Les paiements électroniques devraient représenter près de 726 milliards de transactions dans le monde en 2020, un chiffre en forte progression porté en premier lieu par les pays émergents, anticipe une étude publiée lundi.
Si les espèces restent prédominantes dans de nombreuses régions du monde, notamment pour les transactions de faible montant, l’adoption des paiements électroniques est de plus en plus répandue, souligne l’édition 2017 du rapport mondial sur les paiements réalisé par le cabinet Capgemini et le groupe bancaire BNP Paribas.
Entre 2014 et 2015, le volume mondial des transactions sans espèces a progressé de 11,2% pour atteindre le chiffre de 433 milliards d’opérations, réalisées pour la plupart via des cartes de débit ou de crédit.
Cette croissance a été largement nourrie par les marchés en développement où le nombre de paiements numériques a bondi de 21,6% sur un an, contre une hausse de presque 7% au sein des marchés dits matures.
Et en ce qui concerne les années à venir, « la mobilité, le secteur des loisirs, les médias ainsi que les technologies telles que la domotique, le paiement sans contact », les vêtements connectés ou encore la réalité augmentée devraient favoriser la progression des paiements électroniques, estime l’étude.
Dans le secteur des transactions interentreprises, la même tendance est à l’oeuvre grâce à la numérisation des factures, l’apparition de cartes virtuelles ou encore de solutions financières et comptables hébergées dans le nuage informatique, est-il ajouté.
En outre, l’explosion des paiements sur téléphone mobile et les innovations numériques vont permettre « une forte croissance dans toutes les régions », poursuit l’étude, qui prévient toutefois que d’importantes variations sont à attendre en matière d’adoption des nouveaux schémas de paiement et de développement des nouveaux usages.
De manière plus générale, le rapport signale l’émergence d’un nouvel environnement des paiements à la faveur de l’apparition d’une multitude de jeunes pousses de la finance, les fintechs, de nouvelles attentes du côté des clients et la mise en oeuvre progressive d’un nouveau cadre réglementaire destiné entre autres à favoriser la concurrence dans le paiement et l’émergence de nouveaux acteurs.
LNT avec Afp