L’UNICEF a dévoilé son rapport phare qui met en lumière les fractures numériques et se penche sur les débats actuels autour des incidences d’Internet et des réseaux sociaux sur la sécurité et le bien-être des enfants.Les enfants dans un monde numérique analyse pour la première fois de manière exhaustive la manière dont la technologie numérique affecte la vie des enfants et les possibilités qui s’offrent à eux, identifiant à la fois les dangers et les opportunités.
3 jeunes sur 5 n’utilisent pas internet au niveau du continent africain
L’étude l’UNICEF a fait savoir que les gouvernements et le secteur privé ne se sont pas adaptés au rythme des changements, exposant ainsi les enfants à de nouveaux risques et dangers et laissant de côté des millions d’enfants parmi les plus défavorisés, affirme l’UNICEF dans son rapport annuel publié lundi. Cette étude montre également que trois jeunes sur cinq n’utilisent pas internet au niveau du continent africain, contre seulement 1 sur 25 en Europe. Au Maroc, près de 46% des jeunes de plus de 5 ans et de moins de 15 ans utilisent internet.
« Qu’elle soit utilisée à bon ou à mauvais escient, la technologie numérique fait désormais partie intégrante de nos vies, et ce, de manière irréversible », confie Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF, avant d’ajouter : « Dans un monde numérique, notre double défi est d’atténuer les effets nocifs et d’optimiser les avantages d’Internet pour chaque enfant. »
Le rapport explore les avantages que peut offrir la technologie numérique aux enfants les plus défavorisés, et plus particulièrement à ceux qui grandissent dans la pauvreté ou sont touchés par des crises humanitaires : meilleur accès à l’information, développement de compétences utiles dans un environnement de travail numérique et offre d’une plateforme leur permettant d’échanger en ligne et de faire connaître leurs points de vue.
346 millions de personnes ne sont pas connectés au monde
Dans le monde, environ un tiers des jeunes, soit 346 millions de personnes, ne sont pas connectés, ce qui accentue les inégalités et réduit la capacité des enfants à prendre part à une économie de plus en plus numérique.
Le rapport souligne, par ailleurs, qu’Internet accroît la vulnérabilité des enfants aux risques et dangers : utilisation de leurs informations personnelles à mauvais escient, accès à des contenus nuisibles et intimidation en ligne, notamment. Car, comme l’indique le rapport, avec l’omniprésence des dispositifs mobiles, l’accès à Internet de nombreux enfants est moins surveillé et potentiellement plus dangereux.
À l’échelle mondiale, 71 % d’entre eux utilisent Internet contre 48 % pour la population totale. En revanche, les jeunes Africains sont les moins connectés : Environ trois jeunes sur cinq n’utilisent pas Internet, contre seulement un sur 25 en Europe.
En outre, dans un monde où 56 % des sites Internet sont en anglais, beaucoup d’enfants ne peuvent pas accéder à des contenus qu’ils comprennent ou qui sont en rapport avec leur culture.
Sur ce point, l’organisme souligne que cinq pays hébergent à eux seuls plus de 9 sites pédo-pornographiques sur 10 confirmés à l’échelle mondiale : le Canada, les États-Unis, la France, la Fédération de Russie, et les Pays-Bas, note l’étude de l’UNICEF.
LNT