedn avait été transmis à son homologue irlandais, compétent pour agir au nom de l’UE car le siège européen de Microsoft se trouve en Irlande, comme ceux de nombreux géants de la Silicon Valley par exemple Apple, TikTok, X, Meta ou Google.
La Quadrature du Net estimait que les entreprises visés par ses plaintes ne respectaient pas les règles dans leur manière de recueillir le consentement des internautes.
– Cases pré-cochées –
Elle pointait notamment les cases pré-cochées, ou les clauses stipulant que la continuation de l’utilisation du service vaut acceptation, et demandait « l’interdiction des traitements d’analyse comportementale et de ciblage publicitaire » ainsi qu’une amende administrative « la plus élevée possible ».
La Quadrature du Net « se félicite de cette décision qui rappelle une fois de plus la nocivité du modèle économique des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, ndlr) et l’importance qui doit être accordée à la protection des données personnelles aujourd’hui », a réagi l’association dans une déclaration transmise à l’AFP.
« L’association souligne néanmoins la lenteur probablement volontaire de l’autorité irlandaise qui a mis plus de six ans à émettre une sanction, signe des défaillances du système européen », a-t-elle ajouté.
La série de plaintes de la Quadrature du Net en 2018 avait déjà abouti à de lourdes amendes contre Google et Amazon, respectivement de 50 et 746 millions d’euros, infligées en France et au Luxembourg.
Les régulateurs du monde entier, en particulier l’UE, tentent depuis des années d’encadrer les géants de la tech en matière de concurrence déloyale ou de protection des données.
Ils sont notamment régulièrement mis en cause dans l’UE pour le traitement de données personnelles contraire à la réglementation européenne RGPD, lancée en 2018 pour protéger les consommateurs européens.
L’agence américaine de protection des consommateurs (FTC) a imposé l’an dernier à Microsoft de payer 20 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites pour avoir récolté des données personnelles de mineurs inscrits sur la plateforme de jeux en ligne de la console Xbox, sans informer leurs parents.
L’entreprise avait aussi écopé en 2022 d’une amende de 60 millions d’euros de la Cnil pour n’avoir pas permis de refuser simplement les « cookies » sur son moteur de recherche Bing.
LNT avec Afp
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]]>The post Von der Leyen en tournée dans les Balkans, élargissement et croissance au menu appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>« Qu’elle y aille si tôt dans son second mandat, et qu’elle y aille régulièrement, est un geste politique important en ce qu’il montre son intérêt et son engagement », ajoute la chercheuse.
Son prédécesseur, Jean-Claude Juncker, avait affirmé dès son élection qu’il n’y aurait pas d’élargissement sous sa présidence, souligne Mme Grabbe. Avant lui, Jose Manuel Barroso n’en avait pas non plus fait un dossier prioritaire.
Mme von de Leyen commencera sa tournée de quatre jours mercredi en Albanie, avant de se rendre en Macédoine du Nord, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie, au Kosovo et au Monténégro.
Pour ces six pays des Balkans candidats à rejoindre l’UE, cette visite sera aussi l’occasion de montrer qu’ils ont pris la mesure des réformes à engager pour espérer rejoindre l’Union européenne.
L’élargissement à ce bloc d’un peu moins de 18 millions d’habitants entouré de pays membres est un débat vieux de 20 ans. Des années qui ont vu s’éroder le soutien populaire à rejoindre l’UE dans certains pays, ou la volonté politique de mettre en place les réformes attendues dans d’autres.
Mais le vent a tourné avec l’invasion russe de l’Ukraine qui a « redynamisé » le processus. « L’urgence autour de l’Ukraine et de la Moldavie a aidé » les Balkans, estime Mme Grabbe.
« J’imagine que sa tournée aura un ton plutôt optimiste », avance Jelica Minic, vice présidentes de l’ONG « European movement in Serbia ». « D’autant qu’un nouveau mécanisme vient d’être lancé pour rapprocher toute la région de l’Union européenne » ajoute-t-elle en référence au plan de Croissance, lancé en novembre 2023.
– Calendrier –
Pour lutter contre les influences économiques de la Chine et de la Russie dans les Balkans, l’UE a mis sur la table six milliards d’euros, sous la forme d’un plan de croissance visant à doubler les capacités économiques de la région.
Le plan est articulé autour de quatre piliers : intégration au marché unique, marché commun régional, accélération des réformes fondamentales et augmentation de l’assistance financière.
Mais les paiements seront soumis à des conditions strictes quant à la réalisation des réformes – et notamment sur l’alignement des partenaires sur la politique étrangère et de sécurité commune.
L’alignement diplomatique demandé aux candidats sera donc probablement au menu des discussions, en particulier en Serbie : Belgrade n’a jamais appliqué de sanctions contre Moscou, et le président serbe Aleksandar Vucic a remercié dimanche M. Poutine, lors d’un appel téléphonique, d’avoir assuré que la Russie fournirait des quantités suffisantes de gaz à la Serbie cet hiver.
« Ce qu’elle va dire, ce qu’elle va faire en Serbie, sera observé », avance Luka Macek, à la tête du Centre Grande Europe de l’Institut Jacques Delors, « parce elle a pu être critiquée – comme d’autres responsables européens d’ailleurs, pour ne pas avoir dit suffisamment clairement à M. Vucic quelles étaient les limites, ce que l’UE pouvait ou non accepter en termes de politiques illibérales ».
M. Vucic qui a fait de ses constants revirements entre l’Est et l’Ouest la clef de voûte de sa politique étrangère a cependant décliné lundi l’invitation de M. Poutine à assister au sommet des Brics cette semaine arguant des visites importantes attendues en Serbie.
Autre question brûlante qui pourrait être abordée, celle du calendrier, alors que certains pays sont candidats depuis 20 ans et se lassent d’attendre.
« Je ne pense pas qu’une adhésion totale soit possible avant la fin du mandat de la Commission » en 2030, assure M. Macek.
« Je pense qu’il est possible que pour certains pays comme le Monténégro, et peut-être d’autres, de s’assurer qu’à la fin du mandat de la Commission, les négociations soient clôturées ».
LNT avec Afp
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]]>The post France : Barnier promet enfin une annonce imminente de son gouvernement appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Issu des rangs des Républicains, Michel Barnier a fait jeudi un pas important dans la difficile élaboration de son exécutif, qui ne dispose pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale, en se rendant dans la soirée à l’Elysée pour soumettre sa liste au président de la République Emmanuel Macron.
Un échange « constructif » d’une cinquantaine de minutes où le Premier ministre a présenté « l’architecture et la composition de son gouvernement qui respecte les équilibres » entre les différentes formations qui le constitueront, a indiqué Matignon.
Le président, qui avait eu mardi un déjeuner tendu avec son chef du gouvernement, selon plusieurs sources, l’a raccompagné en lui disant « merci beaucoup, à demain ».
« En tout cas, il ne récuse aucun nom », a précisé un proche du chef de l’Etat à l’AFP.
Selon Matignon, l’exécutif devrait être présenté avant dimanche, « au regard des vérifications déontologiques habituelles », en d’autres termes le feu vert de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à la nomination des futurs ministres.
Le gouvernement devrait comprendre 38 membres, dont 16 ministres de plein exercice, parmi eux sept macronistes et trois Républicains (LR), deux MoDem, un Horizons ou encore un du parti centriste UDI.
Parmi les trois ministres issus de la droite figure Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, qui devrait être nommé au ministère de l’Intérieur, ont indiqué plusieurs sources de la droite et du bloc central.
La nomination de cette figure du camp conservateur, très à droite sur l’immigration, était dénoncée à gauche, tout comme celle de la sénatrice LR Laurence Garnier pour le ministère de la Famille, du fait de ses positions contre le mariage homosexuel et contre la constitutionnalisation de l’IVG.
« Cela va être le gouvernement de la Manif pour Tous », a dénoncé sur TF1 la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, évoquant une « extrême droitisation de la macronie ».
M. Retailleau remplacerait Gérald Darmamin, qui a acté son départ vendredi matin par un message de remerciements aux agents de son ministère.
Laurent Wauquiez, le patron des députés LR qui nourrit des ambitions élyséennes pour 2027, a pris les devants en annonçant qu’il renonçait à entrer au gouvernement après avoir refusé le poste de ministre des Finances.
Du côté des macronistes, le ministre MoDem (centre) démissionnaire des Affaires européennes Jean-Noël Barrot va être proposé pour les Affaires étrangères, tandis que le ministre des Armées Sébastien Lecornu devrait être reconduit.
Une répartition qui ne semble pas convenir à tout le monde dans le camp macroniste, une source du MoDem assurant que ses députés étaient en colère, très « remontés ».
Alors qu’il peine à trouver des personnalités de gauche, auprès desquelles il a essuyé plusieurs refus, seul un « divers gauche » figurerait parmi ces ministres de plein exercice. Le nom de Didier Migaud, actuel président de la HATVP et issu du Parti socialiste, circule pour entrer à la Justice.
A Bercy, le ministère serait dirigé par un duo de députés macronistes: Antoine Armand pour l’économie et l’industrie d’un côté; Matthieu Lefèvre de l’autre pour le budget, rattaché directement à Matignon.
Donnant un sérieux coup d’accélérateur pour former son équipe, le Premier ministre a réuni jeudi à Matignon les dirigeants des formations qui devaient y participer, avec l’intention de mettre fin aux tensions qui ont émergé ces derniers jours.
Selon plusieurs participants, il affirmé qu’il n’augmenterait pas les impôts pour les classes moyennes, une décision qui a satisfait Gabriel Attal, le chef de file des députés macronistes, qui avait fixé cette condition pour la participation de son parti au gouvernement.
Selon un communiqué de ses services, Michel Barnier a affirmé qu’il entendait « améliorer le niveau de vie des Français et le fonctionnement des services publics, particulièrement l’école et la santé, garantir la sécurité, maîtriser l’immigration et faire progresser l’intégration ».
Il souhaite aussi « encourager (les) entreprises et (les) agriculteurs et conforter l’attractivité économique de la France, maîtriser (les) finances publiques et réduire la dette écologique ».
Le Premier ministre a affirmé mercredi avoir découvert une « situation budgétaire très grave ». La France fait, avec plusieurs autres pays membres de l’Union européenne, l’objet d’une procédure européenne pour déficits excessifs.
Le temps presse côté budget, dont le calendrier a été retardé par la dissolution de l’Assemblée nationale (la chambre basse du Parlement) en juin et la nomination très tardive d’un nouveau Premier ministre.
LNT avec AFP
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]]>The post Les constructeurs automobiles européens réclament des « aides urgentes » avant les normes CO2 durcies en 2025 appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), dont ne fait plus partie le groupe Stellantis, « appelle les institutions européennes à proposer des mesures d’aide urgentes avant que les nouveaux objectifs en matière de CO2 pour les voitures et les camionnettes n’entrent en vigueur en 2025 », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Grâce à l’essor de l’électrique et l’amélioration des moteurs thermiques, les constructeurs ont jusqu’ici respecté la norme dite CAFE (Corporate Average Fuel Economy), qui leur impose, sous peine de lourdes amendes, de respecter une moyenne annuelle d’émissions par voiture vendue.
Mais la baisse continue des ventes de voitures électriques depuis fin 2023 (12,6% des ventes en Europe sur les douze derniers mois contre 13,6% un an plus tôt) complique la donne.
« Nous jouons notre part dans le transition » par l’électrification des véhicules, se défendent les constructeurs, mais « nous manquons de conditions essentielles pour stimuler la production et l’adoption de véhicules à émission zéro: des infrastructures de recharge et de distribution d’hydrogène, ainsi qu’un environnement de production compétitif, une énergie verte abordable, des incitations fiscales et des aides à l’achat, et un approvisionnement sûr en matières premières, en hydrogène et en batteries ».
« Cela fait naître la perspective décourageante d’amendes de plusieurs milliards d’euros, qui pourraient être mieux investies dans la transition vers la neutralité carbone, ou celles de réductions de production inutiles, de pertes d’emplois et d’un affaiblissement de la chaîne d’approvisionnement et de valeur européenne », avertissent les constructeurs.
« Nous demandons instamment à la Commission européenne d’avancer à 2025 les révisions de la réglementation sur le CO2 pour les véhicules légers et les véhicules lourds, actuellement prévues pour 2026 et 2027 respectivement », réclame encore l’ACEA, présidée par le patron de Renault Luca de Meo.
Le lobby des équipementiers automobiles (Clepa) a soutenu l’ACEA jeudi, demandant une « révision substantielle » des réglementations européennes.
Se dissociant de ses concurrents, le numéro 2 européen Stellantis a défendu dimanche auprès de l’AFP l’entrée en vigueur de la nouvelle norme: « Tout le monde connaît les règles depuis longtemps, tout le monde a eu le temps de se préparer, et donc maintenant on fait la course », a déclaré Carlos Tavares.
L’ACEA, dans une note informelle citée par Bloomberg et Le Monde, non confirmée mais non démentie, suggérait le 13 septembre à la Commission européenne d’activer une rare procédure d’urgence pour décaler de deux ans les normes renforcées.
Les constructeurs estimaient le montant potentiel des amendes à 13 milliards d’euros, selon ce document. Ou bien craignaient d’être contraints de réduire leur production de véhicules thermiques de plus de deux millions d’unités, « soit l’équivalent de plus de huit usines », avec les pertes d’emplois associées.
Les constructeurs pourraient aussi acheter des crédits d’émissions auprès de constructeurs moins polluants, mais en subventionnant ainsi leurs concurrents non-européens.
Les électriques sont freinées par plusieurs facteurs: l’Allemagne, premier marché européen, a supprimé les bonus à l’achat, les modèles d’entrée de gamme arrivent tout juste sur le marché, et les acheteurs s’inquiètent d’autonomie limitée et de réseaux de recharge encore parfois insuffisants.
Mais les ventes des motorisations électriques pourraient rebondir en Europe en 2025 et atteindre entre 20% et 24% des ventes de voitures neuves, selon une étude publiée mardi par le groupe de réflexion Transport & Environment (T&E).
LNT avec AFP
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]]>The post Poutine accuse l’Ukraine d’avoir voulu frapper la centrale nucléaire de Koursk appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>L’Ukraine a lancé depuis le 6 août des milliers de ses soldats à l’assaut de cette région russe frontalière, s’emparant de dizaines de localités et de plusieurs centaines de kilomètres carrés. La centrale nucléaire de Koursk se trouve à une cinquantaine de kilomètres de leurs positions.
« L’ennemi a essayé de frapper la centrale nucléaire pendant la nuit », a affirmé le président russe au cours d’une réunion télévisée avec des membres de son gouvernement et les gouverneurs des régions frontalières de l’Ukraine.
M. Poutine n’a fourni aucun détail ni présenté directement de preuves à ce sujet mais il a assuré que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) avait « été informée » de cette attaque et avait « promis d’envoyer des spécialistes pour évaluer la situation ».
Contactée par l’AFP, l’AIEA n’a pas commenté dans l’immédiat.
Plus tôt jeudi, un porte-parole de cette agence avait indiqué à l’AFP que son directeur général, Rafael Grossi, allait se rendre « la semaine prochaine » à la centrale nucléaire de Koursk.
Depuis plusieurs jours, Moscou agite la menace d’une catastrophe nucléaire en cas d’attaque de l’armée ukrainienne sur ce site.
Le 9 août, l’AIEA a appelé les deux belligérants à la « retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire ».
– Zelensky près de la frontière –
Depuis le début du conflit, l’AIEA met en garde contre le risque d’une catastrophe, notamment à la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud de l’Ukraine, occupée depuis mars 2022 par la Russie.
L’administration de la centrale de Koursk avait affirmé en octobre 2023 que celle-ci avait été la cible de trois drones ukrainiens, qui n’avaient toutefois fait ni victimes ni dégâts.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi s’être rendu dans la région de Soumy, qui fait face à celle de Koursk, de l’autre côté de la frontière, où il s’est entretenu avec le commandant de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky.
Il a annoncé la conquête d’une nouvelle localité sur le territoire russe, ce qui porte le total revendiqué à 94, et la capture de nouveaux prisonniers parmi les soldats russes.
L’armée russe a affirmé de son côté continuer à infliger de lourdes pertes aux Ukrainiens dans la région et empêcher leurs tentatives de percée en profondeur.
Depuis le début de l’offensive ukrainienne en Russie, plus de 130.000 personnes ont fui les combats et les bombardements, selon les autorités de la région de Koursk. Au moins 31 civils ont été tués et 143 blessés, d’après l’agence de presse d’Etat TASS.
Signe de la gravité de la situation, les autorités russes ont déclaré jeudi que les cours dans plus de cent écoles seraient organisés à distance à la rentrée.
Dans la région voisine de Briansk, le gouverneur Alexandre Bogomaz a assuré que la situation est « sous contrôle » après une tentative d’incursion d’un groupe de « saboteurs » ukrainiens la veille et des attaques de drones.
– Ferry et aérodrome visés –
Après avoir été touché par une attaque ukrainienne, un ferry transportant des citernes de carburant a par ailleurs coulé jeudi dans un port russe situé dans le détroit de Kertch, face à la Crimée annexée en 2014, selon les autorités régionales.
Le pont ferro-routier qui relie les deux territoires a lui aussi été pris plusieurs fois pour cible par les forces ukrainiennes, obligeant la Russie à trouver d’autres moyens pour ravitailler la Crimée.
« Nous devons tous comprendre que pour chasser l’occupant de notre pays, nous devons créer autant de problèmes que possible à l’Etat russe sur son territoire », a déclaré le même jour le président Zelensky.
Une source au sein des services de sécurité (SBU) a aussi fait état auprès de l’AFP d’une frappe des forces ukrainiennes contre base aérienne russe à Marinovka, dans la région de Volgograd, à plus de 300 km de la frontière.
Le gouverneur de la région russe de Volgograd, Andreï Botcharov, a indiqué que les débris d’un drone ukrainien abattu avaient déclenché un incendie « dans une installation du ministère de la Défense », sans autres détails.
Dans le Donbass, l’Est industriel ukrainien où se concentre toujours l’essentiel des combats, l’armée russe a affirmé s’être emparée d’un nouveau village près du nœud logistique de Pokrovsk, celui de Mejové.
Les soldats russes se trouvent aujourd’hui à une dizaine de kilomètres de Pokrovsk, une ville de 53.000 habitants dont les habitants ont été appelés à évacuer.
L’avancée russe dans ce secteur du front ne semble pas faiblir, contrairement à ce qu’espéraient les autorités ukrainiennes en déclenchant leur opération dans la région de Koursk.
L’Ukraine dit aussi vouloir créer une « zone tampon » en Russie et contraindre Moscou à des négociations de paix « équitables ».
LNT avec Afp
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]]>The post UE: entrée en vigueur d’une législation inédite pour encadrer l’IA appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>« Il s’agit du cadre pionnier de l’Europe pour une IA innovante et sûre. Il favorisera le développement d’une IA à laquelle les Européens peuvent faire confiance. Il aidera les PME et les jeunes entreprises européennes à mettre sur le marché des solutions d’IA de pointe », a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur le réseau social X.
Pour l’essentiel, cette législation s’appliquera réellement à partir de 2026, mais certaines dispositions deviendront contraignantes dès l’an prochain.
Elle adopte une approche « fondée sur le risque » et impose aux différents systèmes d’intelligence artificielle des contraintes proportionnées aux dangers qu’ils représentent pour la société.
Les systèmes d’IA ne présentant qu’un risque limité seront soumis à des obligations de transparence très légères, tandis que les systèmes à haut risque, utilisés par exemple dans les infrastructures critiques, l’éducation, les ressources humaines ou le maintien de l’ordre, seront soumis à des exigences renforcées avant d’être autorisés dans l’UE.
Ces exigences incluront par exemple un contrôle humain sur la machine, l’établissement d’une documentation technique, ou encore la mise en place d’un système de gestion du risque.
Les interdictions seront rares. Elles concerneront les applications contraires aux valeurs européennes comme les systèmes de notation citoyenne ou de surveillance de masse utilisés en Chine.
Les interdictions « s’appliqueront à partir du 2 février prochain, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 7% du chiffre d’affaires mondial en cas de violation », souligne Marcus Evans du cabinet d’avocats Norton Rose Fulbright, qui invite les entreprises à se préparer dès à présent.
Des règles spécifiques s’appliqueront aux IA génératives comme ChatGPT d’Open AI pour s’assurer de la qualité des données utilisées dans la mise au point des algorithmes et le respect des droits d’auteur.
Les sons, images et textes générés artificiellement devront clairement être identifiés comme tels pour éviter des manipulations de l’opinion.
Le règlement avait été définitivement adopté par les 27 Etats membres de l’UE le 21 mai, après son adoption par le Parlement européen à une très large majorité.
Les co-législateurs de l’UE avaient trouvé un accord sur ce texte début décembre au terme de difficiles négociations, certains pays comme la France craignant un encadrement excessif qui menacerait le développement de ce secteur d’avenir.
LNT avec Afp
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]]>The post La fréquentation des aéroports européens dépasse les niveaux d’avant Covid-19 appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Du fait d’une hausse de 9% du nombre de voyageurs sur un an entre janvier et juin, le trafic sur ces plateformes a été supérieur de 0,4% aux volumes de la même période il y a cinq ans, a précisé dans un communiqué ACI Europe, en estimant que le « secteur a désormais tourné la page » de la crise sanitaire.
Les statistiques d’ACI Europe vont au-delà des limites strictes de l’Europe politique, puisqu’elles incluent la Turquie, Israël, la Russie et même l’Asie centrale, fédérant 500 aéroports dans 55 pays au total.
Mais même dans l’Union européenne, augmentée de la Norvège, de l’Islande, de la Suisse et du Royaume-Uni, le trafic s’est rétabli au niveau de 2019 lors de la première moitié de l’année, a remarqué l’association.
« Le trafic aérien dépasse enfin les niveaux d’avant la pandémie lors du premier semestre 2024 », a salué ACI Europe, en mettant néanmoins en garde contre une reprise « extrêmement fragmentée » qui a fait quasiment autant de perdants que de gagnants parmi les aéroports et les compagnies aériennes.
Depuis la pandémie, les voyages de loisir et pour raisons familiales ont le vent en poupe, nourrissant le dynamisme des compagnies low-cost et des destinations de vacances, tandis que d’autres plateformes et transporteurs, davantage orientés vers les déplacements intérieurs ou d’affaires, souffrent de la comparaison.
Ainsi, sur le seul mois de juin, les aéroports polonais ont accueilli 24,5% de passagers en plus que lors du même mois de 2019. Autres pays dans le vert: la Grèce (+23,9%), Malte (+19,1%), le Portugal (+14,2%) et la Croatie (+13,6%).
En revanche, la Finlande (-26,4%), la Slovénie (-21,5%), la Bulgarie (-20,5%) et la Suède (-19,4%) « sont les plus éloignées d’une reprise complète », a noté ACI Europe.
LNT avec Afp
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]]>Les incertitudes demeurent plus que jamais. Ni le Nouveau Front populaire (NFP, autour de 180 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le RN et ses alliés (plus de 140 sièges) ne peuvent atteindre, seuls la majorité absolue (289 députés).
La gauche met déjà la pression. Le NFP doit présenter « dans la semaine » une candidature pour Matignon, a assuré sur franceinfo le patron des socialistes, Olivier Faure.
La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a elle estimé sur RTL qu’Emmanuel Macron « devrait appeler aujourd’hui » la gauche à lui transmettre un nom de Premier ministre.
En attendant, le Premier ministre sortant Gabriel Attal doit remettre dans la matinée sa démission à Emmanuel Macron.
Pour autant, il pourrait conserver sa place, ou du moins être immédiatement reconduit afin d’empêcher un vide institutionnel. Il s’est dit dimanche soir prêt à rester à Matignon « aussi longtemps que le devoir l’exigera » dans le contexte des JO.
Du côté de l’Elysée, on joue la prudence : le chef de l’Etat « attendra la structuration de la nouvelle Assemblée nationale pour prendre les décisions nécessaires ». Sa prise de position est très attendue, car c’est lui qui dispose du pouvoir de nomination du Premier ministre.
Le processus pourrait prendre beaucoup de temps, dans l’attente d’un accord hypothétique entre plusieurs forces politiques sur un candidat pour Matignon et un programme. A moins qu’Emmanuel Macron n’opte pour un gouvernement technique sur le modèle italien.
Plusieurs voix au sein du camp présidentiel, à l’image de Yaël Braun-Pivet croyait lundi « plus que jamais à la coalition ». « Il va falloir que chacun fasse un effort pour trouver un programme de gouvernement », a-t-elle souligné sur France 2.
Et Aurore Bergé tendait la main à LR et à sa soixantaine de députés dans la nouvelle Assemblée. « Est-ce qu’ils veulent rester une force d’opposition systématique ? », interrogeait la ministre sur RTL.
Du côté du RN, encore sous le choc après des législatives très en deça de leurs espoirs, on dénonçait « le bourbier » dans lequel est plongé le pays.
Emmanuel Macron doit « décider s’il doit nommer un Premier ministre d’extrême gauche, et ensuite bon courage pour le vote de la confiance, bon courage pour construire un budget », a taclé son vice-président, Sébastien Chenu, sur France Inter.
– « Paradoxe institutionnel » –
L’équation est quasiment insoluble. Sans une partie de la gauche, les macronistes ne pourront pas gouverner. Sans une partie des macronistes, le Nouveau Front populaire n’y parviendra pas non plus… Problème: le camp présidentiel a clairement fait savoir qu’il ne s’allierait pas avec La France insoumise, une hypothèse également balayée par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
Lorgner du côté des Républicains pourrait également s’avérer peine perdue: Laurent Wauquiez, de retour sur la scène nationale avec son élection en Haute-Loire, a prévenu qu’il « n’y aura ni coalition ni compromission » de la part de LR.
« Cette alliance contre le RN aboutit à une forme de paradoxe institutionnel. Les électeurs se sont mobilisés, ont répondu à cet appel mais pour produire une France ingouvernable à ce stade », analyse pour l’AFP le politologue Martial Foucault (Cevipof).
A gauche, les dirigeants du Nouveau Front populaire sont à nouveau mis au défi de surmonter leurs divergences, au cœur d’une alliance aussi large qu’hétérogène allant de Jean-Luc Mélenchon à Raphaël Glucksmann; de l’antifasciste Raphaël Arnault à l’ex-président François Hollande, élu en Corrèze.
Si le rapport de force entre groupes politiques de l’ex-Nupes ont été rééquilibrés, les Insoumis restent le principal groupe à gauche, avec environ 75 députés contre une soixantaine aux socialistes, une trentaine aux écologistes et une dizaine aux communistes.
« Ceux qui nous expliquent qu’ils vont faire une majorité sans LFI n’ont pas eu les mêmes profs de maths que moi (…) Je ne vois pas comment c’est possible », a relevé Marine Tondelier.
« Un bon Premier ministre doit apaiser le pays (et) fédérer dans son propre camp, par conséquent ce n’est « pas parti pour être Jean-Luc Mélenchon », a-t-elle ajouté.
Il faudra aussi compter sur les « frondeurs » en plein divorce avec LFI, comme Clémentine Autain et François Ruffin, qui ne siègeront pas avec leurs anciens collègues.
Emmanuel Macron doit « ou bien s’en aller ou nommer un Premier ministre » issu du Nouveau Front populaire, a lancé Jean-Luc Mélenchon, inflexible. M. Glucksmann, lui, s’est montré autrement plus ouvert: « Il va falloir parler, il va falloir discuter, il va falloir dialoguer » face à cette Assemblée « divisée », a expliqué le président de Place publique.
Le programme du NFP, de l’abrogation de la réforme des retraites au Smic à 1.600 euros net, paraît en effet peu compatible avec les ambitions du camp présidentiel.
– Amertume au RN –
En parallèle, des discussions auront lieu pour la répartition des groupes politiques et l’attribution des postes clés de l’Assemblée nationale, avec l’élection de son futur président le 18 juillet. La sortante Yaël Braun-Pivet, réélue dans les Yvelines, continue de croire au perchoir.
Au Rassemblement national, l’heure est en revanche à l’amertume.
A 28 ans, le président du mouvement Jordan Bardella doit constater l’échec de son « plan Matignon », qui s’est heurté une fois de plus au « front républicain » malgré une nette progression en sièges. Mais la victoire du RN n’est « que différée » et « la marée (…) continue à monter », a espéré Marine Le Pen, toujours en lice pour 2027.
En attendant, les portes du Palais Bourbon ouvrent officiellement à 14H00 lundi pour accueillir une partie des 577 députés de la nouvelle législature… Tous ne seront pas au rendez-vous: les Insoumis, par exemple, ont prévu de venir ensemble mardi à 10h00.
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]]>L’extrême droite française du Rassemblement national (RN) entre en force à l’Assemblée, avec un nombre historique de députés élus (entre 115 et 155), mais reste loin du pouvoir en enregistrant un score décevant par rapport à sa poussée du premier tour.
La France, pays pilier de l’Union européenne, se retrouve plongée dans l’inconnu, sans certitude sur son futur gouvernement à trois semaines de l’ouverture des Jeux Olympiques.
Avec 172 à 215 députés selon les premières estimations des instituts de sondage, l’alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP), composée de partis en désaccords sur nombre de dossiers, créé la surprise en devenant la première force du pays.
Un mois après une dissolution en forme de coup de poker décidée par Emmanuel Macron, le camp présidentiel fait preuve d’une résilience inattendue, avec 150 à 180 élus, contre 250 en juin 2022.
Cette tripartition jette la France dans le brouillard, au terme d’un scrutin qui a fortement mobilisé les électeurs (participation autour de 67%), la plus forte depuis 1981. Car faute d’atteindre la barre de 289 députés, synonyme de majorité absolue, ou même de s’en approcher, aucun bloc n’est en mesure de composer seul un gouvernement.
En attendant les chiffres consolidés, les prises de position des grands leaders et les intenses tractations à venir, l’identité du prochain gouvernement reste incertain.
Mais le « front républicain », bâti entre les deux tours de ce scrutin pour limiter la vague RN qui devait déferler dans l’hémicycle, semble avoir porté ses fruits, après 210 désistements de candidats du camp présidentiel ou de gauche.
Au RN, le sentiment est forcément mitigé. Côté pile, le parti à la flamme et ses alliés engrangent de nouveaux élus à un niveau historique. Côté face, il voit s’évaporer le rêve de hisser son chef Jordan Bardella à Matignon, porté par une majorité absolue qui lui semblait atteignable au soir du premier tour. Une victoire qui aurait pavé la voie de la conquête du pouvoir par Marine Le Pen à la présidentielle de 2027.
Reste une foule de questions.
Les partis de gauche et le camp macroniste trouveront-ils un improbable accord politique, après deux ans à ferrailler pied à pied ? Quelle place dans le prochain dispositif pour La France insoumise (gauche radicale) de Jean-Luc Mélenchon ? L’union de la gauche, qui paraît si fragile, survivra-t-elle à ce scrutin ?
La question se pose aussi de la stratégie des Républicains (LR, droite), plongés dans la tourmente après le ralliement de leur chef Eric Ciotti au RN, mais qui conservent un contingent d’élus plus que suffisant (57 à 67) pour se présenter comme un pivot à l’Assemblée.
A trois semaines de l’ouverture des JO, qui propulseront la France sous les projecteurs du monde entier, le pays pourrait aussi s’orienter vers un gouvernement technique, comme celui qui avait sauvé l’Italie de la crise de la dette en 2011. A condition de parvenir à un consensus sur des personnalités.
Dans des conditions si floues, Emmanuel Macron pourrait aussi être amené à temporiser alors que son actuel Premier ministre, Gabriel Attal, s’est déclaré disponible pour assurer la continuité de l’Etat « aussi longtemps que nécessaire ».
Le chef de l’Etat sort affaibli de cette séquence malgré le résultat honorable de son camp. Lui qui avait dissous au nom d’une nécessaire « clarification » n’aura pas permis de dégager une majorité claire. Et la campagne éclair des législatives se sera déroulée dans une atmosphère tendue, marquée par des nombreuses agressions de candidats et militants, révélatrices d’une France divisée.
Mais le président aura-t-il à défaut « réussi à crever l’abcès » du RN, comme l’espère un de ses intimes ? Et parviendra-t-il à préserver l’unité de sa propre majorité qui lui reproche sa décision de convoquer ces élections anticipées ?
Attendu mercredi au sommet de l’Otan, il devra en tout cas s’employer à rassurer les partenaires et les milieux financiers sur la stabilité de la France.
Alors qu’il a réuni comme à l’accoutumée les chefs de la majorité dimanche en fin d’après-midi à l’Elysée, l’entourage du président avait indiqué à l’AFP avant les premiers résultats qu’il ne prendrait pas la parole à l’issue du scrutin.
La semaine qui se profile va produire son lot d’âpres négociations pour les postes clés à l’Assemblée, avant l’ouverture le 18 juillet de la nouvelle législature.
Les élections législatives françaises ont été scrutées avec attention et certains partenaires européens, en premier lieu l’Allemagne, ont manifesté à plusieurs reprises leur inquiétude face à la montée de l’extrême droite.
D’autres comme l’Italie de Giorgia Meloni ou la Russie de Vladimir Poutine ont exprimé plus ou moins ouvertement leur satisfaction.
LNT avec AFP
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]]>Sans attendre les résultats des 650 circonscriptions en jeu, le Premier ministre sortant Rishi Sunak a reconnu au petit matin la défaite de son camp, annonçant avoir appelé le chef du Labour Keir Starmer pour le féliciter et assumant la responsabilité d’un échec historique.
En fin de matinée, cet ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, sera chargé par le roi Charles III de former un gouvernement. C’est donc un dirigeant modéré de centre-gauche qui va entrer au 10, Downing Street et participer à Washington la semaine prochaine au sommet du 75e anniversaire de l’Otan, au moment où l’extrême droite est susceptible d’accéder au pouvoir en France et alors que Donald Trump semble bien placé pour retourner à la Maison Blanche.
« Le changement commence maintenant », a martelé le futur Premier ministre, remerciant ses partisans et renouvelant sa promesse de « renouveau national ». « Je ne vous promets pas que ce sera facile. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour changer un pays. Cela demande un travail difficile, un travail patient, un travail déterminé », a-t-il dit.
Les résultats vendredi au petit matin confirment l’ampleur du succès pour le Labour et la défaite historique des conservateurs, annoncés depuis des mois par les sondages.
Vers 06H30 GMT, le Labour s’était d’ores et déjà assuré au moins 410 sièges, soit plus que les 326 nécessaires pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des Communes et pouvoir gouverner seul. C’est juste en deçà du score historique de Tony Blair en 1997 (418).
Selon les derniers résultats compilés par la BBC, le parti conservateur ressort, lui, désavoué avec ce qui s’annonce comme son pire résultat depuis le début du XXe siècle: 119 députés élus, contre 365 il y a cinq ans sous Boris Johnson.
Plusieurs de ses poids lourds ont été emportés par la vague de rejet qu’il a suscitée, comme les ministres de la Défense Grant Shapps ou des relations avec le Parlement Penny Mordaunt, qui était considérée comme une possible future cheffe de parti.
L’ex-Première ministre Liz Truss, qui en 2022 avait provoqué la panique sur les marchés financiers avec ses propositions de baisses d’impôts non financées pendant ses 49 jours à Downing Street, a perdu son siège au profit du Labour.
– « Choix difficiles » –
Unanimement, les Unes de la presse britannique insistent vendredi sur le « raz-de-marée » travailliste remporté par Keir Starmer.
Durant la campagne, ce dernier, entré en politique il y a seulement neuf ans, a promis le retour de la « stabilité » et du « sérieux », avec une gestion des dépenses publiques très rigoureuse.
Le futur gouvernement devra faire « des choix difficiles » face à « l’ampleur du défi », a d’ailleurs prévenu Rachel Reeves, amenée à devenir ministre des Finances, une première pour une femme au Royaume-Uni.
Peu charismatique, Keir Starmer promet de transformer le pays comme il a redressé, sans état d’âme, le Labour après avoir succédé au très à gauche Jeremy Corbyn en 2020, recentrant le parti sur le plan économique et luttant contre l’antisémitisme.
Il assure vouloir relancer la croissance, redresser les services publics, renforcer les droits des travailleurs, réduire l’immigration et rapprocher le Royaume-Uni de l’Union européenne – sans revenir sur le Brexit, sujet tabou de la campagne.
Le président du Conseil européen Charles Michel a déclaré se réjouir de travailler avec Londres sous un gouvernement travailliste: « Nous discuterons des défis communs tels que la stabilité, la sécurité, l’énergie et l’immigration » lors du sommet de la Communauté politique européenne, le 18 juillet en Angleterre, l’un des premiers rendez-vous internationaux majeurs de Keir Starmer.
Une « victoire électorale retentissante » également soulignée par le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a félicité son « ami » Keir Starmer.
– Droite dure –
Dans ce parlement bouleversé, les libéraux-démocrates (centristes) vont eux redevenir la troisième force en présence, avec 71 députés, selon les résultats quasi-complets.
Bouleversement dans la politique britannique: le parti anti-immigration et anti-système Reform UK fait son entrée au parlement avec quatre sièges. Son chef et figure de la droite dure Nigel Farage, va devenir député après une fructueuse huitième tentative.
L’ancien héraut du Brexit a salué le début d’une « révolte contre l’establishment ».
En Ecosse, les indépendantistes du Scottish National Party subissent un sérieux revers: ils n’emportent que huit des 57 circonscriptions.
Les Verts remportent quatre sièges, contre un seul auparavant, dans une Chambre des Communes qui comptera un nombre record d’au moins 242 femmes, contre 220 en 2019.
– Campagne calamiteuse –
Au pouvoir, le Labour devra répondre à une aspiration considérable au changement.
Le Brexit a déchiré le pays et n’a pas rempli les promesses de ses partisans. L’envolée des prix des deux dernières années a appauvri les familles, plus nombreuses que jamais à dépendre des banques alimentaires.
Il faut parfois attendre des mois pour obtenir un rendez-vous médical dans le service public de santé NHS. Les prisons risquent de manquer de places dès les jours qui viennent.
Dans une ambiance de luttes fratricides permanentes chez les conservateurs, les scandales politiques sous Boris Johnson et les errements budgétaires de Liz Truss ont fini d’exaspérer les électeurs.
En 20 mois à Downing Street, leur successeur Rishi Sunak, cinquième Premier ministre conservateur depuis 2010, n’est jamais parvenu à redresser la barre dans l’opinion.
L’ancien banquier d’affaires et ministre des Finances de 44 ans avait tenté un coup de poker en convoquant ces élections en juillet sans attendre l’automne comme beaucoup le pensaient, mais sa campagne a tourné au calvaire.
LNT avec AFP
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]]>The post Elections françaises : les illusions perdues appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La première est que la carte des résultats législatifs est sans appel. Rares sont les circonscriptions qui n’ont pas un candidat RN en tête, ce qui de l’étranger sonne comme une lourde sentence, la France bascule à l’extrême droite. Ensuite, si la gauche française n’est pas morte et signe même une belle remontada, elle ne sera semble-t-il pas majoritaire au second tour.
Enfin, le camp présidentiel n’a plus son sort entre les mains, et ce qui paraissait impensable il y a quelques semaines, devient un scenario plausible. Car au soir du second tour, la plus grande surprise serait qu’une majorité absolue soit atteinte par un des trois camps et seuls deux scenarii semblent plausibles.
Dans le premier, la victoire du RN se confirme et il s’agira alors de voir qui à droite, continuera de feindre se boucher le nez et qui cédera aux sirènes du pouvoir, avec une configuration de cohabitation entre un gouvernement tenu par le RN et le Président Macron. Dans le second, la gauche, la droite républicaine gaulliste, peut-être même la majorité présidentielle, améliorent leur score au second tour, grâce peut-être à un nouveau record de participation, et se posera alors la même question de savoir quelle coalition est possible avec une gauche contre laquelle on a aussi appelé à faire barrage. La France peut ainsi vite devenir difficile à gouverner sans majorité claire et surtout solide, et cela peut entrainer la démission du chef de l’État.
Alors, tout cela reste hypothétique en attendant les résultats de dimanche prochain et même après, en fonction de ce que les coulisses produiront comme alliances et revirements de vestes, tant la classe politique a la capacité, comme les chats, à toujours retomber sur ses pattes.
Parce qu’en réalité, les plus grands perdants des élections législatives ne seront pas les élites, politiques entre autres, mais bien les électeurs qui auront voté pour le RN et qui espèrent que quelque chose change. Le réveil sera brutal et la chute douloureuse pour plusieurs raisons. D’abord parce que la France n’est pas la première grande nation occidentale à s’enfoncer dans le populisme et que la montée des extrêmes est surtout la conséquence de la stagnation des économies des pays riches, qui n’ont plus la capacité de maintenir le niveau de vie global de leurs populations dans un contexte où se sont enchainées une pandémie et une crise inflationniste majeure, qui ont fait exploser entre temps l’endettement des pays.
Quoi qu’ils en disent, les dirigeants du RN ne sont pas des magiciens, ils reviendront sur leurs promesses et se justifieront en mettant la faute de leur incapacité sur leurs prédécesseurs. À la limite, ce ne serait pas le premier mandat, de quelque parti, qui n’aura pas tenu ses engagements et les Français ont après tout le droit de choisir ce qui leur convient le mieux, au risque de se tromper, c’est leur droit démocratique. Pour autant, le risque est que cette bascule historique que nous vivons ait un impact plus durable que le mandat politique électif qui en découle.
Vu de l’étranger et du Maroc notamment, la question se pose. La France est-elle devenue raciste? Ou est ce qu’une partie seulement des Français sont racistes? Auquel cas comment savoir lesquels tout en sachant qu’ils sont majoritaires et que surtout ils se défendent de l’être?
Si les préoccupations des votants du RN n’incluaient pas l’immigration, la place de l’islam en France, la viande Halal et tout ce qui peut stigmatiser une communauté minoritaire dans l’hexagone, ils auraient certainement voté à gauche. Ils ne sont peut-être pas racistes, mais ce ne sont pas non plus des humanistes, et ils se passeront bien d’humoristes d’origine maghrébine, d’acteurs et de footballeurs d’origine africaine, où même des bi-nationaux, certainement parce que le préfixe « bi » ne leur plait pas.
Pourquoi ces électeurs écoutent-ils leurs plus bas instincts? Parce qu’on les a convaincu que celui qui est plus pauvre qu’eux ou qui occupe une position dont ils ne veulent même pas, est la source de leur « déclassement ». L’autre tout simplement, qui peut être du coup n’importe qui et qui englobe aussi tout le monde, le défouloir de tous ceux qui se considèrent plus français que leur voisin. Donc oui, c’est bien une forme de racisme, d’obscurantisme même, qui envahit le pays des Lumières, qui apparait aigri, agressif et amnésique de ce qu’il doit à ce qui fut longtemps son empire colonial et qui fait désormais partie de son identité.
Cela aura un impact incommensurable et très probablement définitif sur l’image de la France, révolutionnaire, républicaine, démocratique, humaniste, quitte à paraitre parfois donneuse de leçons. Cela aura un impact sur la francophonie, le business des entreprises françaises dans le monde, le tourisme, les arts et la culture, le sport, la place géopolitique de la France, ses alliances. La France habituée à rayonner, risque de se recroqueviller sur elle-même. Marine et Jordan ne seront pas ou plus au pouvoir, mais c’est là leur vraie victoire.
Zouhair Yata
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]]>The post Cuisant revers pour la coalition du chancelier allemand aux européennes appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Les sociaux-démocrates du chef de gouvernement Olaf Scholz ont obtenu 14% des suffrages, leur pire score pour ce scrutin, contre 15,8% en 2019.
Ils arrivent derrière le parti d’extrême droite AfD –en deuxième position avec environ 16% des suffrages– et les conservateurs (CDU et CSU), grands vainqueurs avec 30%.
Les deux autres partis de la coalition, les Verts et les libéraux (FDP), ont respectivement obtenu 12% pour le premier et seulement 5% pour le second.
Ces résultats sont un « désastre pour les partis de la coalition au pouvoir », a assené le président de la CDU, Friedrich Merz. Et c’est une « sévère défaite tout particulièrement pour le chancelier », a-t-il ajouté, appelant à un « changement de politique ».
Alors que M. Scholz souffre d’un manque de charisme, le mécontentement des électeurs est palpable sur toute une série de questions: immigration, politique économique et environnementale.
Le secrétaire général de la CDU, Carsten Linnemann, a exhorté M. Scholz à poser la question de confiance au Parlement en raison des pertes subies par son parti.
Estimant que la coalition n’aura probablement pas la force de changer de cap, le tabloid Bild ne voit qu’une solution pour sortir de l’ornière: « des élections anticipées ».
Le secrétaire général du SPD, Kevin Kuehnert, a de son côté reconnu qu’il s’agissait d' »un résultat très amer ».
Les Verts essuient aussi un recul marqué par rapport au scrutin de 2019 où ils avaient obtenu 20,5%. « Ce n’est pas un résultat dont nous pouvons être satisfaits », a admis le coprésident des Verts, Omid Nouripour.
Ces mauvais résultats vont accentuer la pression sur l’impopulaire coalition de M. Scholz à quelques mois d’élections dans trois États régionaux de l’est de l’Allemagne, où l’AfD est créditée des meilleurs scores dans les enquêtes d’opinion.
« C’est un super résultat pour nous », s’est félicité le coprésident de ce parti, Tino Chrupalla. Et d’ajouter: « et un bon début pour cette année électorale ».
Créé en 2013, ce parti a capitalisé sur une conjoncture morose et sur des craintes liées à l’immigration, malgré de récentes scandales qui ont éclaboussé sa tête de liste, Maximilian Krah.
Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2021, le gouvernement de M. Scholz a plongé dans une crise après l’autre.
Il a dû faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et à la crise énergétique qui s’en est suivie et qui a plongé l’Allemagne dans la récession, même si depuis la conjoncture, toujours fragile, s’est améliorée.
Jamais autant de personnes n’avaient été appelées aux urnes en Allemagne avec environ 65 millions d’électeurs.
Pour la première fois, les adolescents de 16 et 17 ans avaient le droit de vote pour ces élections, soit environ 1,4 million de personnes, selon l’Office fédéral des statistiques.
La participation a sensiblement progressé à environ 65%, selon ZDF, contre 61,4% il y a cinq ans.
Pour les 96 sièges attribués à l’Allemagne au parlement européen – le pays avec le plus gros contingent d’eurodéputés étant donné le poids de sa population -, 35 listes étaient en lice.
Un nouveau parti de gauche radicale, antisystème et de tendance souverainiste, BSW, devrait faire son entrée au parlement européen, ayant obtenu 5,7%.
C’était la première fois que Bündnis Sahra Wagenknecht (Alliance Sahra Wagenknecht, ndlr), créé en janvier dernier, participait à une élection nationale.
Cette formation est issue d’une scission de la gauche radicale allemande: Sahra Wagenknecht avait quitté avec plusieurs autres responsables le parti Die Linke, héritier du Parti communiste de l’ex-RDA.
LNT avec AFP
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]]>The post France: après le séisme de la dissolution, une campagne électorale éclair démarre appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Trois semaines éclairs s’ouvrent avant le premier tour le 30 juin puis le second le 7 juillet, juste avant les Jeux Olympiques de Paris (26 juillet – 11 août).
Face à la « montée des nationalistes », le chef de l’Etat a expliqué vouloir « redonner » aux Français « le choix de notre avenir parlementaire par le vote » en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement.
« J’ai confiance en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures. Ma seule ambition est d’être utile à notre pays que j’aime tant », a affirmé M. Macron, dans un message posté lundi sur le réseau social X.
C’est un « coup de tonnerre » autant qu’un « coup de poker », au moment où « il y a une très forte volonté de la part des Français de sanctionner le président de la République », souligne la sondeuse Céline Bracq, directrice générale de l’institut Odoxa.
Car le vote sanction vient d’atteindre des records. Emmenée par Jordan Bardella, la liste du Rassemblement national (RN, extrême droite) a triomphé avec 32% des voix, très loin devant la candidate macroniste Valérie Hayer (14,5%) et la liste du socialiste Raphaël Glucksmann (14%).
Avec la dissolution, Emmanuel Macron fait « un pari extrêmement risqué » même s' »il y aura certainement des comportements de vote très différents » entre législatives et européennes, estime l’historien Jean Garrigues. « Ces élections vont mettre les Français devant le fait accompli: est-ce qu’on veut un gouvernement RN? »
Le Rassemblement est « prêt à exercer le pouvoir », a affirmé dimanche Marine Le Pen, avant une réunion du bureau exécutif avec Jordan Bardella, sur un format mimant un conseil des ministres.
Emmanuel Macron a de son côté réuni le gouvernement dans la soirée. Le chef de l’Etat doit se rendre lundi à des cérémonies dans le centre du pays, mais il a aussi promis de s’exprimer cette semaine pour dire « l’orientation » qu’il croit « juste pour la nation ».
« Le président a pris les devants de quelque chose qui paraissait à chacun inéluctable », veut croire un membre du gouvernement, à cause du score de près de « 40% » pour « l’extrême droite », souligne-t-il, en additionnant RN et le parti Reconquête (5,3%).
Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et patron du parti Renaissance, a lancé un appel « à la mobilisation de toutes les forces républicaines ». « Les députés sortants du champ républicain pourront ainsi bénéficier de notre investiture s’ils sont en accord avec le projet présenté », a-t-il annoncé.
« On ne veut plus de +en même temps+. On paye la facture du macronisme là-aussi quand même », a répliqué le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, à l’AFP.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lui estimé qu' »un rapport de forces a évolué » entre les partis de gauche après les européennes avec la position décrochée par Raphaël Glucksmann devant la candidate de La France Insoumise (LFI, gauche radicale) Manon Aubry (9,1% à 10,1%).
Les prises de paroles seront particulièrement scrutées au sein de la gauche, qui en 2022 avait réussi un tour de force en faisant entrer 151 députés grâce à une alliance, la Nupes, qui a implosé à l’automne dernier.
Est-ce qu’une entente similaire peut être envisagée? L’équation sera délicate à résoudre tant la gauche française s’est abîmée dans ces européennes par des coups de boutoir entre socialistes et « insoumis », ces derniers ayant déjà lancé leur campagne dimanche par un rassemblement improvisé à Paris.
Certains chez LFI espèrent une entente à gauche pour reconduire a minima les députés sortants de la Nupes.
« Nous allons mener campagne pour aller à Matignon », a lancé le coordinateur de LFI Manuel Bompard, favorable à poursuivre la « démarche de rassemblement entamée » en 2022, même s’il accuse le Parti socialiste de lui avoir « tourné le dos ».
D’autres prises de parole seront particulièrement attendues, notamment dans le camp présidentiel. La présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet est l’invitée d’une chaîne de télévision lundi matin, et l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, candidat potentiel pour 2027, n’a toujours pas réagi aux conséquences de ces élections.
En attendant le temps est suspendu à l’Assemblée nationale. « Tout le programme est annulé. C’est un peu le coup de massue. Personne n’avait vu le coup venir », glisse une source parlementaire
LNT avec AFP
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]]>The post Albares: l’Espagne élabore un nouveau cadre stratégique pour son partenariat avec l’Afrique appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Lors d’une réunion à Madrid avec les ambassadeurs africains, dont l’ambassadeure du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, M. Albares a invité les diplomates africains à se joindre à ce processus avec leurs propositions, après avoir entamé des consultations avec les différents gouvernements africains, des experts de la société civile et de la diaspora africaine en Espagne, indique le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie espagnole a souligné que son pays est conscient que l’Afrique est un continent de plus en plus fort et intégré, faisant part de la volonté de son pays de s’associer à l’Afrique dans la poursuite d’objectifs et d’aspirations communs tels que la prospérité, la sécurité et la justice sociale, ainsi que la défense – à l’échelle mondiale – d’un avenir durable.
M. Albares, a insisté lors de cette rencontre, tenue à l’occasion de la Journée de l’Afrique, célébrée le 25 mai, sur le fait que ce dialogue et ce partenariat doivent également avoir lieu dans les différents forums internationaux, relève le communiqué.
Et d’ajouter que l’Espagne s’est engagée à adapter le système multilatéral actuel afin de relever les défis d’un ordre mondial en mutation, faisant savoir que la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement sera organisée en juin 2025, dans le but de contribuer à la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
LNT avec Map
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]]>The post Mort à 89 ans de Bernard Pivot, l’homme qui faisait lire les Français appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le décès de ce grand défenseur de la langue française a été annoncé à l’AFP par sa fille Cécile Pivot.
Resté dans les mémoires un livre à la main et ses lunettes dans l’autre, Bernard Pivot avait également présenté l’émission « Bouillon de culture » et organisé à partir de 1985 les Dicos d’or, championnat d’orthographe vite devenu international.
Entré à l’Académie Goncourt en 2004, il en était devenu le président en 2014 et s’en était retiré fin 2019.
Le président français Emmanuel Macron a rendu hommage sur X au « passeur, populaire et exigeant, cher au coeur des Français ». « Apprendre à écrire avec ses Dictées, à découvrir livres et auteurs avec Apostrophes, à vivre avec l’esprit français, de conversation, de curiosité, de gourmandise », a-t-il ajouté.
« La littérature subit une perte immense. Il est, à mes yeux, un de ces médiateurs pour qui je dirais qu’en Europe aussi un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle », a écrit l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou sur X.
Le premier numéro de son émission phare, « Apostrophes », est diffusé sur la télévision publique le 10 janvier 1975. Ce programme qu’il anime en direct est indétrônable le vendredi soir. On y rit beaucoup, on rivalise d’esprit, on fume et on boit, on s’insulte, on s’embrasse… Le public adore, les ventes de livres suivent.
Les géants des lettres se succèdent dans ce salon d’un nouveau genre où Pivot sait créer une intimité et réunir des duos improbables.
L’humoriste François Cavanna essaie de faire taire l’écrivain américain Charles Bukowski, ivre mort, avec un fameux « Bukowski, je vais te foutre mon poing dans la gueule! », auquel Pivot ajoute: « Shut up… »
L’écrivain et dissident du régime soviétique Alexandre Soljenitsyne y défend « L’Archipel du goulag » et ses mémoires. Marguerite Duras lui avoue: « On boit parce que Dieu n’existe pas ».
Sagan, Barthes, Nabokov, Bourdieu, Eco, Le Clézio, Modiano, Levi-Strauss ou encore le président Mitterrand seront ses invités. En 1987, il interviewe clandestinement Lech Walesa en Pologne.
« Apostrophes » dure quinze ans, de 1975 à 1990, suivie par des millions de téléspectateurs. Et certains extraits ont toujours un gros succès sur internet.
Ainsi quand a surgi en janvier 2020 l’affaire touchant l’écrivain Gabriel Matzneff, auteur français qui a bénéficié d’une grande complaisance alors qu’il avait des relations sexuelles avec des mineures, on a beaucoup revu une émission de mars 1990 à laquelle il était invité.
Egalement sur le plateau, la romancière québecoise Denise Bombardier s’oppose alors à Gabriel Matzneff. « S’il y a un véritable professeur d’éducation sexuelle, c’est quand même Gabriel Matzneff, il donne volontiers des cours », lance Bernard Pivot, badin, en présentant l’auteur comme « collectionneur de minettes ».
« Moi, M. Matzneff me semble pitoyable », répond Denise Bombardier, seule sur le plateau à s’inquiéter des conquêtes mineures de l’écrivain et jugeant qu’il aurait eu « des comptes à rendre à la justice » s’il n’avait pas « une aura littéraire ».
« Il y a des limites même à la littérature », déclare-t-elle encore.
Avec 30 ans de recul, la séquence choque. « Aujourd’hui, la morale passe avant la littérature. Moralement, c’est un progrès », se défendra Bernard Pivot.
Afp
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]]>The post Des tracteurs dans Bruxelles, les 27 en passe d’élaguer les règles agricoles appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le 1er février déjà, plus d’un millier de véhicules agricoles avaient envahi les rues de Bruxelles en marge d’un sommet européen, en faisant l’épicentre de la colère qui secoue le continent.
Dès l’aube, il devraient être « au moins plusieurs centaines » de tracteurs, « entre 500 et 800 », pour paralyser à nouveau le quartier européen, estime la Fugea, deuxième syndicat agricole wallon.
Aux côtés des principales organisations belges, des délégations d’Espagne, du Portugal et de la puissante confédération syndicale italienne Coldiretti sont attendues pour marteler leurs revendications près du Conseil européen.
Soucieux de désamorcer le mécontentement, les Etats membres avaient exigé de la Commission européenne un vaste chantier de « simplification » des règles de la Politique agricole commune (PAC).
Bruxelles a présenté de premières pistes, que les ministres examinent lundi: les obligations de maintien des prairies permanentes devraient ainsi être assouplies cette année pour les éleveurs en reconversion, afin qu’ils ne perdent pas de revenus.
De même, une tolérance serait accordée aux agriculteurs ne respectant pas les exigences de la PAC en raison d’épisodes climatiques extrêmes.
Enfin, les exigences de déclaration seraient allégées et un recours à l’imagerie satellitaire contribuerait à réduire « de jusqu’à 50% » les visites de contrôle.
Bruxelles a déjà entériné une dérogation partielle sur les obligations de jachères. Plusieurs Etats demanderont lundi des flexibilités semblables sur les obligations de rotation des cultures.
« La discussion lundi se focalisera sur ces mesures de court terme applicables très rapidement », souligne un diplomate européen, avant d’éventuelles révisions législatives de la PAC, plus complexes et qui impliqueraient les eurodéputés.
L’exécutif européen assure envisager de telles modifications législatives à « moyen terme » pour « réduire la charge » sur les exploitations.
En marge du salon de l’Agriculture à Paris, le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski s’est même dit dimanche ouvert à rendre simplement « incitatives » certaines obligations vertes comme les jachères ou la rotation des cultures.
Pour autant, les organisations manifestant lundi jugent insuffisantes les mesures esquissées.
Elles exigent notamment l' »arrêt définitif » des négociations commerciales avec les pays sud-américains du Mercosur, Bruxelles ayant simplement reconnu que les conditions « n’étaient pas réunies » actuellement pour les conclure.
Surtout, elles réclament un « meilleur partage de la valeur » avec industriels et distributeurs. « Il faut garantir (aux exploitants) des prix justes et stables protégés de la spéculation », martèle la coordination paysanne alternative Via Campesina.
« L’agriculture est dans un étau économique se resserrant chaque année », entre d’un côté l’inflation des prix des engrais et de l’énergie, et de l’autre la chute des prix de vente.
A cela s’ajoute que « les contingents de blé ukrainien coulent le marché », indique à l’AFP Vincent Delobel, éleveur de chèvres et administrateur de la Fugea.
Certes, Bruxelles a proposé des mesures de restriction des importations ukrainiennes, déjà approuvées par les Vingt-Sept et désormais discutées au Parlement européen.
Sans satisfaire le secteur agricole: sucre, volaille et oeufs ukrainiens seraient plafonnés, mais aux niveaux de 2022/2023, jugés beaucoup trop élevés, et cette restriction ne concerne pas les céréales.
Le sujet reste explosif: après avoir paralysé la frontière ukrainienne, des agriculteurs polonais en colère ont commencé à bloquer dimanche un important poste frontalier avec l’Allemagne.
Vincent Delobel dénonce « la loi de la jungle au niveau des prix »: « On n’arrive pas à en vivre. Et les primes de la PAC viennent juste en perfusion ».
LNT avec AFP
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]]>The post L’UE adopte l’exemption sur les jachères, les agriculteurs maintiennent la pression appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>C’était une nouveauté de la nouvelle Politique agricole commune (PAC): pour toucher les aides, les agriculteurs doivent respecter des critères environnementaux, notamment laisser au moins 4% des terres arables en jachères ou surfaces non-productives (haies, bosquets, mares…).
La Commission européenne avait suspendu complètement en 2023 cette condition pour produire davantage et compenser les perturbations de l’offre céréalière ukrainienne et russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Et une majorité d’Etats membres, dont la France, plaidaient vigoureusement pour reconduire cette exemption.
Sous pression après des semaines de fortes manifestations agricoles, où la question des jachères faisait figure d’épouvantail, Bruxelles a finalement proposé fin janvier une « dérogation partielle ».
Coût des engrais et de l’énergie, impact des importations ukrainiennes, « épisodes climatiques extrêmes »… « Les agriculteurs éprouvent des difficultés à respecter » l’obligation de jachères, au risque sinon d’une « incidence significative sur leurs revenus » et de « mettre en péril leur viabilité », reconnaît la Commission.
Selon la décision publiée mardi, les agriculteurs pourront toucher les aides s’ils atteignent au moins 4% en additionnant non seulement les éventuelles jachères et surfaces non productives mais aussi les cultures intermédiaires ou fixatrices d’azote (lentilles, pois…) sans usage de produits phytosanitaires.
Un assouplissement valable uniquement cette année, précise le règlement publié au Journal officiel de l’UE.
Les agriculteurs seront « soumis à moins de restrictions quant à la manière d’utiliser les terres arables, cela limitera les pertes de revenus, tout en garantissant certains avantages environnementaux », puisque les pratiques listées confortent « la santé et la biodiversité des sols » tout en fixant azote et carbone, estime Bruxelles.
– « Flexibilités » –
Une décision adoptée en dépit des réticences d’une partie des Vingt-Sept, incapables de dégager une majorité qualifiée pour approuver le texte lors d’un vote vendredi.
En cause: Bruxelles avait initialement proposé fin janvier un seuil de 7% au lieu des 4% finalement adoptés. « Cette modification fait suite aux négociations avec les États, la logique étant d’offrir davantage de flexibilités », a reconnu un porte-parole de la Commission.
Mais cet abaissement a irrité l’Allemagne, qui a dénoncé le déséquilibre au détriment de la protection de la biodiversité et s’est abstenue. L’Italie a, elle, voté contre, à l’unisson de trois autres pays.
Faute d’approbation des Etats membres, la Commission gardait la possibilité de trancher seule.
Pour autant, si cette dérogation était réclamée à grands cris par le monde agricole, nombre de leurs autres revendications restent en suspens.
–« Fardeau administratif »-
La FNSEA, le principal syndicat agricole français, a prévenu mardi que les agriculteurs étaient prêts à relancer leur vaste mobilisation si les mesures concrètes attendues du gouvernement n’étaient pas au rendez-vous « d’ici dix jours ».
Même pression en Grèce, où le Premier ministre rencontrait dans la matinée des agriculteurs en colère, et en Belgique, où des centaines de tracteurs roulaient mardi matin vers le port d’Anvers en vue d’organiser des barrages filtrants, selon les médias locaux.
En Italie, des centaines de tracteurs étaient massées la semaine dernière aux portes de Rome, poussant la Première ministre italienne Giorgia Meloni à restaurer des exemptions fiscales pour les agriculteurs à bas revenus afin de tenter de désamorcer la colère.
La Commission tente d’offrir des gages supplémentaires: fin janvier, elle a assuré que « les conditions n’étaient pas réunies » pour conclure l’accord commercial décrié avec les pays sud-américains du Mercosur, et proposé des dispositifs pour limiter les importations ukrainiennes.
Un sujet sensible: le déversement de céréales ukrainiennes sur la route par des agriculteurs polonais à la frontière dimanche a provoqué une nouvelle crise entre Varsovie et Kiev.
Surtout, Bruxelles a promis une proposition rapide pour « réduire le fardeau administratif » pesant sur les exploitations, avant d’autres mesures dans la foulée d’un « dialogue stratégique » engagé avec le secteur.
L’exécutif européen est très attendu: le président français Emmanuel Macron a réclamé début février des simplifications « tangibles » de la PAC et une force sanitaire spéciale pour « éviter » la « concurrence déloyale » au sein de l’UE résultant d’une application disparate des règles par les Etats membres.
LNT avec Afp
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]]>The post L’UE lance le sprint final pour réformer ses règles budgétaires appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La première réunion devait démarrer à 13H00, à peine 40 minutes après un vote en séance plénière à Strasbourg remporté à une très large majorité (431 pour, 172 contre, 4 abstentions).
Les ministres des Finances des Vingt-Sept avaient de leur côté accouché au forceps d’une position commune, juste avant Noël, sur cette réforme censée garantir le redressement des finances publiques sans compromettre les investissements du continent dans la transition verte ou la défense, après l’invasion de l’Ukraine.
Les pays endettés du sud de l’Europe, à l’instar de la France, insistaient sur des flexibilités supplémentaires, tandis que les pays dits « frugaux » du nord de l’Europe, derrière l’Allemagne, réclamaient plus de rigueur.
Le fragile compromis, finalement décroché après plus de deux ans de débats, devrait laisser peu de place aux propositions des eurodéputés.
« Soyons clairs: nous n’avons pas beaucoup de temps pour conclure », a averti le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni.
L’objectif est d’arriver à un accord politique des colégislateurs en février afin de finaliser le processus législatif avant les élections européennes début juin. Cela permettrait aux Etats membres d’appliquer les nouvelles règles dès cette année pour leurs budgets 2025.
Plusieurs eurodéputés ont toutefois dénoncé mercredi le retour de l’austérité après trois années de suspension des règles budgétaires européennes face à la crise du Covid et aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
« Voter ces règles c’est saper plus encore la cohésion de nos sociétés et pousser toujours plus de nos concitoyens dans les bras des nationaux populistes », a mis en garde l’eurodéputé écologiste Philippe Lamberts, en dénonçant « les coupes sombres qu’elles exigeront dans les services publics et la sécurité sociale ».
Selon lui, cela revient à « choisir pour l’UE un lent suicide environnemental, économique, géopolitique et démocratique ».
La réforme a cependant été défendue par une majorité au sein des principaux partis: conservateurs du PPE, sociaux-démocrates et libéraux de Renew.
La rapporteure conservatrice Esther de Lange a salué « de nouvelles règles réalistes qui seront effectivement mises en oeuvre », contrairement aux anciennes.
Il s’agit de moderniser le Pacte de stabilité, un « corset budgétaire » créé à la fin des années 1990 qui limite pour chaque pays le déficit des administrations publiques à 3% du PIB et la dette à 60%.
Tout en confirmant ces seuils emblématiques, la réforme doit rendre plus flexible l’ajustement réclamé aux pays de l’UE en cas de déficits excessifs.
Concrètement, elle prévoit que les Etats présentent leur propre trajectoire d’ajustement afin d’assurer la soutenabilité de leur dette, leur laissant plus de temps s’ils engagent des réformes et des investissements.
Le pilotage porterait sur l’évolution des dépenses, un indicateur jugé plus pertinent que les déficits qui peuvent fluctuer selon le niveau de croissance.
Mais l’Allemagne et ses alliés « frugaux » ont obtenu de durcir le texte en imposant un effort minimum chiffré de réduction de la dette et des déficits pour tous les pays de l’UE, malgré les réticences de la France et de l’Italie.
La Confédération européenne des syndicats a dénoncé « une proposition fondamentalement mauvaise qui pousserait l’économie européenne vers une nouvelle récession ».
Le Parlement a adopté une position moins dure et souhaite retirer du calcul des déficits certains investissements cofinancés avec des fonds européens.
La rapporteure sociale-démocrate Margarida Marques a jugé ce texte « équilibré, progressiste et marqué par une forte dimension sociale ».
Pour Andreas Eisl, chercheur à l’Institut Jacques Delors, la réforme représente « un pas dans la bonne direction » et est largement préférable au statu quo. Mais « elle ne fournira pas l’espace budgétaire pour les investissements nécessaires aux objectifs climatiques de l’UE ».
Dans une note récente, il plaide ainsi pour la mise en place d’un nouvel emprunt commun européen à l’instar du plan de relance historique de 800 milliards d’euros adopté en 2020, une idée catégoriquement rejetée par les « frugaux ».
LNT avec AFP
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]]>The post L’UE réplique aux subventions américaines pour une usine de batteries automobiles appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>La Commission européenne a donné son feu vert à une aide du gouvernement allemand au projet du groupe suédois Northvolt, sous la forme d’une subvention de 700 millions d’euros assortie d’une garantie de 202 millions d’euros.
Il s’agit de « la première aide » autorisée par Bruxelles dans le cadre d’un mécanisme de l’UE créé en mars 2023 afin d’éviter le « détournement » de projets d’investissement européens vers les Etats-Unis, a expliqué la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager.
Northvolt avait annoncé en mai 2023 l’implantation de cette usine géante à Heide (nord), à une centaine de kilomètres de Hambourg, grâce à la promesse du soutien financier de Berlin et après plusieurs mois d’incertitudes, l’entreprise menaçant de déplacer son investissement aux Etats-Unis.
Cette usine, proche des côtes de la mer du Nord, bénéficiera d’un approvisionnement en électricité décarbonée issue de parcs éoliens géants. Le groupe suédois a par ailleurs annoncé en novembre avoir développé une nouvelle technologie de batteries sodium-ion, moins gourmande en métaux stratégiques, qui pourrait réduire la dépendance envers la Chine.
« Il est important d’être pragmatique », a souligné Mme Vestager, lors d’un point de presse commun à Bruxelles avec le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck. « Nous aurions pu ne rien faire, mais nous savons, grâce à des documents internes de Northvolt, que l’investissement aurait alors eu lieu aux Etats-Unis » grâce à une subvention américaine, a-t-elle affirmé.
Bruxelles a préféré permettre à l’Allemagne « de verser une aide équivalente pour que l’investissement ait lieu ici », a-t-elle expliqué. Cette aide incite, selon elle, l’entreprise « à développer ses installations de production et sa technologie » en Europe. « Je pense que c’est une bonne chose », a-t-elle martelé.
« Nous avons besoin d’implanter sur le sol européen une partie de la production des industries essentielles du futur », a déclaré de son côté Robert Habeck, défendant une politique de « sécurité stratégique » en matière d’économie.
L’Union européenne (UE) apporte ainsi une réponse concrète à l’Inflation Reduction Act (IRA), le plan de soutien de 370 milliards de dollars décidé par l’administration américaine pour favoriser l’industrie verte et les usines américaines.
L’usine allemande de Northvolt, la première du groupe en dehors de la Suède, devrait employer 3.000 personnes. Elle aura une capacité annuelle de 60 GWh, de quoi équiper 800.000 à 1 million de véhicules électriques par an, selon la taille de la batterie.
La production démarrera en 2026 et atteindra sa pleine capacité en 2029.
Northvolt est l’un des plus grands espoirs européens en matière de batteries au moment où le Vieux continent cherche à rattraper son retard dans cette production indispensable à la transition de l’industrie automobile.
Le projet d’usine à Heide, dans la région du Schleswig-Holstein, avait d’abord été annoncé en mars 2022. Mais le projet était ensuite devenu incertain, le patron du groupe suédois, Peter Carlsson, affirmant que l’investissement « pourrait être repoussé » en raison de la hausse des prix de l’énergie en Europe et de la concurrence des subventions américaines.
La Commission européenne a adopté en mars 2023 un texte facilitant les aides d’Etat en faveur de projets contribuant à réduire les émissions de CO2 de l’UE, en réponse aux subventions américaines et chinoises qui font craindre une fuite des investissements verts hors d’Europe.
Le texte simplifie et étend les possibilités de subventions publiques jusqu’à fin 2025. Il inclut notamment un mécanisme permettant aux Etats membres, dans certains « cas exceptionnels », de s’aligner sur le montant d’aide proposé par un pays tiers pour éviter qu’il ne « détourne » un investissement prévu en Europe.
LNT avec AFP
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]]>The post Espagne: Iberia annule près de 400 vols en raison d’une grève appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Cette grève a entraîné l’annulation de « plus de 400 vols », a indiqué Iberia dans un communiqué publié à l’issue d’une ultime réunion avec les syndicats, qui s’est achevée sans accord.
Ce mouvement social, qui doit débuter vendredi et prendre fin le 8 janvier, concerne l’ensemble des services au sol d’Iberia, et notamment les bagagistes avec un impact sur près de 90 compagnies auxquelles elle prête des services aéroportuaires.
Ces annulations de vol, qui concernent Iberia mais aussi sa filiale low-cost Iberia Express et sa filiale régionale Air Nostrum, vont toucher « plus de 45.000 passagers », précise la compagnie aérienne.
Elles vont entraîner « un préjudice énorme pour des milliers de personnes dont le voyage est perturbé », relève la compagnie, pour qui la grève n’a « pas de justification ».
Les travailleurs des services au sol d’Iberia justifient leur mouvement par leur inquiétude face à la perte récente de plusieurs contrats d’assistance dans les grands aéroports du pays, gérés par le groupe public Aena.
Aena a engagé de nouveaux prestataires, qui se sont engagés à reprendre les agents au sol d’Iberia, mais les syndicats redoutent une dégradation de leurs conditions de travail.
LNT avec MAP
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]]>The post Angleterre: les médecins lancent une grève d’une longueur inédite appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Après trois jours de grève avant Noël et de nombreux autres débrayages ces derniers mois, les jeunes médecins durcissent leur mobilisation après les fêtes de fin d’année, faute d’accord trouvé avec le gouvernement face à la crise provoquée par l’inflation.
Le mouvement des « junior doctors », qui sont près de 70.000 en Angleterre, débutera à 7H (locales et GMT) mercredi matin et prendra fin le mardi suivant à la même heure.
Cette nouvelle grève de six jours intervient au moment où le système de santé public britannique, le NHS, connaît une hémorragie de médecins et peine à résorber les gigantesques listes d’attente pour les patients.
Il été marqué ces derniers mois par une série de grèves historiques de diverses catégories de son personnel, dont pour la première fois les infirmières.
Le NHS s’est inquiété des conséquences de ce mouvement en pleine période hivernale, expliquant que la « quasi-totalité des soins de routine seront perturbés » avec une priorité donnée aux soins d’urgence.
Ce mois de janvier pourrait être « l’un des pires débuts d’années que le NHS a connu », a averti dans un communiqué Stephen Powis, directeur médical de NHS England, qui a appelé les malades à ne pas renoncer aux soins pour autant.
« Cette action aura non seulement un impact énorme sur les soins planifiés, mais elle s’ajoute à une série de pressions saisonnières telles que le Covid, la grippe et les absences du personnel pour cause de maladie, qui affectent la manière dont les patients sont pris en charge dans les hôpitaux », a-t-il ajouté.
Un « junior doctor » gagne environ 32.000 livres sterling (37.000 euros) lors de sa première année d’exercice, relève le gouvernement.
Selon le syndicat BMA (British Medical association), qui compte dans ses rangs 46.000 jeunes médecins, leurs salaires ont baissé de près d’un quart depuis 2008 en prenant en compte l’inflation.
Le gouvernement a négocié pendant cinq semaines à l’automne pour tenter de débloquer la situation avant la période tendue de l’hiver. Il leur a proposé une hausse de salaire de 3% début décembre, en plus de celle de 8,8% en moyenne déjà accordée cet été.
Mais pour le syndicat BMA, « le gouvernement ne s’est pas montré capable de présenter une offre crédible sur les salaires », avec une proposition qui n’enrayerait pas selon lui la baisse de pouvoir d’achat.
« Nous avons passé la période des fêtes à espérer recevoir +l’offre finale+ que la ministre de la Santé nous avait promise l’année dernière. Malheureusement, cela n’a pas eu lieu », ont regretté mercredi les représentants du comité des jeunes médecins du syndicat BMA, Robert Laurenson et Vivek Trivedi.
« Nous sommes prêts à avoir de nouvelles discussions, mais la première chose à faire est de mettre fin à cette grève », a répondu mardi un porte-parole de Downing Street, soulignant que 88.000 rendez-vous médicaux ont été annulés lors des trois journées de grève en décembre.
A cette période, le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait qualifié de « très décevante » la poursuite du mouvement, accusant ces médecins d’allonger encore les listes d’attentes pour les patients.
Une catégorie de médecins expérimentés, les « consultants », a obtenu récemment une augmentation allant de 6% à 19,6%, sur laquelle les membres du syndicat BMA doivent encore voter.
Le Royaume-Uni a connu de très nombreuses grèves depuis la mi-2022 en raison de la crise du pouvoir d’achat. Longtemps bloquée au-dessus de 10%, l’inflation a récemment marqué le pas et s’est établie à 3,9% sur un an en novembre.
LNT avec AFP
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]]>The post Quatorze personnes tuées dans une fusillade à Prague, l’assaillant retrouvé mort appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Un bilan précédent, qui faisait état de quinze tués, a été dans la soirée révisé à la baisse par le chef de la police, Martin Vondrasek, qui a déclaré à la presse: « »À l’heure actuelle, je peux confirmer qu’il y a eu 14 victimes de ce crime horrible et 25 blessés, dont dix grièvement ».
L’acte de violence, qui s’est déroulé en plein centre historique de la capitale tchèque, a provoqué une intervention massive de la police lourdement armée. La fusillade a éclaté à la faculté des Arts, située à proximité de sites touristiques majeurs tels que le pont Charles datant du XIVe siècle.
« Rien n’indique que ce crime soit lié au terrorisme international », a déclaré à la presse le ministre tchèque de l’Intérieur Vit Rakusan.
M. Vondrasek a indiqué aux journalistes que la police avait commencé à rechercher le futur assaillant avant même la fusillade, après que son père avait été retrouvé mort dans le village d’Hostoun, à l’ouest de Prague.
Le tireur « est parti pour Prague en disant qu’il voulait se suicider », a dit M. Vondrasek.
Les policiers ont d’abord fouillé le bâtiment de la faculté des Arts où le meurtrier devait assister à un cours, mais ce dernier s’est rendu dans un autre bâtiment, situé à proximité, et les policiers ne l’ont pas trouvé à temps.
« A 13H59 GMT, nous avons reçu les premières informations sur la fusillade », a indiqué M. Vondrasek, ajoutant que l’unité d’intervention rapide était sur les lieux dans les douze minutes qui ont suivi.
« A 14H20 GMT, les agents participant à l’opération nous ont parlé du corps immobile du tireur », a-t-il précisé, ajoutant que, selon des informations non confirmées, il s’était suicidé.
Citant une enquête menée sur des médias sociaux, M. Vondrasek a indiqué que le tireur s’était inspiré d’un « cas similaire qui s’était produit en Russie cet automne ». Il a précisé qu’aucun policier n’avait été blessé.
La fusillade la plus grave depuis que la République tchèque est devenue un État indépendant en 1993, a provoqué une vague d’émotion dans le monde.
Le président tchèque s’en est dit « choqué ».
« Je suis choqué par ces événements (…). Je voudrais exprimer mon profond regret et mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de la fusillade », a déclaré M. Petr Pavel, qui achève jeudi une visite de deux jours à Paris, sur X.
Pour sa part le Premier ministre Petr Fiala a déclaré « ce tireur isolé (…) a pris la vie de jeunes personnes. Il n’y a aucune justification à un acte pareil ».
A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que « le président (Biden) et la Première dame prient pour les familles qui ont perdu des êtres chers et tous ceux qui ont été touchés par cet acte de violence insensé ».
La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen a adressé à Prague un message de compassion.
« J’exprime mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et au peuple tchèque dans son ensemble. Nous nous tenons à vos côtés et pleurons avec vous », a-t-elle écrit dans son message sur X.
Le président français Emmanuel Macron a aussi exprimé sa « solidarité » avec le peuple tchèque, tout comme de nombreux autres dirigeants européens, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Bien que la violence massive avec recours à l’arme à feu soit inhabituelle en République tchèque, ce pays en a connu quelques cas ces dernières années.
En 2015, un meurtrier de 63 ans avait abattu sept hommes et une femme avant de se suicider dans un restaurant de la ville d’Uhersky Brod, dans le sud-est du pays.
En 2019, un homme avait tué six personnes dans la salle d’attente d’un hôpital de la ville d’Ostrava, dans l’est du pays, une femme étant morte quelques jours plus tard. L’assaillant s’était suicidé par balle environ trois heures après l’attaque.
LNT avec AFP
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]]>The post L’UE et le Kenya signent un accord commercial « historique » appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Cet accord de partenariat économique (APE), négocié de longue date et conclu en juin, garantit aux produits kényans un accès libre de droits et sans quotas au marché européen et des réductions tarifaires pour les produits européens à destination du pays d’Afrique de l’Est.
« C’est (…) le début d’un partenariat historique pour une transformation historique », a déclaré William Ruto lors de la cérémonie de signature du texte dans la capitale kényane Nairobi, en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Mme von der Leyen a qualifié ce partenariat de « situation gagnant-gagnant », appelant d’autres pays d’Afrique de l’Est à rejoindre l’accord.
« Nous ouvrons un nouveau chapitre dans notre très solide relation et nos efforts doivent désormais se concentrer sur sa mise en œuvre », a-t-elle déclaré.
Les parlements kényan et européen doivent désormais ratifier le texte, qualifié la semaine dernière par le Conseil européen de « partenariat économique le plus ambitieux » conclu avec un pays en développement.
Il comprend également des engagements en faveur du développement durable, de la protection de l’environnement et des droits du travail, a indiqué le Conseil dans un communiqué.
Pour le Kenya, l’UE représente plus de 20% de ses exportations, selon des chiffres officiels, principalement des produits agricoles comme les fruits et légumes ainsi que les célèbres thé et café.
« Le coeur de cet accord est de mettre de l’argent dans les poches des gens ordinaires », a affirmé William Ruto.
Cet accord s’inscrit dans une volonté de Bruxelles de tisser des liens économiques plus étroits sur le continent africain pour tenter de contrer la présence de la Chine, qui multiplie les dépenses dans de grands projets d’infrastructures, notamment au Kenya.
L’UE a pris des mesures pour contrer le programme chinois dit des « Nouvelles routes de la soie », également connu sous le nom de « La Ceinture et la Route », en annonçant en février qu’elle augmenterait les investissements au Kenya de centaines de millions de dollars par le biais de sa propre stratégie, « Global Gateway ».
Le Kenya est considéré par la communauté internationale comme une démocratie stable dans une région régulièrement secouée par des crises politiques ou militaires.
En marge de la conclusion de l’accord en juin, le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis avait affirmé à la presse que l’Afrique était « une région prioritaire » pour l’UE, espérant que l’accord avec le Kenya ferait écho ailleurs sur le continent.
Cet accord est l’aboutissement de négociations commerciales entre l’UE et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) débutées il y a une dizaine d’années.
En 2014, l’UE et l’EAC – à l’époque le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie – ont finalisé les négociations en vue d’un accord de partenariat économique, mais seul Nairobi l’a ratifié.
LNT avec AFP
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]]>The post La BCE prolonge le statu quo sur les taux appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le principal taux directeur rémunérant les dépôts, référence pour le crédit en zone euro, a ainsi été maintenu à son niveau historiquement haut de 4,00%, qu’il avait atteint en septembre.
Clôturant également jeudi une année mouvementée, la banque centrale britannique a laissé son taux directeur inchangé à 5,25%, jugeant que des pressions inflationnistes persistaient, et que ses taux resteraient probablement élevés « sur une période prolongée ».
Alors que le cycle de relèvement drastique des taux semble toucher à sa fin pour les principales institutions monétaires, la question se pose désormais du moment qui sera choisi pour desserrer la contrainte.
« Le ralentissement de l’inflation sous-jacente (hors prix volatils d’énergie et des matières premières) s’est poursuivi » depuis octobre, mais « les tensions sur les prix restent soutenues, en raison principalement d’une croissance dynamique des coûts unitaires de main-d’œuvre », souligne l’institution dans son communiqué.
La BCE n’estime plus cependant que l’inflation va « toujours rester trop forte pendant une trop longue période » au regard de son objectif à 2%, selon la formule qui était répétée depuis septembre 2022.
Le communiqué des décisions de politique monétaire ne délivre toutefois pas d’indice en vue d’un prochain relâchement sur les taux.
Plus prompte à entrevoir un tel retournement, la banque centrale américaine (Fed) a « discuté d’un calendrier des baisses de taux » mercredi, a déclaré son président Jerome Powell, après avoir laissé ses taux inchangés pour la troisième fois consécutive.
Devant la presse à partir de 13H45 GMT, la présidente de la BCE Christine Lagarde devrait tempérer les attentes sur des baisses de taux. Les marchés espèrent un premier assouplissement entre mars et avril prochain.
Elle devrait une nouvelle fois marteler qu’il n’est « pas encore temps de crier victoire » sur les prix élevés, qui ont conduit la BCE à dix hausses de taux consécutives depuis juillet 2022, jusqu’à une première pause en octobre.
L’inflation en zone euro a été divisée par plus de quatre depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022, quand les effets de la guerre en Ukraine sur les prix du gaz et du pétrole se faisaient sentir à plein.
Dans ses nouvelles prévisions dévoilées jeudi, l’institut monétaire prévoit une hausse des prix de 2,7% en 2024, contre 3,2% précédemment, puis de 2,1% en 2025 et de 1,9% en 2026.
Les projections de croissance ont aussi été revues à la baisse pour 2024, à 0,8% en 2024, contre 1% en septembre, puis fixées à 1,5% en 2025 et 2026.
Le durcissement de la politique monétaire a en effet des conséquences de plus en plus visibles sur l’économie: le renchérissement du coût du crédit pèse toujours plus sur les entreprises et les ménages, en frappant particulièrement l’immobilier.
La BCE veut maintenir des taux élevés aussi longtemps que nécessaire car elle redoute une nouvelle flambée des prix de l’énergie sur fond de tensions géopolitiques, notamment au Proche-Orient.
Elle s’inquiète aussi des hausses de salaires qui pourraient alimenter un rebond des prix.
La BCE a par ailleurs annoncé qu’elle compte accélérer la réduction de taille du bilan encore gorgé de dette acquise les années de faible inflation et de Covid-19.
L’institut ne va plus réinvestir que de moitié, soit 7,5 milliards d’euros par mois en moyenne à compter de juillet 2024, soit six mois plus tôt que prévu, la dette acquise dans le cadre du plan d’urgence contre la pandémie (le « PEPP ») lancé en 2020.
Ces réinvestissements s’arrêteront fin 2024, selon un communiqué.
D’autres banques centrales ont décidé jeudi de garder leur cap monétaire: la Banque nationale de Suisse en a fait autant, maintenant son taux principal à 1,75% tandis que l’inflation, retombée à 1,4% en novembre, reste sous surveillance.
La Banque de Norvège, constatant que l’inflation reste trop élevée, l’a en revanche relevé pour la quatorzième fois en plus de deux ans, de 0,25 point à 4,5%. Mais elle prévoit de le maintenir à ce niveau « pendant un certain temps ».
LNT avec AFP
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]]>The post L’UE réforme son marché de l’électricité pour doper les énergies décarbonées appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>L’accord, conclu entre Etats membres et eurodéputés après une nuit d’ultimes pourparlers, « nous aidera à réduire encore davantage notre dépendance au gaz russe », à « stabiliser les marchés à long terme » et permettra « d’offrir une électricité plus abordable », a résumé la ministre espagnole de l’Energie Teresa Ribera, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE.
Après l’envolée des prix de l’électricité l’an dernier, cette réforme entend notamment faire baisser les factures des ménages et entreprises grâce à des contrats de long terme –à prix décidé par avance– permettant de lisser sur la durée l’impact de la volatilité des cours du gaz.
Dans ce cadre, les Etats pourront choisir de favoriser « exclusivement » les contrats pour de l’électricité issue de nouvelles centrales de renouvelables.
Surtout, le texte –qui doit encore être formellement entériné par les Etats et le Parlement– offrira davantage de prévisibilité aux investisseurs grâce au recours à des « contrats pour la différence » (CFD) à prix garanti par l’Etat pour tout soutien public à des investissements dans la production d’électricité décarbonée (renouvelables ou nucléaire).
Dans ce mécanisme, si le cours du marché de gros est supérieur au prix fixé, le producteur d’électricité doit reverser les revenus supplémentaires engrangés à l’État, qui peut les redistribuer aux consommateurs. Si le cours est en-deçà, l’État lui verse une compensation.
Les CFD s’appliqueront pour les financements publics dans de nouvelles centrales — mais aussi sous conditions aux investissements destinés à prolonger l’existence des centrales nucléaires existantes, selon l’accord, qui laisse la porte ouverte à des mécanismes équivalents « ayant les mêmes effets ».
C’est ce point qui suscitait le plus de crispations, entre les Etats comme au Parlement européen, très divisés sur l’extension du mécanisme au nucléaire existant.
L’Allemagne s’y était opposée farouchement, redoutant la concurrence d’une électricité française rendue plus compétitive grâce à un soutien public massif, tandis que la France voit dans les CFD un outil incontournable pour soutenir à l’avenir la réfection de son parc nucléaire vieillissant et réguler les prix.
Paris avait réussi à faire valoir ses positions face à Berlin fin octobre lors de l’adoption de la position commune des Etats, mais les eurodéputés, eux, défendaient un encadrement drastique et une couverture limitée des CFD sur le nucléaire existant.
L’accord final « offre la possibilité de prix stables et représentatifs des coûts (de la production), et nous donne les moyens d’assurer le financement pérenne de la transformation de notre système électrique » en dopant à la fois renouvelables et atome civil, a affirmé la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
Pour la redistribution des recettes tirées des CFD, autre pomme de discorde, l’accord « offre une flexibilité » aux Etats.
Ils pourront choisir de les redistribuer aux consommateurs finaux (entreprises, ménages), mais aussi de financer des investissements dans le secteur ou des régimes de soutien allégeant les factures –et conforter la compétitivité des industriels, plombés par l’inflation des cours de l’énergie.
Le texte prévoit par ailleurs, en cas de nouvelle envolée durable des prix, le déclenchement d’une situation de crise au niveau européen permettant aux États d’adopter des mesures de type bouclier tarifaire pour protéger ménages vulnérables et entreprises.
Le Conseil européen (qui réunit les Etats) aura le pouvoir de décréter une telle crise « sur proposition de la Commission européenne », mais les mesures adoptées nationalement devront éviter « toutes distorsions ou fragmentation indue » du marché commun.
Autre sujet épineux: les « mécanismes de capacité » qui permettent aux États de rémunérer les capacités inutilisées des centrales pour garantir leur maintien en activité et éviter des pénuries futures d’électricité.
Plusieurs pays souhaitaient être exemptés des contraintes écologiques prévues (limites d’émissions CO2), notamment la Pologne désireuse d’appliquer l’outil à ses centrales à charbon. In fine « une dérogation exceptionnelle » pour ces centrales polluantes sera possible, mais temporairement et sous contrôle de Bruxelles.
Enfin, le texte renforce la protection des « consommateurs vulnérables en situation de précarité énergétique », menacés de coupures de courant.
« L’Europe disposera d’un marché de l’électricité socialement juste », s’est félicité l’eurodéputé socialiste Nicolas Gonzalez Casares, rapporteur du texte.
LNT avec AFP
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]]>The post Pêche: accord sur les quotas 2024 dans l’UE, baisse des captures de lieu jaune appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Après deux jours et une nuit d’intenses pourparlers, les ministres chargés de la pêche ont arrêté les « totaux admissibles de captures » par espèces qui s’appliqueront à partir du 1er janvier aux pêcheurs européens dans l’Atlantique, la mer du Nord, en Méditerranée et mer Noire.
« Cet accord contribuera à maintenir les stocks à des niveaux durables, tout en protégeant les moyens de subsistance des flottes de pêche », a déclaré le ministre espagnol Luis Planas, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE, saluant « un bon équilibre ».
Les Etats ont adopté des quotas couvrant non seulement 2024 mais également 2025 voire 2026 pour dix stocks (lieu jaune, cabillaud…) dans l’Atlantique et la mer du Nord, après le feu vert du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), organe scientifique de référence.
Inédits, ces quotas pluriannuels visent « à apporter aux entreprises de pêche un degré accru de prévisibilité », a observé M. Planas.
Dans l’Atlantique et la mer du Nord, les taux de captures ont été relevés pour plusieurs stocks en amélioration – merlu, plie (au large du Danemark), baudroie…-, mais fortement réduits pour des populations fragilisées: merlan dans le golfe de Gascogne, plie dans les eaux ibériques, langoustine dans les eaux portugaises…
Surtout, les quotas fixés prévoient pour l’an prochain une baisse drastique des captures de lieus jaunes, de 53% à 66% par rapport à 2023, selon les zones.
Face à l’effondrement de la population de ce poisson en Manche et Mer Celtique, le CIEM préconisait un moratoire total, une perspective qui alarmait de nombreux petits pêcheurs français, alors que les quotas sur cette espèce étaient restés inchangés cette année.
La Méditerranée occidentale, minée par une surpêche endémique très au-delà des recommandations scientifiques, a de nouveau fait l’objet de tractations difficiles, alors qu’un plan de gestion 2020-2025 prévoit des réductions drastiques pour atteindre une gestion durable.
Les Etats ont approuvé une réduction de 9,5% de l’effort de pêche des chalutiers dans cette région, en maintenant un mécanisme de compensation leur allouant des jours supplémentaires de pêche.
Les ministres européens ont également entériné les quotas de pêche négociés la semaine dernière entre l’UE et le Royaume-Uni pour leurs eaux partagées.
L’ONG Oceana a salué « un nombre plus important de quotas fixés en conformité aux avis scientifiques », mais déploré que 13% d’entre eux soient encore supérieurs aux limites durables recommandées.
Elle a en particulier dénoncé « le feu vert à une surpêche irresponsable d’espèces sensibles comme le cabillaud du Cattégat et l’anguille, en danger critique d’extinction ».
LNT avec Afp
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]]>The post Espagne: la droite dans la rue contre Sánchez et l’amnistie des indépendantistes catalans appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Perçue par une partie de la société espagnole comme une atteinte à l’État de droit, cette amnistie très controversée intervient six ans après la tentative de sécession de la Catalogne (nord-est), qui a constitué en 2017 l’une des pires crises politiques de l’Espagne contemporaine.
Au total, plusieurs centaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de 52 grandes villes du pays à midi pour dire « non à l’amnistie », à l’appel du Parti Populaire (PP), principale formation de l’opposition de droite, selon les chiffres de plusieurs préfectures rassemblés par les médias espagnols.
« Nous ne nous tairons pas jusqu’à ce qu’il y ait de nouvelles élections », a prévenu son chef, Alberto Núñez Feijóo, lors de son discours à Madrid.
Cette mobilisation « va bien au-delà du parti » populaire, a ajouté celui qui est arrivé en tête des élections législatives du 23 juillet mais a échoué à être investi Premier ministre, faute de soutiens suffisants au Parlement.
Dans la capitale, près de 80.000 manifestants, selon la préfecture, ont formé une marée de drapeaux espagnols rouges et jaunes, sur et autour de la place centrale de la Puerta del Sol, aux cris de « Pedro Sanchez démission » ou avec des pancartes indiquant par exemple « Fin à l’inégalité régionale » ou « Sanchez, tu romps la nation et crées de la crispation ».
– « Dans le dos de tous les Espagnols » –
Deuxième du scrutin, le socialiste Pedro Sánchez est désormais assuré d’être reconduit au pouvoir par le parlement la semaine prochaine, grâce à l’appui des députés de la formation de l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, principale figure de la tentative de sécession de 2017 qui a fui en Belgique pour échapper aux poursuites judiciaires.
En échange de son soutien, le parti de Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne (Junts per Catalunya), a obtenu une loi d’amnistie des indépendantistes poursuivis par la justice, principalement pour les événements de 2017, ainsi que l’ouverture de négociations portant, entre autres, sur la question de la « reconnaissance de la Catalogne comme nation ».
La droite espagnole, une partie de la magistrature, mais aussi certains dirigeants modérés du Parti socialiste de M. Sánchez, considèrent que cette mesure d’amnistie va à l’encontre des principes d’égalité et d’unité territoriales et de la séparation des pouvoirs.
Dans la foule à Madrid, vêtue d’un drapeau espagnol, Laura Díaz Bordonado, avocate de 31 ans, confie ne pas ressentir « seulement de colère ou de l’indignation, mais aussi de la peur » concernant cette alliance politique.
Un peu plus loin, Alberto, professeur de 32 ans votant lui aussi à droite, dénonce un pacte signé « dans le dos de tous les Espagnols qui sont ici ».
– « Accepter le résultat des urnes » –
Intervenant lors du congrès des socialistes européens à Malaga, dans le sud de l’Espagne, Pedro Sánchez, au pouvoir depuis 2018, a appelé samedi le Parti Populaire à « accepter le résultat des urnes et la légitimité du gouvernement que nous allons bientôt former ».
Le parti d’extrême droite Vox s’est joint dimanche aux rassemblements du PP avant de participer à des manifestations devant les sièges du Parti socialiste espagnol (PSOE) à travers le pays.
A Madrid, le chef de Vox, Santiago Abascal, a appelé à une mobilisation « permanente » et « croissante » pour éviter le « coup d’État » que représente l’accord entre les socialistes et les indépendantistes catalans.
Le siège national du PSOE à Madrid est la cible depuis plus d’une semaine de manifestations quotidiennes à l’appel d’organisations proches de Vox. Ces rassemblements ont dégénéré à plusieurs reprises cette semaine en échauffourées entre militants radicaux et forces de l’ordre.
LNT avec Afp
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]]>The post Face aux risques de séisme, le Portugal et l’Espagne entre crainte et prévention appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Depuis plusieurs mois, des dizaines d’ouvriers travaillent jour et nuit sur un immense échafaudage qui recouvre les piliers et la partie inférieure du tablier central d’un viaduc situé sur une des principales voies d’accès à la capitale portugaise.
Au-delà de sa rénovation, l’objectif de cette intervention, qui doit s’achever en février 2024, est de « renforcer la structure antisismique » du pont routier qui enjambe la vallée d’Alcântara et sa voie de chemin de fer, explique à l’AFP Helder Lourenço, un responsable du gestionnaire du réseau du routier et ferroviaire Infraestruturas de Portugal.
Ce viaduc en béton armé, construit dans les années 1940, est emprunté tous les jours par quelque 134.000 véhicules.
Mais ce n’est qu’en 1983 que le Portugal s’est doté de normes de construction antisismique plus exigeantes. Depuis, le pays a adopté l’Eurocode 8, des normes européennes encore plus strictes, actualisées avec les connaissances scientifiques plus récentes.
En cas de forte secousse, « les bâtiments d’avant 1983 ne sont pas préparés, et cela représente peut-être la moitié des constructions du sud du pays », la région la plus exposée aux séismes, prévient l’ingénieur José Paulo Costa, spécialisé des constructions antisismiques.
– Musée immersif –
Cela comprend notamment des constructions essentielles comme les hôpitaux, les casernes des pompiers ou les ponts, ajoute cet expert en suggérant de commencer par renforcer ces structures « vitales ».
Le grand séisme de 1755, qui a rasé « les trois quarts de Lisbonne » selon le récit qu’en a fait Voltaire dans son conte philosophique « Candide », reste bien présent dans l’esprit des Portugais.
« On sait qu’un tremblement de terre risque de se reproduire bientôt » alors « je suis venu ici pour savoir ce qu’il faut faire », témoigne Ana Martins, une manucure de 26 ans, à l’issue d’une visite au musée immersif « Quake », qui plonge les visiteurs dans les moments dramatiques de ce 1er novembre 1755.
Ce tremblement de terre suivi d’un raz-de-marée, dont les secousses violentes furent ressenties jusque dans le nord de l’Europe, a eu un retentissement mondial au XVIIIe siècle.
Balayée ensuite par un raz de marée et dévastée par les incendies qui ont suivi, la ville de Lisbonne, qui était à l’époque la capitale d’un grand empire colonial, ne retrouverait plus la place de grand centre économique qu’elle avait alors.
Ce séisme, dont la magnitude est aujourd’hui évaluée entre 8,5 et 9 sur l’échelle de Richter, a également frappé Cadix, dans le sud de l’Espagne, et même le Maroc.
– Alertes au tsunami –
La catastrophe avait fait entre 10.000 et 70.000 morts à Lisbonne, selon différentes estimations, et plus de 2.000 à Cadix, en Andalousie.
Cette tragédie « est inscrite dans la mémoire collective » et « on sait qu’un séisme comparable va certainement se reproduire », affirme Fernando Carrilho, spécialiste des tremblements de terre de la division géophysique de l’institut météorologique portugais.
Mais il est impossible de prévoir un séisme, rappelle-t-il.
En raison de sa situation géographique, à la frontière des plaques eurasienne et africaine, appelée fracture Açores-Gibraltar, le territoire continental portugais, ainsi que le sud de l’Espagne, sont très exposés.
Depuis le XVIIe siècle, le sud de la péninsule ibérique a connu d’autres séismes, comme celui de 1969 qui a fait plusieurs morts dans les deux pays.
Face à ce risque, l’Espagne et le Portugal cherchent à se préparer.
Après un exercice de simulation de séisme à Marbella, dans le sud-est de l’Espagne, la ville de Chipiona, dans la province de Cadix, a prévu un exercice d’alerte tsunami le 6 novembre prochain dans le cadre d’une initiative internationale organisée par l’Unesco dans huit pays.
La région d’Andalousie a par ailleurs approuvé en juin 2023 un plan de lutte contre les tsunamis couvrant 800 kilomètres de côtes et plus de 500 plages dans 62 municipalités.
Le Portugal et ses archipels des Açores et de Madère se sont également dotés de stations d’alerte aux tsunamis.
LNT avec Afp
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]]>The post Espagne: manifestation contre une amnistie des indépendantistes catalans appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Cette question conflictuelle est négociée par la gauche avec les partis indépendantistes de Catalogne, une région du nord-est de l’Espagne, pour obtenir leur indispensable appui à l’investiture du socialiste Pedro Sanchez aux fonctions de chef du gouvernement espagnol.
Elle a surgi après les élections législatives du 23 juillet, à l’issue desquelles les socialistes sont arrivés en deuxième position derrière le Parti populaire (PP). Ce dernier, sans majorité absolue, n’a pas réussi à constituer une coalition, ouvrant la voie à la formation d’un nouveau gouvernement de gauche.
Mais M. Sanchez a besoin pour être reconduit au pouvoir du soutien au Parlement des partis indépendantistes catalans ERC (Gauche républicaine de Catalogne) et JxCat (Junts per Catalunya). Cette dernière formation a été à l’origine d’une tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, dont le principal instigateur Carles Puigdemont a fui en Belgique pour échapper à la justice espagnole.
La demande d’une amnistie, qui pourrait bénéficier à plus de 4.000 personnes impliquées dans les événements de 2017 -la pire crise politique en des décennies en Espagne-, est dénoncée par la droite et l’extrême droite et critiquée au sein même du parti socialiste.
Elle a donné lieu ces dernières semaines à plusieurs manifestations de protestation.
Celle de dimanche dans la capitale espagnole a rassemblé une centaine de milliers de personnes, selon les autorités, plus de 100.000, a affirmé Vox sans autres précisions.
“L’Espagne n’est pas à vendre ! », « Pas d’amnistie ! » pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants qui s’étaient regroupés sur la Plaza de Colon aux cris d' »Envoyez Puigdemont en prison ! ».
Marcos Carbonell, un ingénieur de 37 ans, s’est indigné de la volonté de M. Sanchez de s’associer avec ceux qui veulent « briser l’Espagne ».
Le chef de Vox, Santiago Abascal, a accusé devant la foule Pedro Sanchez de menacer l’unité espagnole et de ne chercher une amnistie que « pour rester au pouvoir ».
« Quelle honte, quelle indignité, quelle trahison ! », a-t-il lancé.
– D’autres mesures « nécessaires » –
Le PP (conservateur), le principal parti d’opposition, a organisé le même jour sa propre manifestation contre le projet d’amnistie, à laquelle ont selon lui pris part plus de 20.000 personnes, à Malaga, une ville du sud.
« Cette amnistie n’est pas négociée au nom de l’Espagne, elle est négociée au nom de Sanchez », a dit à ses troupes le patron du PP, Alberto Nunez Feijoo, ajoutant que tous les Espagnols devraient être autorisés à voter sur cette question.
Il s’agissait du quatrième rassemblement organisé par ce parti contre le projet d’amnistie, après ceux de Madrid, de Tolède (centre) et de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest.
M. Sanchez, qui cherche à calmer les tensions liées aux indépendantistes depuis son arrivée au pouvoir voilà cinq ans, s’était prononcé par le passé contre une amnistie.
En 2021, il avait toutefois gracié des indépendantistes catalans condamnés à la prison pour leur rôle dans la tentative de sécession.
Samedi, il a assuré devant des responsables du Parti socialiste que cette grâce avait « indéniablement » désamorcé les tensions sur la Catalogne.
« Définitivement régler le conflit rendra nécessaires d’autres mesures parce que nous ne pouvons pas laisser cette blessure ouverte à tout jamais », a-t-il ajouté.
M. Sanchez a besoin du soutien d’au moins 176 parlementaires -sur un total de 350- pour remporter le vote qui doit se dérouler avant le 27 novembre. S’il échoue, l’Espagne devra automatiquement organiser de nouvelles élections qui se dérouleraient probablement mi-janvier.
LNT avec Afp
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]]>The post Nucléaire: les 27 tentent de débloquer la réforme du marché de l’électricité appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>« Notre engagement est de trouver un accord aujourd’hui. Aucune raison ne justifie un report supplémentaire », a insisté la ministre espagnole de l’Energie Teresa Ribera avant une réunion à Luxembourg avec ses homologues européens.
Le président français Emmanuel Macron saluait la semaine dernière, après une rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz, la volonté des deux pays de conclure un accord « d’ici la fin du mois ». Des discussions bilatérales « intenses » ont eu lieu depuis, mais un compromis reste incertain.
Une nouvelle proposition de la présidence espagnole de l’UE fait complètement disparaître du texte la question controversée du dispositif de soutien aux centrales nucléaires existantes, inacceptable pour Berlin, qui souhaite encadrer ce dispositif au niveau européen pour éviter les distorsions de compétitivité.
« La proposition espagnole essaye de résoudre un problème majeur pour le marché intérieur en l’ignorant -ce qui ne le supprime pas », s’est agacé le ministre allemand de l’Economie Robert Habeck.
Après l’envolée des prix de l’électricité l’an dernier, la réforme entend faire baisser les factures des ménages et entreprises grâce à des contrats de long terme permettant de lisser l’impact de la volatilité des cours du gaz.
Il s’agit aussi d’assurer davantage de prévisibilité aux investisseurs: tout soutien public à de nouveaux investissements dans la production d’électricité décarbonée se ferait via des « contrats pour la différence » (CFD) à prix garanti par l’Etat.
Dans ce mécanisme, si le cours du marché de gros est supérieur au prix fixé, le producteur d’électricité doit reverser les revenus supplémentaires engrangés à l’État, qui peut les redistribuer. Si le cours est en-deçà, l’État lui verse une compensation.
Or, la proposition initiale étendait ces CFD aux investissements destinés à prolonger la vie des centrales nucléaires existantes. Une cause d’alarme pour Berlin: l’Allemagne, sortie du nucléaire, redoute la concurrence, selon elle déloyale, d’une électricité française rendue plus compétitive grâce à un soutien public massif.
A l’inverse, le sujet est crucial pour la France, soucieuse de financer la réfection de son parc nucléaire vieillissant et de maintenir des prix bas, atout majeur pour ses industriels.
-« Ligne rouge »-
Ce débat intervient à l’heure où les industriels européens s’inquiètent pour leur compétitivité, entre envolée des prix de l’énergie et subventions massives des industries vertes aux États-Unis.
Dans une contre-proposition présentée mardi, Robert Habeck a défendu l’imposition de critères européens à tous les CFD appliqués à des centrales existantes, « en s’assurant que les recettes générées ne distordent pas les conditions de concurrence » quand elles sont redistribuées aux industriels, sous stricte supervision de Bruxelles.
La France entend, elle, bénéficier de ses choix énergétiques, au moment où l’Allemagne pâtit à la fois de la perte des importations de gaz russe, dont elle s’était rendue dépendante, et de l’abandon du nucléaire, qui l’ont contrainte à relancer le charbon.
« Il y a des interrogations sur le risque de distorsions de concurrence. J’en suis très étonnée: le coût du nucléaire historique est dans les mêmes eaux que le coût des installations renouvelables », éolien et photovoltaïque, a fait valoir la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
« Je ne voudrais pas que ce soit le prétexte d’une discrimination contre le nucléaire (…) La France négocie de bonne foi, avec une ligne rouge très claire: on ne peut pas discriminer le nucléaire », énergie décarbonée « qui équilibre le système (face à l’intermittence des renouvelables), sécurise l’approvisionnement des Européens et fait baisser leurs factures », a-t-elle insisté.
Si le texte peut être validé à une majorité qualifiée d’Etats, Madrid entend avoir l’approbation de Paris et Berlin.
Suspendus au compromis des deux puissances, certains pays ne cachaient pas leur agacement: « l’UE n’est pas limitée à la France et l’Allemagne », a déploré la ministre belge Tinne van der Straeten.
Un autre sujet faisait débat: les « mécanismes de capacité » qui permettent aux États de rémunérer les capacités inutilisées des centrales pour garantir leur maintien en activité et éviter des pénuries futures d’électricité.
Plusieurs pays veulent être exemptés des contraintes écologiques prévues, notamment la Pologne, désireuse d’appliquer cet outil à ses centrales à charbon.
LNT avec Afp
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]]>« L’auteur de l’attentat terroriste à Bruxelles a été identifié et est décédé », a indiqué sur X (ex-Twitter) la ministre belge de l’Intérieur, Annelies Verlinden, qui a salué le travail des services de renseignement et de sécurité.
Le suspect, activement recherché depuis lundi soir, était un Tunisien radicalisé en séjour illégal en Belgique, selon le Premier ministre Alexander De Croo qui a dénoncé un attentat d' »une totale lâcheté ».
L’intervention a eu lieu dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, où un immeuble avait été perquisitionné dans la nuit.
Un message vidéo de revendication avait été posté sur les réseaux sociaux par un homme « se présentant comme l’assaillant et se disant inspiré par l’Etat islamique », selon le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme.
« Le terrorisme ne vaincra jamais », a lancé Alexander De Croo lors d’un point de presse matinal, parlant d’une attaque « à l’arme de guerre ».
L’attaque qui a coûté la vie à deux supporters suédois est survenue lundi peu après 19H00 (17H00 GMT) près de la Place Sainctelette, non loin du centre-ville, à quelques heures d’un match de qualifications de l’Euro-2024 de football opposant la Belgique à la Suède au stade Roi-Baudouin.
D’après les premiers éléments, l’assaillant a pris pour cible avec une arme automatique ces derniers ainsi qu’un chauffeur de taxi, qui a été « grièvement blessé mais serait hors de danger », selon le Premier ministre.
Dans la soirée, le centre national de crise a été activé et la menace terroriste relevée au niveau 4, considérée comme « très grave », –niveau maximal– dans la région de Bruxelles, au stade 3 (« grave ») sur le reste du pays.
Conséquence de ce relèvement, inédit à Bruxelles depuis la vague d’attentats jihadistes de 2015-2016, les écoles européennes et certains établissements flamands de la capitale ont gardé portes closes mardi matin.
Le suspect a été présenté par les médias comme Abdesalem L., âgé de 45 ans.
– Demande d’asile rejetée –
Selon le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne, il avait été condamné en Tunisie « pour des délits de droit commun », mais n’était pas signalé pour un risque terroriste. Sa demande d’asile en Belgique avait été rejetée en 2020.
L’attaque a été condamnée par plusieurs dirigeants européens. Le président français Emmanuel Macron a déploré une « attaque terroriste islamiste ». La France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières.
Le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström s’est dit « dévasté » par cette attaque ayant coûté la vie à deux supporters suédois.
Le match Belgique-Suède a été arrêté à la mi-temps sur le score de 1-1, et les quelque 30.000 spectateurs ont dû patienter plusieurs heures sur place par mesure de sécurité.
Le stade a été évacué progressivement à partir de 23H45 (21H45 GMT), et les supporters suédois conduits sous escorte à l’aéroport pour regagner leur pays.
Dans la vidéo de revendication, « la nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l’acte », a précisé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse.
La Suède, dont l’image s’était fortement dégradée cet été dans le monde musulman après plusieurs profanations du Coran autorisées sur son sol, avait décidé le 17 août de relever son niveau d’alerte terroriste, estimant que la menace d’attentats « persistera pendant longtemps ».
La Belgique a déjà été la cible de plusieurs attentats revendiqués par le groupe Etat islamique.
Le plus meurtrier a été perpétré le 22 mars 2016, quand Bruxelles avait été frappée par une double attaque-suicide à l’aéroport de Zaventem et dans le métro en plein quartier européen. Il y avait eu 35 morts.
Cet attentat avait été commis par une cellule terroriste pilotée depuis la Syrie et déjà à l’origine des attaques du 13 novembre 2015 en France (130 morts).
LNT avec Afp
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]]>The post Espagne: échec annoncé de l’investiture du chef de la droite appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>S’il se confirme, comme attendu, cet échec ouvrira la voie à une candidature du Premier ministre socialiste sortant Pedro Sánchez, persuadé pour sa part de pouvoir obtenir le soutien indispensable des indépendantistes catalans qui réclament en échange une mesure d’amnistie divisant l’opinion publique.
Chargé par le roi Felipe VI de former un gouvernement, M. Feijóo, 62 ans, montera à la tribune de la Chambre des députés à 12H00 (10H00 GMT) pour présenter le programme qu’il soumettra au vote des parlementaires mercredi.
Pour être investi lors de ce vote, le chef du Parti Populaire (PP) doit obtenir une majorité de 176 députés sur 350. Or, il ne peut compter que sur 172 voix, essentiellement grâce au soutien de l’extrême droite de Vox qui fait figure d’épouvantail pour d’autres formations.
Un deuxième vote, où une majorité simple suffit, aura lieu vendredi. Mais, sauf coup de théâtre, le conservateur ne sera pas non plus en mesure de l’emporter.
– « Chantage » –
Conscient de son absence de soutiens, M. Feijóo attaque en règle depuis des semaines les discussions en cours entre son rival socialiste et le parti indépendantiste catalan de Carles Puigdemont, leader de la tentative de sécession de 2017.
Ce dernier, qui a fui en Belgique en 2017 pour échapper aux poursuites judiciaires, exige l’amnistie des indépendantistes poursuivis par la justice espagnole en échange de l’appui crucial des députés de sa formation.
Agitant des drapeaux espagnols, environ 40.000 militants du PP, selon la préfecture, ont dénoncé dimanche dans le centre de Madrid cette exigence des indépendantistes catalans.
Entouré par les deux anciens chefs du gouvernement PP, José María Aznar (1996-2004) et Mariano Rajoy (2011-2018), Alberto Núñez Feijóo a réitéré devant ses partisans son refus du « chantage » des indépendantistes « même si cela me coûte la présidence du gouvernement ».
– Sánchez en embuscade –
Le revers annoncé de M. Feijóo lors du premier vote de mercredi lancera un compte à rebours de deux mois avant la convocation de nouvelles législatives.
Durant ces deux mois, M. Sánchez – qui a déjoué tous les sondages le donnant largement perdant lors des législatives du 23 juillet – tentera à son tour d’obtenir la confiance du Parlement pour être reconduit au pouvoir.
Un exercice également hautement périlleux pour le Premier ministre qui doit trouver une formule d’amnistie contentant les indépendantistes sans déclencher de fronde au sein de son propre parti, où cette idée a suscité une levée de boucliers de certains barons.
Dans ce contexte, le PP essaie depuis plusieurs jours d’ouvrir une brèche au sein du Parti socialiste en appelant les députés de cette formation opposés à l’amnistie à reconsidérer leur position vis-à-vis de l’investiture de Feijóo.
Un appel à la « défection » dénoncé dimanche par M. Sánchez comme « la pire des corruptions ».
Le socialiste, qui a prouvé ces dernières années sa grande capacité à survivre politiquement, affiche son optimisme sur sa capacité à être reconduit au pouvoir avec le soutien de l’extrême gauche et des partis basques et catalans.
Le PP « manifeste contre un gouvernement socialiste », a-t-il dit, lors d’un meeting, en référence au rassemblement de dimanche à Madrid, « mais je suis désolé, il y aura un gouvernement socialiste » investi prochainement par le Parlement.
LNT avec Afp
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]]>The post Ukraine: les États-Unis vont fournir des munitions controversées à Kiev, Moscou dénonce l' »inhumanité » de Washington appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>En visite à Kiev, M. Blinken a en effet dévoilé une nouvelle aide d’un milliard de dollars à l’Ukraine, le Pentagone révélant depuis Washington un volet prévoyant la fourniture de munitions à uranium appauvri de 120 mm destinées aux chars américains Abrams promis à Kiev.
Celles-ci, capables de perforer les blindages, sont controversées en raison des risques toxiques pour les militaires et la population.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’ambassade de la Russie à Washington a condamné cette décision qui, selon elle, est « un signe clair de l’inhumanité » des Etats-Unis.
« Les progrès de la contre-offensive (de l’armée ukrainienne) en cours se sont accélérés ces dernières semaines et cette nouvelle aide contribuera à lui donner un nouvel élan », a estimé M. Blinken dont c’était la quatrième visite en Ukraine depuis le début, en février 2022, de l’invasion russe.
« L’aide américaine n’est pas de la charité. Aujourd’hui, grâce à nos partenaires, l’Ukraine freine l’agression russe. Nous n’appellerons jamais au déploiement de troupes américaines en Ukraine », a quant à lui tenu à dire à M. Blinken son homologue ukrainien Dmytro Kouleba.
– « Crimes de guerre » –
Egalement mercredi, au moins 17 civils ont été tués dans une frappe russe sur un marché dans l’est de l’Ukraine. Ce bombardement meurtrier à Kostiantynivka, une ville de la région de Donetsk, a eu lieu quelques heures après l’arrivée de M. Blinken à Kiev.
Des images de vidéo-surveillance montrent une ruelle commerçante calme lorsque soudain le sifflement d’un projectile se fait entendre, suivi d’une très forte explosion.
Un rescapé a témoigné auprès de l’AFP de la violence de l’impact, survenu à un moment où les rues étaient très fréquentées. « Tout a été détruit » et « les filles qui vendaient sont toutes mortes », a-t-il dit.
Les secouristes ont fouillé les débris et transporté certains blessés pour les soigner devant des véhicules et des échoppes carbonisés.
Le gouvernement ukrainien a fait état de 17 personnes tuées, dont un enfant, et 32 blessées.
Kostiantynivka, qui comptait presque 70.000 habitants avant l’offensive russe déclenchée début 2022, se trouve à une trentaine de kilomètres de Bakhmout, le théâtre d’une sanglante bataille avec les troupes russes depuis plus d’un an.
« Les terroristes russes ont délibérément visé le marché » alors qu’aucune cible militaire ne se trouvait à proximité, a accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
C’est une « attaque ignoble », a dénoncé une responsable des Nations unies, cela « souligne la nécessité de continuer à soutenir le peuple ukrainien dans la défense de son territoire », a réagi la Maison Blanche.
Malgré les multiples bombardements de sites civils en Ukraine faisant de nombreuses victimes, Moscou affirme systématiquement viser et détruire des objectifs militaires.
Tôt dans la matinée, un drone explosif russe avait déjà fait un mort dans la région d’Odessa (sud-ouest), où des infrastructures portuaires nécessaires aux exportations de blé sont régulièrement frappées.
– Drones abattus en Russie –
La contre-offensive ukrainienne entamée en juin s’avère difficile mais les militaires ukrainiens espèrent être proches d’une percée, depuis la prise du village Robotyné fin août, qui pourrait leur ouvrir la voie vers le Sud et en particulier la Crimée, une péninsule annexée en 2014 par Moscou.
La Russie n’a jamais reconnu avoir cédé cette localité.
Jeudi, le ministère de la Défense russe a annoncé que trois drones avaient été abattus par les défenses aériennes, deux au-dessus de la région de Rostov (sud-ouest) et un autre dans le district de Ramensky, juste au sud-est de Moscou.
Seule une personne, qui a refusé d’être hospitalisée, a été blessée dans le centre de Rostov selon le gouverneur Vassili Goloubev, qui a fait état de dégâts matériels.
Le gouverneur de Briansk (ouest), Alexandre Bogomaz, a lui aussi indiqué qu’un drone ukrainien avait été détruit, là encore sans faire de victimes.
– « Tout le possible et l’impossible » –
Pendant son voyage en train vers Kiev, M. Blinken s’est par ailleurs entretenu avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen, elle aussi en déplacement en Ukraine et qui a prononcé un discours devant le Parlement ukrainien dans la matinée.
Le responsable américain a remercié Mme Frederiksen « pour le leadership du Danemark » concernant sa décision, rendue publique il y a deux semaines avec celle des Pays-Bas, de fournir des chasseurs F-16 à l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky lui a également exprimé sa « reconnaissance ».
Les parlementaires ukrainiens ont dans le même temps entériné la désignation inédite d’un Tatar de Crimée, Roustem Oumerov, au poste de ministre de la Défense.
« Je ferai tout le possible et l’impossible pour la victoire de l’Ukraine, quand nous aurons libéré chaque centimètre de notre pays », a promis peu après sa nomination M. Oumerov qui, à 41 ans, aura la lourde charge de négocier les livraisons d’armes occidentales.
LNT avec Afp
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]]>The post Zone euro: l’inflation stable en août à 5,3% sur un an appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Le chiffre est supérieur aux anticipations des analystes de Factset et Bloomberg qui tablaient en moyenne sur un ralentissement à 5,1%.
L’inflation dans les 20 pays partageant la monnaie unique a été divisée par deux depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022 quand les effets de la guerre en Ukraine sur les prix du gaz et du pétrole se faisaient sentir à plein.
Mais elle reste très au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE).
Les données publiées jeudi marquent une pause dans le ralentissement de l’inflation qui s’était poursuivi de façon ininterrompue depuis mai.
En cause, les prix de l’énergie qui continuent de reculer par rapport aux très hauts niveaux atteints l’an dernier, mais de façon moins marquée que les mois précédents. Leur baisse s’est limitée à 3,3% en août, contre 6,1% en juillet.
La principale contribution à l’inflation vient désormais des tarifs de l’alimentation (y compris alcool et tabac), qui ont encore flambé de 10,4% en glissement annuel en août, mais sont tout de même en léger ralentissement par rapport à juillet (+11,3%).
De même, la hausse des prix des biens industriels (hors énergie) a été moindre en août (4,8% après 5% en juillet).
Le renchérissement des tarifs des services ne s’est ralenti que très modérément à 5,5% (-0,1 point).
Au sein de la zone euro, la Belgique et l’Espagne ont enregistré l’inflation la plus faible en août à 2,4% sur un an, selon les données harmonisées publiées par Eurostat.
Elle a atteint 5,7% en France et 6,4% en Allemagne, tandis que la Slovaquie (9,6%) et la Croatie (8,5%) ont connu les taux les plus élevés.
LNT avec Afp
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]]>The post Le patron de Wagner enterré en secret dans un cimetière de Saint-Pétersbourg appeared first on La Nouvelle Tribune.
]]>Une photographe de l’AFP a pu apercevoir l’arrière de la tombe présumée de M. Prigojine sans pouvoir s’approcher, le cimetière de Porokhovskoïé, à l’extrémité nord-est de l’ancienne capitale impériale ayant été bouclé par un cordon des forces de l’ordre.
« L’adieu à Evguéni Viktorovitch s’est déroulé en privé. Les personnes souhaitant faire leurs adieux peuvent se rendre au cimetière de Porokhovskoïé », a indiqué sa société, Concord, sur Telegram.
Il s’agit du premier message de Concord depuis la rébellion avortée de Wagner contre l’état-major russe fin juin, qui avait fait d’Evguéni Prigojine l’ennemi du pouvoir.
La patron de Wagner, également homme d’affaires qui avait fait fortune dans la restauration, est originaire de Saint-Pétersbourg, tout comme le président russe Vladimir Poutine.
Le Kremlin avait annoncé plus tôt mardi que M. Poutine ne prévoyait pas de se rendre aux funérailles de M. Prigojine, qu’il avait qualifié de « traître » lors de sa mutinerie.
« La présence du président n’est pas prévue, nous n’avons pas d’informations spécifiques sur les funérailles », avait déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov en fin de matinée.
Des chaînes Telegram se disant liées à Wagner ont elles affirmé que les autorités russes n’avaient pas été prévenues de la tenue de la cérémonie d’adieu, voire que les collaborateurs de M. Prigojine ont diffusé de « fausses informations » sur d’autres endroits potentiels pour brouiller les pistes.
– Enquête sans pistes –
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a ironisé sur Telegram sur les « funérailles secrètes » de M. Prigojine, symbole selon lui de « la véritable peur de Poutine » qui « craint de véritables manifestations de masse » et pour sa « réputation ».
M. Prigojine, qui après des années passées dans l’ombre était devenu avec l’offensive en Ukraine l’une des figures les plus vocales de la vie politique et militaire russe, est mort mercredi dans le crash de l’avion qui le transportait au nord-ouest de Moscou.
La catastrophe, qui a aussi tué son bras droit Dmitri Outkine et huit autres personnes, a suscité des soupçons, les Occidentaux et l’Ukraine sous-entendant que le Kremlin pouvait être impliqué.
M. Peskov avait nié vendredi toute vengeance, dénonçant « un mensonge absolu » et des « spéculations ».
Dimanche, le Comité d’enquête russe avait confirmé la mort d’Evguéni Prigojine à la suite d' »expertises génétiques moléculaires », sans évoquer ni la thèse de l’accident, de l’erreur de pilotage, ni celles d’une bombe ou d’un missile sol-air.
Vladimir Poutine, qui a salué M. Prigojine comme un homme « talentueux » mais qui a fait de « graves erreurs », a de son côté promis que l’enquête sur les causes sera menée à son terme.
– Paramilitaires recadrés –
Moscou n’a en tout cas pas attendu très longtemps pour recadrer les milliers de paramilitaires de Wagner, obligés par un décret présidentiel depuis vendredi de prêter serment de « loyauté » à la Russie, comme le font les soldats de l’armée régulière.
Evguéni Prigojine avait renoncé à sa mutinerie après un accord qui prévoyait son exil avec ses hommes au Bélarus et l’abandon des poursuites.
Pourtant, il a continué à se rendre en Russie et a été reçu au moins une fois au Kremlin en juin.
Dans une dernière vidéo avant sa mort, il disait se trouver en Afrique où il comptait travailler à la « grandeur » de la Russie.
Après l’annonce de sa mort, des combattants de Wagner et des habitants de villes russes s’étaient recueillis devant des mémoriaux improvisés, signe de la popularité du chef de guerre auprès d’une frange de la population, qui appréciait son franc-parler.
Sa mort a provoqué un choc au sein des milieux nationalistes russes, qui bien que favorables à l’offensive du Kremlin en Ukraine, sont souvent critiques de l’état-major qu’ils accusent d’incompétence et d’enchaîner les revers.
Mardi, une autre figure de ces milieux, le blogueur et ex-commandant séparatiste Igor Guirkine, a vu sa demande de libération de détention provisoire refusée par un tribunal de Moscou.
Accusé d' »extrémisme » après des critiques visant Vladimir Poutine et l’armée, M. Guirkine encourt cinq ans de prison.
LNT avec Afp
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