Washington accentue la pression sur le Venezuela, un navire militaire américain attendu à proximité
Les tensions entre les États-Unis et le Venezuela continuent de s’intensifier. Un navire de guerre américain et des marines doivent arriver dimanche à Trinité-et-Tobago pour des exercices conjoints, tandis qu’un bombardier B-1B a récemment survolé la mer des Caraïbes au large des côtes vénézuéliennes.
Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic ciblant notamment le Venezuela et son président Nicolas Maduro. Selon les autorités américaines, neuf attaques ont été menées ces dernières semaines, faisant au moins 37 morts.
« L’USS Gravely visitera Trinité-et-Tobago du 26 au 30 octobre, s’amarrant à Port-d’Espagne, tandis que la 22e unité expéditionnaire des Marines mènera un entraînement conjoint avec les Forces de défense de Trinité-et-Tobago », précise un communiqué du gouvernement trinidadien.
Le survol récent d’un bombardier américain au large du Venezuela marque une deuxième démonstration de force de ce type ces derniers jours. Interrogé à la Maison Blanche, Donald Trump a nié vouloir la guerre tout en affirmant que les États-Unis restaient « mécontents du Venezuela pour beaucoup de raisons ».
Face à ce déploiement, Nicolas Maduro a appelé à la paix, sur un ton humoristique : « Yes peace, yes peace, forever, peace forever! No crazy war, please! » a-t-il déclaré, qualifiant ses propos de « langage tarzanesque, façon Tarzan ». Le président vénézuélien a rappelé que le pays menait depuis août des exercices militaires avec du matériel russe et chinois, destiné, selon lui, à « garantir la paix ».
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, a averti que toute opération clandestine de la CIA sur le territoire vénézuélien « échouerait », en réponse à l’autorisation donnée par Donald Trump la semaine dernière pour des missions secrètes contre le Venezuela.
La visite du navire américain à Trinité-et-Tobago, pays situé à seulement une dizaine de kilomètres des côtes vénézuéliennes, sera suivie de près par Caracas, même si Port-d’Espagne indique que cette présence vise la « sécurité régionale » et la « coopération militaire » dans les Caraïbes.
La Première ministre trinidadienne, Kamla Persad-Bissessar, alliée des positions américaines, a adopté un discours ferme sur l’immigration et la criminalité vénézuéliennes depuis son arrivée au pouvoir en mai 2025. Des familles locales affirment que deux Trinidadiens ont été tués lors d’une frappe américaine mi-octobre, bien que les autorités n’aient ni confirmé ni infirmé ces informations.
LNT avec AFP
