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La Chambre des Conseillers a clôturé, mardi, la première session de l’année législative 2024-2025 de la 11e législature (2021-2026), marquant ainsi l’occasion de faire le point sur son activité législative et sur les grands défis socio-économiques du pays.
Des enjeux « majeurs »
Lors de cette séance, le président de la Chambre, Mohamed Ould Errachid, a mis en avant les principaux défis ayant marqué cette session, notamment la gestion des effets de la sécheresse, les répercussions du séisme d’Al Haouz, les inondations et l’inflation persistante. Il a déclaré : « Cette session a été particulièrement exigeante en raison des difficultés socio-économiques qui ont touché le pays, mais nous avons su rester mobilisés pour proposer des solutions concrètes et adaptées aux attentes des citoyens. »
Le président a également souligné l’importance des projets sociaux et des chantiers structurants mis en œuvre sous les orientations du Roi Mohammed VI. Il a insisté sur l’engagement de la Chambre à accompagner ces initiatives en jouant pleinement son rôle dans le cadre des prérogatives constitutionnelles.
Durant cette session, la Chambre des Conseillers a joué un rôle actif dans l’examen et l’adoption de textes législatifs majeurs. Au total, 38 projets de loi et 4 propositions de loi ont été adoptés. Parmi eux, la Loi de finances 2025, essentielle pour structurer les orientations économiques et budgétaires du pays, a occupé une place centrale. Le projet de loi organique fixant les conditions et modalités d’exercice du droit de grève a également été au cœur des débats, suscitant des discussions approfondies au sein de la Chambre et dans l’espace public. En outre, plusieurs lois encadrant divers secteurs, notamment la réforme de l’administration publique, la régulation économique et la gestion des services publics, ont été adoptées.
Le président Ould Errachid a insisté sur la qualité des débats parlementaires, affirmant que « les réformes mises en place répondent aux attentes des citoyens et visent à renforcer la stabilité économique et sociale du pays. »
Outre son rôle législatif, la Chambre des Conseillers a été très active sur la scène diplomatique. Cette session a vu la participation du Maroc à plusieurs rencontres internationales. L’Assemblée générale du Parlement d’Amérique latine et des Caraïbes (Parlatino) a abouti à la signature d’une déclaration commune visant à renforcer la coopération parlementaire avec ces régions. De nombreuses réunions multilatérales ont été tenues, notamment celles portant sur les relations euro-méditerranéennes et la gouvernance africaine. Par ailleurs, plusieurs échanges bilatéraux ont été menés avec des parlements étrangers pour renforcer les liens de coopération institutionnelle.
Selon M. Ould Errachid, « Notre action parlementaire à l’échelle internationale vise à renforcer la position du Maroc sur la scène diplomatique et à défendre nos intérêts stratégiques. »
Plusieurs manifestations internationales
La Chambre des Conseillers a également accueilli et coorganisé plusieurs événements d’envergure internationale. Une conférence sur l’expérience marocaine en matière de justice transitionnelle a mis en lumière les efforts du pays en matière de réconciliation et de consolidation de l’État de droit. Par ailleurs, le Congrès du futur, organisé en partenariat avec des institutions nationales et internationales, a exploré les perspectives de développement et d’innovation pour les décennies à venir. Ces rencontres ont permis d’échanger avec des partenaires stratégiques et de valoriser le rôle du Maroc en matière de coopération régionale et internationale.
En prévision des prochaines sessions, la Chambre des Conseillers poursuivra ses efforts dans plusieurs domaines clés. Le renforcement de la modernisation du travail parlementaire constituera un axe prioritaire, avec l’introduction de nouveaux outils numériques pour améliorer l’efficacité des travaux législatifs. La diplomatie parlementaire continuera d’être développée avec une intensification des relations avec les institutions législatives étrangères et la participation à de nouveaux forums internationaux. La Chambre s’engage également à suivre les grandes réformes nationales, notamment celles liées à l’économie, aux finances publiques et à la décentralisation. Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à l’évaluation des politiques publiques, à travers la mise en place d’indicateurs permettant d’analyser l’impact des lois adoptées et d’ajuster les actions législatives en conséquence.
Le président de la Chambre a conclu en insistant sur la nécessité d’« une plus grande mobilisation des parlementaires pour relever les défis économiques et sociaux de demain ».