Char des forces progouvernementales dans un combat avec des rebelles chiites Houthis, le 6 avril à Taez dans le sud-ouest du Yemen © AFP/Archives Ahmad AL-BASHA
Vingt-trois civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués mercredi dans un raid aérien près de Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen, ont indiqué les rebelles Houthis, attribuant l’attaque à la coalition militaire arabe sous commandement saoudien.
Une source militaire progouvernementale a confirmé le raid et fait état de 20 civils tués, tout en affirmant qu’il s’agissait d’une « erreur ».
L’agence Saba, contrôlée par les rebelles Houthis pro-iraniens, a indiqué que le raid avait visé un véhicule transportant des civils dans la sous-préfecture de Mawzaa, à quelque 60 km au sud-ouest de la ville de Taëz.
Selon l’agence, six enfants figurent parmi les tués et six corps de victimes ont été carbonisés et n’ont pu être identifiés.
L’attaque a eu lieu dans un secteur contrôlé par les rebelles, selon la source progouvernementale qui a confirmé qu’un véhicule avait été visé. Ses occupants regagnaient Mawzaa après avoir fait leur marché dans la localité proche de Barah.
La coalition arabe, dirigée par l’Arabie saoudite et qui intervient au Yémen en soutien au gouvernement, n’a pas réagi dans l’immédiat aux accusations rebelles.
Ce raid s’est produit à quelques jours de la première visite samedi et dimanche du président Donald Trump en Arabie saoudite, alliée de Washington qui lui fournit de grandes quantités d’armements.
La coalition sous commandement saoudien a été accusée à plusieurs reprises d’avoir visé par erreur des civils dans ses opérations aériennes au Yémen. Elle a reconnu certaines erreurs et promis de prendre des mesures pour les éviter.
La guerre au Yémen oppose des forces progouvernementales aux rebelles Houthis, alliés à des unités de l’armée restées fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 et restent maîtres de vastes régions du pays.
Le conflit a connu une nette escalade en mars 2015 lorsque l’Arabie saoudite a pris la tête de la coalition militaire pour repousser les rebelles Houthis qu’elle associe à l’Iran et au Hezbollah libanais.
LNT avec Afp