Le Maroc est devenu « un point focal » en matière d’élaboration de l’agenda africain sur la migration, qui servira de cadre approprié pour promouvoir la dynamique du pacte mondial pour la migration, a affirmé jeudi à Rabat, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami.
Le Maroc a franchi un pas important dans l’agenda africain relatif à la migration après avoir présenté sa propre vision, illustrant les convictions du Royaume en la matière et renforçant les initiatives internationales, a souligné M. El Yazami dans une allocution lue en son nom lors d’une journée d’étude sur « la politique marocaine d’immigration et d’asile: défis et opportunité », organisée à l’initiative de la Chambre des Conseilleurs en partenariat avec CNDH.
En décembre prochain, le Maroc abritera la Conférence mondiale sur la migration qui sera l’occasion de consacrer la nouvelle vision sur la migration, en la considérant comme étant « une opportunité et non pas un fardeau et une responsabilité internationale collective », a-t-il indiqué, notant que le Maroc est appelé à renforcer sa présence sur les scènes régionale et internationale. La gestion de la migration est une question qui concerne les pays du Sud comme les pays du Nord pour relever les défis et trouver des solutions urgentes aux problèmes liés à la migration et l’asile, a-t-il dit.
Le CNDH a contribué à travers son rapport sur l’immigration en 2013 à instaurer les bases d’une nouvelle politique publique en la matière, a-t-il rappelé, relevant que la mise en oeuvre de cette nouvelle politique confère toute la légitimité au pouvoir législatif pour évaluer et faire le bilan de cette politique en harmonie avec les attributions de cette institution chargée de l’évaluation de la politique publique et le contrôle de l’action gouvernementale.
Dans son rapport sur les étrangers et les droits de l’Homme au Maroc, le CNDH s’est basé sur une logique qui prend en considération les différentes étapes et démarches d’immigration depuis l’accès au pays jusqu’à l’obtention de tous les droits, a-t-il souligné, considérant que la réussite de ce processus est tributaire d’une prise de conscience sociale en phase avec les enjeux du Maroc en matière de gestion des flux migratoires.
Organisée avec le soutien de la Fondation Konrad Adenauer et la Fondation Westminster pour la démocratie, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la contribution du parlement marocain aux travaux de la rencontre parallèle qui sera organisée par l’Union interparlementaire sur « l’appui à la coopération parlementaire et le renforcement de la gouvernance en matière de migration », et ce en marge de la conférence mondiale sur la migration prévue à Marrakech.
LNT avec Map