La problématique de l’emploi en général et de l’emploi des jeunes en particulier est un véritable enjeu en Afrique. Le taux de chômage élevé et la démographie croissante creusent sans cesse le gap entre l’offre et la demande. La gestion des ressources est un des points clé de la réussite de tout projet d’investissement ou de croissance. Pour aborder cette problématique et ses contours, l’ASMEX a organisé une visioconférence en partenariat avec le cabinet Talent2Africa sur le thème « Capital humain pour un développement réussi en Afrique : défis et enjeux », le 27 juillet dernier.
D’emblée, le président de l’ASMEX, M. Hassan Sentissi El Idrissi a souligné que : « Le capital humain est une ressource importante notamment en Afrique et aussi la clé de sa prospérité dans une économie mondialisée et numérisée surtout que le continent africain connaît d’énormes problèmes liés notamment à la qualification des ressources humaines pour leur intégration dans le monde des affaires ».
Rappelons que les jeunes sont le plus grand atout de l’Afrique, mais également son plus grand défi. D’après la BAD (Banque africaine de développement), la population du continent s’élève à 1,2 milliard d’habitants et, selon les prévisions, elle aura plus que doublé d’ici à 2050, et représentera un quart de la population mondiale. L’Afrique restera la région la plus jeune du monde, l’âge médian de sa population étant de moins de 25 ans. « Si elle est convenablement gérée, cette population active croissante pourrait donner une forte impulsion à la transformation économique du continent », note Chams Diagne, Co-founder & CEO Talent2Africa.
Lamia Fikrat et ses intervenants étaient tous unanimes pour constater que les entreprises africaines déploient énormément d’efforts pour attirer les meilleurs talents, mais oublient ou négligent bien souvent une bonne partie de ce qui doit les retenir. À ce niveau, il convient de rappeler des prérequis qui semblent non négociables pour la nouvelle génération de cadres africains : une rémunération et des avantages attractifs ; de la visibilité sur les perspectives de carrière ; une certaine autonomie dans le travail au quotidien ; un équilibre entre vie professionnelle et vie privée ; des opportunités de formation et de développement personnel ; une bonne culture d’entreprise ; de la diversité dans les équipes y compris dans le management, précise le texte du communiqué.
Selon la Banque Mondiale, le capital humain représente plus de 65% de la richesse de l’ensemble des pays dans le monde entier, mais seulement 41% de celle des pays à faible revenu. Malgré ces chiffres éloquents, plusieurs opérateurs économiques souffrent de pénuries de compétences bien que le chômage soit assez élevé chez les diplômés.
Partant de leur expérience et leur vécu en la matière dans le cadre de la plateforme Talent2Africa, Chams Diagne, Co-founder & CEO et Youssef Debbagh, Co-founder ont insisté sur l’importance pour les entreprises qui cherchent une croissance en Afrique de se rapprocher des ressources locales et de bien cerner leurs besoins en matière de compétence pour la réussite de leurs projets, selon un communiqué de presse.
Le continent regorge certes de ressources et de talents qu’ils soient locaux à la recherche d’opportunités localement ou qu’ils soient orientés vers les opportunités à l’international et qu’ils s’inscrivent dans la mobilité. Pour cela il est important de se faire représenter ou de se faire accompagner dans leur quête de talents africains. « Les missions d’affaires et de prospection sont importantes mais elles ne sont pas suffisantes pour réussir dans le continent il est primordial d’avoir une stratégie claire pour la gestion des ressources », souligne Youssef Debbagh.
LNT avec CDP