Le 11 septembre 2024 marque une date historique dans le partenariat entre le Maroc et l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Pour la première fois, l’OCDE a réalisé une étude économique entièrement dédiée au Royaume, soulignant ainsi l’importance croissante du pays sur la scène internationale. Lors d’une cérémonie tenue à Rabat, en présence du Chef du Gouvernement marocain, M. Aziz Akhannouch, et du Secrétaire général de l’OCDE, M. Mathias Cormann, les conclusions de cette étude ont été présentées et débattues. Cette étude s’inscrit dans le cadre de la clôture du second Programme-Pays Maroc-OCDE, qui a débuté en 2019, et elle dote le Royaume d’un outil stratégique rare pour un pays non-membre de l’Organisation.
Cette initiative de l’OCDE, une première pour le Maroc et pour toute la région MENA, intervient après plusieurs études et analyses menées par des institutions telles que le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale, qui ont également salué les progrès économiques du Royaume. Cependant, l’étude de l’OCDE revêt une dimension particulière : elle reflète le point de vue de l’Europe sur les réformes et l’évolution du Maroc, et ouvre la voie à une coopération encore plus étroite avec les pays membres de cette organisation.
Comme l’a souligné Mme Nadia Fettah, Ministre de l’Économie et des Finances, lors de la cérémonie, cette étude ne vise pas simplement à fournir une évaluation supplémentaire, mais constitue un exercice rigoureux permettant au Maroc de se situer par rapport à ses pairs. L’approche méthodologique de l’OCDE a permis d’obtenir une analyse approfondie et comparative, tout en prenant en compte les spécificités du contexte marocain. Cette démarche rigoureuse a permis de mettre en lumière à la fois les avancées importantes réalisées ces dernières années et les défis à relever pour atteindre les objectifs du Nouveau Modèle de Développement du Royaume.
L’étude met en exergue les réformes clés entreprises par le Maroc, notamment dans les domaines de l’investissement, de la gouvernance publique, et du développement territorial. Elle souligne également les efforts déployés pour renforcer la protection sociale et encourager l’insertion des jeunes sur le marché du travail, deux enjeux majeurs pour le Royaume. Le rapport propose une série de recommandations, en phase avec les objectifs de réforme du pays, tout en mettant l’accent sur des domaines nécessitant une attention accrue, tels que la transition durable, le stress hydrique et les inégalités sociales.
En dressant un parallèle avec les analyses du FMI et de la Banque mondiale, cette étude de l’OCDE montre que le Maroc a su maintenir sa stabilité macroéconomique et absorber les chocs liés à la polycrise mondiale tout en continuant d’avancer sur la voie des réformes. Elle confirme aussi la place du Maroc comme un partenaire stratégique de premier plan en Afrique pour les pays européens.
Ce premier rapport de l’OCDE constitue donc un nouveau jalon important dans la relation entre le Maroc et les institutions internationales, renforçant l’image d’un Maroc résilient, ambitieux et ouvert aux réformes.
Afifa Dassouli