Tout récemment, la Commission Nationale de Coordination de l’Enseignement Supérieur (CNACES), vient de reconnaître une nouvelle série d’établissements d’enseignement supérieur privé. Il s’agit ainsi de Mundiapolis, l’Université privée de Fès, l’EMG Rabat, l’ISTL et l’ISGA Rabat.
Le 29 mars dernier, la Commission a reconnu le Groupe HEM, EMSI Casablanca, EMSI Marrakech, EMSI Rabat, ESTEM Casablanca, Sup de co Marrakech, IGA Casablanca.
Pour rappel, en 2017, la même Commission avait donné son avis favorable à l’Université Privée de Marrakech et l’Université Internationale de Casablanca, l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé, l’Université Internationale Zahraoui des Sciences de la Santé, l’Université Internationale d’Agadir, l’École Supérieure d’Architecture de Casablanca, l’École de Management (ESCA) et l’École Centrale de Casablanca.
Pour rappel aussi, en 2016, l’Université Internationale de Rabat a été la première université privée reconnue par l’État.
A noter que le label de l’Etat permet, entre autres, aux établissements de délivrer des diplômes équivalents à ceux du public. Les étudiants pourront donc poursuivre leurs études dans des universités publiques, postuler pour des concours de la fonction publique ou encore accéder à des métiers réglementés. Mais la procédure pour ces nouvelles universités et établissements n’est pas encore achevée. Cet avis favorable doit encore être présenté au Conseil du gouvernement qui doit l’accepter ou le rejeter. Ensuite, un décret doit être publié au BO.
Au Parlement, le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, explique qu’environ un million d’élèves poursuivent leurs études dans les établissements d’enseignement privée. Et d’affirmer que ce taux représente 14% du nombre d’élèves dans le système éducatif marocain. Il a, également, souligné que l’enseignement privé, depuis la mise en œuvre de la Charte nationale d’éducation et de formation jusqu’à la Vision stratégique, est considéré comme un partenaire et non un concurrent, notant que le ministère œuvre, à travers les inspections générales et les académies régionales des métiers de l’éducation et de la formation, au contrôle et au suivi du respect de la qualité de l’enseignement et de l’éducation dans les établissements relevant de l’enseignement privé.
Après avoir précisé que ces établissements ouvrent leurs portes selon des cahiers de charges précis, que ce soit en termes de structures administratives ou éducatives, M. Samadi a fait remarquer l’existence par moment de certaines anomalies, notant à titre d’exemple que 32 établissements de l’enseignement privé n’ont pas pu introduire les notes des contrôles continus des dossiers des étudiants dans le système national en vigueur suite à des dysfonctionnements au niveau de la gestion de ces notes.
La reconnaissance par l’État de ces universités et établissements privés, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement du rôle de l’enseignement supérieur privé en tant que partenaire essentiel aux côtés de l’enseignement supérieur public dans l’accomplissement des missions de formation, d’enseignement et de recherche scientifique, vise à développer des cursus de formation et des activités de recherche de haut niveau et à contribuer au développement de la compétitivité de l’enseignement supérieur au Maroc, que ce soit au niveau national qu’international, relève le ministère de l’Education Nationale et l’Enseignement Supérieur. Selon ce dernier, la reconnaissance des établissements d’enseignement supérieur privés dans le cadre de la loi 01.00 sur l’Enseignement Supérieur, promulguée en 2000, témoigne de la haute qualité des formations dispensées dans ces établissements, a ajouté le ministère, notant que les diplômes des établissements reconnus par l’État sont équivalents aux diplômes délivrés par le public.
H.Z
De la mission et des attributions de la CNCES
La CNCES est une instance de régulation créée par la loi 01-00 portant organisation de l’Enseignement Supérieur (Article 81). Elle est chargée notamment de : • Formuler un avis sur la création des universités et/ou de tout autre établissement d’enseignement supérieur public ou privé ; • Formuler un avis sur les demandes d’accréditation des filières ;
• Déterminer les critères et les mécanismes de validation réciproque des programmes d’études et de leur accréditation ;
• Coordonner les critères d’admission et d’inscription des étudiants dans les différents cycles, ainsi que les normes de l’évaluation continue, des examens, de soutenance et d’acceptation des recherches scientifiques ;
• Créer et mettre en place des réseaux informatiques utiles à ces fins ;
• Promouvoir la recherche scientifique et l’encouragement de l’excellence ;
• Proposer les régimes des études et des examens ;
• Dynamiser la solidarité et l’entraide financière