M. Philippe Dumel, Président du Directoire de BMCI
Le top management de BMCI, avec à sa tête M. Philippe Dumel, Président du directoire, a réuni la presse lundi 4 octobre pour lui présenter les réalisations semestrielles du groupe bancaire.
Ce premier semestre a été particulièrement riche pour BMCI. Tout d’abord, la banque « a distribué près de 5,2 MMDH de crédits amortissables au premier semestre, une hausse de 56% par rapport à 2020 », s’est réjoui M. Dumel, précisant que ceci « place le niveau de production au-dessus de celui enregistré en 2019 ». « Clairement, l’économie marocaine redémarre, même si elle est encore marquée par la pandémie », a-t-il ajouté.
BMCI a également constitué son OPCI, un levier important dans le plan de développement de la banque. Rappelons que BMCI et Aradei Capital ont signé un partenariat stratégique donnant lieu à l’actionnariat de la BMCI dans Aradei Capital ainsi qu’à l’acquisition des actions de l’OPCI « CLEO PIERRE SPI-RFA » par Aradei Capital. L’objectif de cette opération consiste à loger une partie du patrimoine immobilier de la banque, l’accompagner dans son plan de développement futur et contribuer à la stratégie globale de lancement des OPCI au Maroc. L’opération se base sur un portefeuille d’une centaine d’agences bancaires stratégiques situées dans 17 villes du Maroc et dont la valorisation est de 620 Millions de DH.
Enfin, ce premier semestre a également marqué l’aboutissement, ou presque, d’un chantier de longue haleine entamé en 2018, à savoir la refonte complète du SI de BMCI, avec un 3ème et dernier lot livré fin août. Le management de la banque reconnaît que tout ne fonctionne pas encore de manière optimale : « La grande majorité des activités fonctionnement, mais certains services ont encore des soucis, comme l’application ». Devant les nombreuses interrogations de la presse à ce sujet, M. Dumel a expliqué que le SI de BMCI est en phase de consolidation, et que l’ensemble des solutions fonctionneront normalement dans les plus brefs délais.
Au niveau des résultats, et à l’instar du secteur bancaire, on notera tout d’abord la forte baisse de -54,5% du coût du risque, qui dénote, en plus d’une conjoncture moins incertaine, une belle « qualité du portefeuille », selon la direction.
Le PNB s’est établi à 1,514 MMDH, en baisse de 2,6% par rapport au S1-2020, tiré par une baisse de 22% des résultats sur opérations de marché, due, d’une part, au montage de l’OPCI, et d’autre part, à des opérations remarquables réalisées en 2020, explique M. Dumel. Notons également la hausse du coût de l’investissement, liée à l’OPCI, ainsi qu’à la refonte du SI.
Le RN est en forte hausse de 340,9%, et retraité des événements exceptionnels, il serait en hausse de 304%, selon la direction.
Les fondamentaux de la banque restent solides, avec le ratio de liquidité à 126% et le ratio de solvabilité à 13,44%, bien au-dessus des seuils règlementaires.
L’évolution de la structure des ressources reste semblable à celle du secteur, à savoir une préférence de la clientèle pour les dépôts à vue, phénomène remarqué depuis le début de la pandémie. Ainsi, les DAP affichent une part de plus de 77,1% au Si 2021 contre 76,9% à fin décembre 2020, ce qui est bénéfique pour la banque, avec une plus grande partie de dépôts non-rémunérés.
Du côté des crédits, les indicateurs sont en hausse, notamment le crédit à la consommation, les autres crédits court-terme et les crédits à l’habitat. Du côté des entreprises, on notera que les crédits à l’investissement sont encore timides, les entreprises n’ayant pas encore complètement repris leur développement. BMCI estime que la reprise de ce type de crédit devra attendre 2022.
Pour le S2 et l’année qui vient, la banque prévoit de continuer à s’appuyer sur son nouveau SI, après stabilisation, pour renforcer son activité commerciale et conquérir de nouveaux clients. D’ailleurs, on nous promet l’ouverture de compte en ligne d’ici la fin de l’année.
SB