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La gestion des talents est aujourd’hui un enjeu stratégique majeur pour les entreprises cherchant à maintenir leur compétitivité sur le long terme. Dans un monde en constante évolution, où l’innovation et l’adaptabilité sont des facteurs déterminants, Il ne suffit plus d’attirer des profils d’excellence uniquement sur la base de leurs compétences techniques, tout en négligeant les aspects plus profonds de leur profil, car cette approche est souvent la première cause d’un taux de turnover élevé. À cet égard, les neurosciences, en complément de la psychologie, offrent une approche révolutionnaire pour décoder les comportements humains, optimiser le bien-être au travail et favoriser un environnement où les meilleurs profils peuvent s’épanouir durablement.
Les neurosciences, couplées à la psychologie, elles permettent d’aller au-delà des approches traditionnelles souvent limitées, en proposant des alternatives très avancées quant à la sélection des talents. Ce duo scientifique offre une meilleure compréhension des mécanismes derrière les comportements et les prises de décision d’ordre de recrutement.
Une approche limitée
Historiquement, les processus de recrutement étaient largement basés sur des critères techniques et objectifs, tels que les diplômes, l’expérience et les compétences professionnelles spécifiques. Cette approche, bien que pertinente pour évaluer l’aptitude technique d’un candidat à occuper un poste, a rapidement montré ses limites. En effet, elle négligeait des aspects essentiels du profil humain, tels que l’intelligence émotionnelle, les capacités d’adaptation, la résilience face au stress ou encore la compatibilité culturelle avec l’entreprise. Ces dimensions, souvent reléguées au second plan, ce qui laisse un grand espace à la subjectivité qui veut bien dire laisser l’espace à l’erreur. En revanche, l’influence de la subjectivité des recruteurs dans l’évaluation classique des candidats conduit souvent à des biais cognitifs et à des erreurs de jugement, qui résultent par conséquent des prises de décision non stratégiques.
Le recrutement classique, en omettant de prendre en compte les dimensions humaines et comportementales des candidats, entraîne souvent des déséquilibres au sein des organisations. Ces limites structurelles ont des répercussions bien au-delà de la simple inadéquation entre un candidat et son poste. Elles affectent directement les performances globales de l’entreprise, tant sur le plan organisationnel et financier que sur son positionnement stratégique sur le marché.
Les conséquences sont alarmantes : selon plusieurs études, les erreurs de recrutement coûtent aux entreprises des dizaines de milliers d’euros par poste, en tenant compte non seulement des coûts directs tels que le temps investi dans le processus de recrutement — tri des candidatures, lecture et analyse des CV, organisation des appels aux candidats présélectionnés, priorisation et planification des entretiens en visioconférence ou en présentiel, évaluation des compétences techniques, et gestion administrative du processus — mais également des ressources mobilisées pour relancer le recrutement en cas d’échec, les implications financières deviennent rapidement significatives.
À cela s’ajoutent les coûts indirects, souvent plus pernicieux : retards dans les projets stratégiques, baisse de productivité, rendement décevant, objectifs non atteints, tensions accrues au sein des équipes, pressions supplémentaires sur les managers, et défis amplifiés en matière de leadership. Ces situations engendrent fréquemment des niveaux élevés de stress, d’anxiété et parfois même des états de dépression masquée chez les collaborateurs, affectant profondément la dynamique et la performance globale de l’entreprise.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les entretiens traditionnels ne permettent de révéler qu’environ 20 % des compétences réelles d’un candidat. D’autres études ont également démontré que les méthodes classiques de recrutement conduisent à des taux de turnover alarmants, une faible fidélité et un manque de loyauté des candidats envers l’entreprise. Ces talents, souvent mal intégrés ou insuffisamment adaptés aux besoins organisationnels, tendent à quitter rapidement leur poste, aggravant l’instabilité et l’incertitude dans les équipes.
En outre, les recruteurs, bien que dotés d’une forte intuition et d’une grande expérience, peuvent, souvent inconsciemment, laisser leurs biais influencer leurs décisions, ce qui peut nuire à la qualité des recrutements. Cependant, un appui psychologique solide et des outils impartiaux permettent de neutraliser ces biais et d’assurer une évaluation objective des candidats.
En effet, la psychologie, combinée aux neurosciences appliquées au management, offre des solutions pour optimiser les processus décisionnels de 15 % à 25 %. C’est précisément ce que la science apporte aujourd’hui : des outils et des méthodologies avancées pour dépasser les problèmes et conséquences des méthodes classiques, désormais obsolètes.
Au cœur des capacités intellectuelles
L’appui psychotechnique lors du recrutement est un outil capable de révéler ce que les entretiens traditionnels laissent dans l’ombre : la résilience d’un candidat face au stress, sa capacité d’adaptation, son intelligence émotionnelle ou encore ses aptitudes en résolution de problèmes complexes, etc. C’est précisément ce que les tests psychotechniques offrent. Bien plus qu’une simple évaluation, ils plongent au cœur des capacités intellectuelles, émotionnelles et comportementales, apportant une compréhension globale et précise du potentiel d’un candidat.
Les tests psychotechniques, aujourd’hui largement développés et conçus uniquement par des chercheurs et des experts en psychologie, s’appuient sur des méthodologies scientifiques rigoureuses. Ils transforment les données brutes en analyses détaillées, enrichies de recommandations personnalisées, offrant ainsi aux recruteurs les outils nécessaires pour prendre des décisions stratégiques éclairées.
Les étapes clés de l’intégration des tests psychotechniques dans un recrutement moderne se déroulent comme les suivants : Tout d’abord, le psychologue assiste aux entretiens de recrutement aux côtés des recruteurs. Il est présent pour observer et analyser le comportement du candidat, tout en complétant l’évaluation technique par des tests psychotechniques ciblés. Ces tests, adaptés spécifiquement au poste demandé, évaluent des dimensions clés telles que la logique, les capacités mentales, ainsi que les aspects intellectuels, émotionnels et comportementaux du candidat.
Un compte-rendu détaillé
Une fois les tests passés, le psychologue applique une équation mathématique précise pour analyser les résultats de manière rigoureuse et impartiale. Il en tire un compte rendu-détaillé qui inclut ses observations, les points forts, les axes d’amélioration, ainsi que des recommandations claires pour chaque candidat. Ce processus offre une compréhension complète et objective, éliminant toute subjectivité dans le choix final.
En fournissant aux recruteurs une analyse approfondie et fiable, le psychologue permet de prendre des décisions éclairées, réduisant ainsi les risques liés aux erreurs de recrutement, telles que l’inadéquation des candidats aux postes, les turnovers élevés ou encore l’impact négatif sur la dynamique des équipes et la performance globale de l’entreprise, économisant du temps et de l’énergie, tout en renforçant la certitude et la précision des choix. Cette approche moderne simplifie le processus de recrutement et garantit des résultats optimaux, au bénéfice de l’entreprise comme des talents sélectionnés. Dans un contexte où l’économie marocaine progresse à un rythme soutenu, il est crucial pour les entreprises d’exploiter les avancées scientifiques afin de préserver leur compétitivité.
Loin d’être séparées du monde économique, les sciences humaines, telles que la psychologie et les neurosciences, y jouent un rôle central en tant que leviers stratégiques. En adoptant ces disciplines dans leurs processus de recrutement, les organisations accèdent à des outils puissants qui leur permettent d’optimiser leurs méthodes, de renforcer leur efficacité et d’anticiper les défis à venir.
Et donc, une question essentielle se pose : dans un monde professionnel de plus en plus exigeant, est-il encore concevable pour les entreprises de sous-estimer le potentiel transformateur que la science et la psychologie apportent au processus de recrutement, tout en perpétuant les mêmes erreurs éthiques, alors même que la science offre des solutions précises, objectives et rentables ?