La nouvelle corniche d’Aïn Sebaâ, récemment ouverte au public, suscite un vif débat à Casablanca. Ce projet d’aménagement du littoral, s’étendant sur 3,4 km de la place Mimosa jusqu’à la limite avec Aïn Harrouda, visait à offrir aux habitants de l’est de la ville un espace de détente et de loisirs comparable à ceux d’Aïn Diab ou de Dar Bouazza.
Confié à la société Casa Aménagement et réalisé par l’entreprise Benlhou Frères pour un budget de 70 millions de dirhams, le projet comprenait la création de promenades piétonnes, de pistes cyclables, d’espaces verts, de miradors, de sanitaires et d’aires de jeux.
Cependant, dès son ouverture, la corniche a fait l’objet de nombreuses critiques. Le Conseil de la ville de Casablanca a refusé de réceptionner les travaux, pointant du doigt des équipements jugés insuffisants, un mobilier urbain de qualité médiocre et une absence de vision architecturale claire. Les habitants des quartiers avoisinants, tels que Hay Mohammadi et Sidi Moumen, expriment leur déception face à un aménagement qu’ils estiment en deçà des attentes, renforçant le sentiment d’injustice spatiale.
Face à cette situation, le wali de la région Casablanca-Settat a convoqué une réunion d’urgence avec les responsables du projet, exigeant des corrections immédiates des lacunes constatées avant toute réception définitive.
En attendant, la corniche reste ouverte au public, offrant un aperçu de ce que pourrait être un espace de vie dynamique et inclusif pour les habitants de l’est de Casablanca, à condition que les ajustements nécessaires soient apportés pour répondre aux aspirations légitimes des citoyens.