L’inclusion économique des jeunes est tributaire d’une formation professionnelle de qualité a indiqué, jeudi, le ministre de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.
S’exprimant lors d’un webinaire organisé par la Chambre de commerce britannique pour le Maroc (BritCham) sous le thème « Inclusion économique et financière: Entre disparité et leviers de croissance », M. Sekkouri a affirmé que le gouvernement est pleinement engagé pour réformer ce secteur de la formation professionnelle considéré comme facteur clé pour la réussite du projet de soutien à l’inclusion économique des jeunes.
Cette formation professionnelle, a-t-il dit sera renforcée par la création de nouveaux établissements, de cités de métiers et de compétences, expliquant qu’il s’agit d’un équivalent de l’école de la deuxième chance et forcément l’une des voix les plus salutaires pour pouvoir récupérer les personnes qui n’arrivent pas à poursuivre leurs études.
Il a, en outre, évoqué un autre choix qu’est le système de la formation par apprentissage ou par alternance auquel l’Exécutif porte un intérêt majeur, faisant observer que pour pouvoir actionner l’inclusion économique, ou au sens large la petite entreprise, en dehors d’un cadre juridique rénové ou de politiques en matière de compétences ciblées, les choses deviennent de plus en plus difficiles.
Aussi, M. Sekkouri a soulevé que l’inclusion économique cause une problématique dans le sens où il s’agit d’un sujet qui touche forcement une population qui n’a pas toujours les moyens intellectuels et matériels pour accéder à un premier emploi et commencer ainsi à réfléchir convenablement à pouvoir construire une vie.
L’idée est de pouvoir imaginer des acteurs qui peuvent faire sorte d’intermédiation entre ces couches de la population, mais également avec une commande qu’elle soit publique ou privée, a-t-il poursuivi.
De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences Noureddine Benkhalil, a mis en avant le rôle de l’inclusion économique et financière en matière de réduction des écarts entre les différentes couches sociales, ainsi que de lutte contre la précarité.
Il a fait savoir que la création de la richesse ne peut se concrétiser qu’à travers la contribution de l’ensemble des Marocains à même d’atteindre le niveau du PIB fixé par le Nouveau Modèle de Développement (NMD).
De son côté, le Président du Centre marocain de gouvernance et de management (CMGM), Youssef Guerraoui Filali, a indiqué que l’inclusion économique des segments vulnérables de la population constitue un enjeu crucial pour le Maroc.
D’après lui, le Maroc est sur la bonne voie. Différentes actions ont été menées par les différentes parties prenantes, a-t-il fait observer, notant que plusieurs facteurs sont parmi les raisons de cette hausse du taux de chômage notamment la crise liée à la pandémie, les conflits géopolitiques actuels ainsi que la hausse généralisée des prix.
De l’avis d’Asmae Hajjami, directrice générale de Société Générale Maroc, la finance est un outil indispensable pour réduire les inégalités et contribuer à la croissance durable des territoires.
Elle a, en outre, mis l’accent sur les moyens mis en œuvre pour le développement de l’inclusion financière au Maroc, ainsi que les principales initiatives de l’inclusion financière permettant de contribuer de manière efficace à l’inclusion économique et la protection sociale
La création de l’emploi est un défi majeur, encore davantage avec la crise liée à la pandémie qui a accru les inégalités sociales, territoriales et économiques. Le taux de chômage des jeunes augmente de plus en plus, ce qui rend urgent de revoir la performance des programmes mis en œuvre ainsi que de déployer davantage d’efforts pour faire face à ce phénomène.
LNT avec Map