Rencontre provinciale autour de la violence scolaire. Crédits Photo : LNT
La direction provinciale de Al Fidaa-Mers Sultan a organisé, mardi 20 février, au lycée qualifiant secondaire Mohammed V à Casablanca, sa première rencontre provinciale autour de la lutte contre la violence en milieu scolaire, sous le thème « L’éducation sur les valeurs, un choix stratégique pour lutter contre la violence en milieu scolaire », en présence du comité scientifique de la préfecture des arrondissements Al Fidaa-Mers Sultan, le forum de la citoyenneté, sans oublier le Comité régionale des droits de l’homme.
Lors de la rencontre, les intervenants ont fait appel au « renforcement de la sécurité à l’extérieur des établissements scolaires, l’équipement des bibliothèques, pour encourager les élèves à la lecture, promouvoir la communication entre les directions et les élèves, ou encore la création des cellules d’écoute dédiés aux élèves pour répondre à leurs besoins ».
Sur ce point, le Secrétaire général du département de l’éducation nationale au sein du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, et l’enseignement supérieur, Youssef Belkacmi a envoyé un circulaire aux différents directeurs des académies régionales de l’Éducation et la formation professionnelle ( AREF) du Royaume.
En effet, le circulaire a mis le doigt sur les différentes mesures qui doivent être prises en urgence, entre autres, « la considération de la violence scolaire à l’égard des élèves ou des cadres administratives un comportement morbide et inacceptable, que ce soit au niveau éducationnel, éthique ou encore psycho-social ».
Le circulaire du ministère a insisté également sur la rigidité des mesures prises à l’égard de tout type de comportement mettant en péril l’environnement scolaire, sans oublier l’intolérance des responsables ( cadres administratives, cadres pédagogiques, directeurs des écoles…) face à tout comportement agressif.
Par ailleurs, le ministère de tutelle a fait appel à « la rigidité et la rapidité des interventions des responsables, afin d’entretenir tous les solutions possibles pour les cas de violence scolaire, que ce soit à l’égard des élèves ou des cadres administratives ».
Le renforcement des opérations de sensibilisation aux sein des établissements, l’organisation des rencontres avec les parents d’élèves, ou encore l’initiation des activités sportives, culturelles ou éducationnelles, demeure également des approches intégrés permettant de jauger la violence scolaire, trouve t-on dans la note envoyée par le ministère.
Il est à noter que le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a annoncé, jeudi 9 novembre 2017, l’élaboration d’une loi-cadre contre la violence scolaire sous toutes ses formes. Il a précisé que cette loi, prévue en 2018, permettra de lutter, efficacement et avec l’intransigeance requise, contre la violence scolaire en tant que pratique qui porte atteinte à l’image de l’école et de l’enseignement, de manière globale, dans le Royaume. Tout en insistant sur le caractère inacceptable de la violence contre les enseignants, El Othmani a promis de tout mettre en œuvre pour garantir à l’enseignant sa dignité vis-à-vis de ses élèves et de la société, en prenant en considération les dimensions pédagogique et sociale dans la réalisation de cet objectif.
Toujours dans le cadre de la violence scolaire, l’ex ministre de l’Éducation nationale par intérim, Mohammed Laaraj, a réitéré dans l’une des sessions de questions-réponses à la chambre des représentant l’engagement du gouvernement à éradiquer ce phénomène tout en insistant sur le nombre réduit des cas de violence, malgré les apparences. En effet, le ministre a révélé que les cas de violences relevés au niveau des écoles restent marginaux et ne dépassent pas 86, sur une population de 7 millions d’élèves.
Imane Jirrari