BAD-BERD : Un accord pour le financement du secteur privé en Afrique
La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ont signé lundi un accord visant à renforcer le financement du secteur privé en Afrique, ont annoncé les deux institutions lundi, en amont d’une conférence internationale des bailleurs à Paris. L’accord prévoit de développer de « nouvelles sources de financement » et « débloquer des opportunités d’investissement » pour le secteur privé et notamment les PME africaines, avec « une attention particulière » pour l’adaptation au « changement climatique » en finançant des « infrastructures résilientes », ont précisé les deux banques dans un communiqué commun. « Cet accord avec la BERD est très important pour nous car le défi majeur pour l’Afrique concerne d’abord les infrastructures. Le déficit de financement dans ce domaine est évalué entre 68 et 100 milliards de dollars par an », a expliqué le président de la BAD Akinwumi Adesina lors de la signature du partenariat lundi. Selon lui, « la banque déploie des moyens importants mais ne peut pas financer seule toutes ces opérations, elle a besoin de ressources supplémentaires ». La signature de cet accord intervient la veille du sommet de Paris sur le financement des économies africaines. Cette rencontre, prévue mardi, va réunir des chefs d’Etat et de gouvernement de pays africains et de pays partenaires, ainsi que des dirigeants d’institutions financières internationales. Le sommet vise à mobiliser des initiatives et mécanismes innovants, en soutien aux efforts de relance des économies africaines dans le contexte de la crise engendrée par la pandémie COVID-19. Parmi les sujets à l’ordre du jour, figurent notamment le traitement de la dette, l’allocation de droits de tirages spéciaux, les partenariats publics-privés, le financement des infrastructures, ainsi que d’autres questions relatives aux secteurs clefs de l’économie.
Afrique du Sud : Le déficit budgétaire s’alourdit
L’Afrique du Sud a vu l’écart entre ses recettes et ses dépenses augmenter considérablement en 2020/21, élargissant le déficit budgétaire principal à environ 12,3% du PIB, a indiqué le ministère des Finances. « Les dépenses publiques restent trop élevées pour l’assiette fiscale et cet écart n’a fait qu’augmenter en raison de la récession de 2020 provoquée par le confinement mondial lié à la pandémie de la Covid-19, » a déclaré le vice-ministre des Finances, David Masondo au parlement. Il a ajouté que « les pressions fiscales supplémentaires exercées par le secteur public, y compris les entreprises publiques, les caisses de sécurité sociale et les municipalités, ne sont toujours pas résolues ». « La trajectoire budgétaire est une source majeure d’incertitude et, avec les réformes structurelles non résolues, le risque pays de l’Afrique du Sud se situe à un niveau élevé, ce qui fait grimper les coûts d’emprunt pour l’ensemble de l’économie », a-t-il poursuivi. Il a rappelé également que la dette brute sud-africaine devrait atteindre 80,3% du PIB durant l’exercice actuel, pour se stabiliser par la suite à environ 88,9% en 2025/26.
Ghana : La dette publique poursuit son envolée
La dette publique ghanéenne poursuit son envolée à une vitesse vertigineuse. Elle a bondi à 78% du PIB en 2020 selon une note du FMI publiée ce 14 mai. Cette évaluation est bien au-delà d’une première estimation du ministre ghanéen en charge des Finances qui indiquait, en mars dernier, que la dette du pays représentait 76,1% du PIB en 2020 pour un montant équivalent à environ 50,8 milliards dollars. Selon le FMI, le taux d’endettement du pays était de 64,4% en 2019. Cette importante évolution s’explique notamment par la dépréciation de la monnaie locale cedi face au dollar américain (de 3,9% en 2020), mais surtout par la hausse des dépenses publiques du fait de la crise sanitaire qui a creusé le déficit budgétaire. L’institution révèle en effet, que le déficit budgétaire s’est hissé à 15,5% du PIB en fin d’année.
Togo : L’importance des envois de fonds de la diaspora
Dans la plupart des pays en développement, les envois de fonds de la diaspora constituent une planche de salut pour les familles pauvres. En effet, les familles bénéficiaires utilisent généralement ces ressources pour satisfaire des besoins fondamentaux tels que se nourrir, se soigner, se loger et même pour s’éduquer. Au Togo, ces ressources ont été estimées à 441 millions de dollars (238,3 milliards FCFA) en 2020 contre 458 millions de dollars (247,47 milliards FCFA) en 2019, soit une baisse de 3,71% après la hausse de +1,55% un an plus tôt.