La troisième édition du Huawei Intelligent Finance Summit 2024, organisé le 7 mai à Casablanca, a réuni des leaders, des experts et des praticiens de l’industrie financière pour discuter des stratégies visant à renforcer les fondations du secteur.
Placé sous le thème « Non-stop banking, resilience boosts intelligence, reshaping smarter finance Together », l’événement a mis en lumière l’évolution vers un paysage financier intelligent, mettant l’accent sur l’importance croissante des engagements par rapport aux simples transactions. Les discussions ont porté sur la nécessité pour les institutions financières de développer des infrastructures robustes et des plateformes d’intelligence des données pour accroître la productivité du secteur.
S’exprimant à cette occasion, David LI , Directeur Général de Huawei Maroc, a déclaré : « Face à l’évolution des scénarios de services financiers et des modèles commerciaux à l’ère du numérique, le secteur financier est confronté à une demande croissante d’innovation commerciale rapide et d’expérience client ultime, ce qui accélère encore le rythme de sa transformation. Pour faire face à la nature complexe et dynamique de la transformation numérique, Huawei s’engage inlassablement auprès de ses partenaires et clients, en offrant des solutions complètes d’infrastructures, de plateformes digitales et de clouds, afin de réaliser ensemble la vision d’une finance plus intelligente, plus durable et plus inclusive ».
De son côté El Mehdi El Jair, Directeur technique régional pour l’industrie des services financiers de Huawei Afrique du Nord, a souligné l’émergence croissante du secteur de la banque digitale et de la Fintech en Afrique, mettant en lumière son importance grandissante et sa complémentarité avec l’industrie bancaire traditionnelle.
Il a partagé des données montrant un recul significatif du retour sur capitaux propres et des coûts opérationnels dans les principales institutions financières africaines, mettant en évidence la nécessité d’une transformation technologique.
Il a noté que l’adoption du digital en Afrique reste en retard par rapport au reste du monde, mais a souligné les opportunités offertes par l’essor de l’e-commerce, des transactions mobiles et de l’accès à Internet. Pour faire face à ces défis et tirer parti du potentiel économique du continent, il a préconisé l’avènement de la « banque 4.0 », capitalisant sur les technologies émergentes telles que le cloud, l’IoT et la connectivité 5G, ainsi que sur des modèles commerciaux innovants comme le lifestyle finance. Il a souligné le rôle crucial du cloud dans l’accélération des projets bancaires et financiers, mettant en avant l’expérience et l’expertise de Huawei dans ce domaine, avec plus de 3300 institutions financières dans le monde utilisant leurs solutions. Enfin, il a illustré la capacité de Huawei à accélérer les projets bancaires en intégrant le cloud, raccourcissant ainsi les délais de mise en œuvre, comme l’exemple d’une banque digitale à Singapour qui est passée de la conception à la production en six mois grâce à leur collaboration.
Pour sa part, Mohamed Saad, DGA de la Bourse de Casablanca, a souligné l’importance de migrer vers le Cloud, en particulier vers le Cloud First, inspiré par les initiatives déjà prises par le Canada et les États-Unis. Il a mentionné le G42 à Abu Dhabi comme une référence dans ce domaine, soulignant que le salut réside dans cette maturité cloud. Il a également souligné le rôle de la Bourse de Casablanca dans l’éducation financière et l’acculturation, en citant Simon Sinek et le concept de « Start with Why ». Il a expliqué le besoin de parler de bancarisation et d’investissement en bourse, surtout pour les particuliers, soulignant que contrairement à d’autres régions comme le Moyen-Orient, le marché de Casablanca est principalement corporate.
Les experts ont été unanimes sur l’importance d’une infrastructure numérique intelligente, durable et robotisée pour une numérisation de bout en bout.
Asmaa Loudni