M. Othman Benjelloun, PDG de Bank of Africa
Comme chacun sait, BMCE Bank of Africa était dotée jusque-là d’un capital social de 1 794 633 900 dirhams et de 23 841 510 000 dirhams de capitaux propres.
Et, en renforçant significativement ses fonds propres, le Groupe BMCE Bank of Africa aspire à continuer d’apporter son soutien à l’économie marocaine et africaine.
Ce renforcement est réalisé à travers deux opérations majeures d’augmentation de capital, la 1ère en deux tranches, (i) par conversion de dividendes de plus 730 Millions de Dirhams et (ii) l’autre, en numéraire, à hauteur d’un Milliard de Dirhams.
Car un renforcement de la santé financière s’imposait à cette banque dont la croissance externe est son ADN.
La première opération a porté sur une conversion optionnelle de dividendes de l’exercice de 2018 alors que la seconde était un vrai appel public à l’épargne et s’est donc faite par des apports en numéraires.
Ces deux opérations ont engendré un total de 10 535 508 actions nouvelles émises, soit un maximum de 4 985 094 actions nouvelles pour l’incorporation au capital des dividendes 2018 et 5 550 414 actions nouvelles pour l’OPV qui se distribuent en 3 actions nouvelles pour 97 droits préférentiels de souscription.
Pour ce qui est du prix d’émission de toute action nouvelle, il avait été fixé à 180 MAD l’action, soit 170 dhs de prime d’émission et 10 dhs de valeur nominale. Ce prix était, bien sûr, le même pour les deux opérations décrites plus haut.
La période de souscription pour ces deux opérations d’augmentation de capital de BMCE Bank of Africa s’est située entre le 09 juillet 2019 et le 31 juillet 2019 inclus, soit une période de trois semaines.
Il apparaît important de préciser que pour la conversion en actions nouvelles des dividendes de 2018, l’opération était soumise à l’hypothèse selon laquelle l’ensemble des actionnaires actuels de BMCE Bank of Africa exerceraient l’option de conversion en question.
Selon la note d’information visée par l’Autorité Marocaine des Marchés de Capaitaux, AMMC, « Il demeure expressément entendu que le montant de souscription à la Tranche 1 pourra être compris entre 0 MAD et 897 316 920 MAD, (hors retenues légales), en fonction du niveau de souscription aux actions émises au titre de cette Tranche 1″.
Pour ce qui est de la Tranche 2 de cette opération double d’augmentation de capital de BMCE Bank of Africa, une souscription globale des actionnaires a donné lieu, dès lors, à une augmentation du capital social.
Le nouveau capital social de la banque après ces opérations ressort à 1 899 988 980 dirhams et ses capitaux propres à 25 632 546 400 dhs.
Ainsi, par la mobilisation de leurs moyens financiers, la communauté des investisseurs nationaux et internationaux de BMCE Bank Of Africa témoigne de sa confiance dans le présent et l’avenir de ce Groupe ainsi que dans son action en faveur de la croissance et du développement du Maroc et des économies africaines. )
Par ailleurs, une seconde opération d’augmentation de capital de près de deux Milliards de Dirhams est en cours, réservée à la plus grande institution bilatérale de financement de développement au monde, l’investisseur britannique CDC Group.
Et donc, en septembre prochain, le Groupe BMCE Bank of Africa aura mobilisé près de 4 Milliards de Dirhams, résolu à poursuivre sa mission de créer de la valeur additionnelle pour ses actionnaires, ses clientèles et ses différentes parties prenantes.
Il compte également initier une série de mesures devant permettre, au terme d’un Programme de Transformation, d’améliorer son efficacité opérationnelle, ainsi que renforcer ses performances commerciales et financières.
Ces opérations confirment ainsi de la façon la plus éloquente qui soit l’engagement irréversible du Groupe présidé par M. Othman Benjelloun de poursuivre dans sa voie d’acteur majeur du développement économique et social, au Maroc comme en Afrique.
Afifa Dassouli
Encadré : Les ratios…
La sécurité financière des banques est encadrée par deux ratios d’importance, celui de liquidité et de solvabilité.
Le ratio de solvabilité fixe des exigences en fonds propres pour couvrir les principaux risques auxquels sont exposés les banques, à savoir les risques de crédit, de marché et opérationnels.
A ce titre, les banques sont astreintes au respect de 2 ratios, le ratio de fonds propres de base « tier 1 » de 9%, et le ratio de solvabilité de 12%.
Ces exigences ont été relevées tout au long de la décennie écoulée.
Après l’adoption de Bâle II en 2007, le ratio de solvabilité a été relevé de 8% à 10% en 2010, puis à 12% en 2012, avec l’introduction du ratio tier 1 la même année.
S’en est suivie la mise en œuvre de Bâle III à compter de 2013 sur une période de 5 ans qui s’achève en 2019.
Aujourd’hui, les niveaux observés, calculés sur des bases plus strictes, sont globalement confortables avec un ratio de solvabilité moyen de 14% pour le secteur bancaire et un ratio de fonds propres de catégorie 1 de 10,5%.
Pour sa part, le coefficient de liquidité à court terme (LCR) mesure la quantité d’actifs liquides et de haute qualité, à la disposition des banques pour couvrir, en cas de crise, des sorties de trésorerie sur une période d’un mois.
Le coefficient dégagé par les banques s’est établi à 139% à fin 2018, pour un niveau cible de 100% à horizon 2019.
La Banque Centrale suit de près l’observation des ratios prudentiels et veille, conformément aux dispositions de la loi bancaire, à la mise en place par les banques de plans de redressement dans le cas éventuel où ces ratios se dégraderaient en deçà des minimums requis.
A.D