Le bâtiment du New York Stock Exchange, à Wall Street, le 23 mars à New York © AFP/Archives Angela Weiss
La Bourse de New York a bondi lundi, accentuant ses gains peu avant la clôture, dans un marché plus rassuré par les derniers développements liés à la pandémie de coronavirus aux Etats-Unis et dans le monde.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a grimpé de de 7,73%, à 22.679,99 points.
Les 30 valeurs qui le composent ont toutes fini dans le vert.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 7,33%, à 7.913,24 points, et l’indice élargi S&P 500 est monté de 7,03%, à 2.663,68 points.
Pour Peter Cardillo de Spartan Capital Securities, le bond de lundi est « lié au fait que le président Donald Trump et le vice-président Mike Pence ont indiqué voir la lumière au bout du tunnel » au sujet de la pandémie.
Le marché monte « avec l’espoir qu’on a peut-être atteint un pic dans la propagation du coronavirus », souligne l’expert avec notamment la baisse du nombre quotidien de décès dans plusieurs pays européens, dont l’Espagne.
En Italie, le bilan est toutefois reparti à la hausse lundi avec 636 nouveaux décès en 24 heures.
Au Japon, le gouvernement s’apprête à décréter l’état d’urgence et à dévoiler un plan massif de soutien à l’économie.
Quant aux Etats-Unis, malgré les déclarations plus rassurantes de MM. Trump et Pence, on dénombrait lundi plus de 10.300 morts et plus de 347.000 cas.
L’administrateur fédéral des services de santé publique a même prédit le week-end dernier que cette semaine pourrait être « un moment comme Pearl Harbor, comme le 11-Septembre, sauf que ce ne sera pas localisé. »
Les acteurs du marché étaient également attentifs à toute nouvelle annonce de mesures susceptibles de venir au chevet de l’économie américaine, durement frappée par les effets de la pandémie.
La Banque centrale américaine a ainsi annoncé lundi qu’elle allait se mobiliser pour participer au gigantesque plan de sauvetage des petites et moyennes entreprises, qui a démarré non sans mal la semaine dernière mais semble prendre de la vitesse.
Le président de la Fed Jerome Powell doit s’exprimer jeudi matin.
« Toute nouvelle encourageante de sa part pourrait alimenter la hausse de Wall Street », prédit M. Cardillo.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine était en hausse, s’affichant à 0,6651% vers 20H30 GMT contre 0,5948% vendredi à la clôture.
Aucun rapport économique majeur n’est prévu cette semaine aux Etats-Unis, « ce qui est sans doute tout aussi bien car cela donne moins l’occasion de rappeler à quel point la situation est mauvaise en raison des mesures de confinement liées au Covid-19 », souligne JJ Kinahan, de TD Ameritrade.
La place new-yorkaise sera par ailleurs fermée vendredi en raison du Vendredi Saint.
Au rang des valeurs, Delta Air Lines a perdu 0,7%. Vendredi après la clôture, la compagnie aérienne a prévenu que son chiffre d’affaires allait chuter de 90% au 2e trimestre de son exercice à cause de la pandémie.
American Airlines et United Airlines se sont au contraire appréciés de 1,2% et 5,0%.
De son côté, Boeing a flambé de près de 20% après avoir pourtant annoncé dimanche prolonger la suspension de ses activités dans l’Etat de Washington, où l’avionneur emploie environ 70.000 personnes.
LNT avec Afp