La société pharmaceutique Pfizer et son partenaire BioNTech ont annoncé le 1er février qu’ils avaient commencé à soumettre des données à la FDA afin de modifier l’autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) actuelle de leur vaccin pour inclure ce groupe d’âge plus jeune.
Pfizer et BioNTech prévoient de terminer la soumission dans les prochains jours, puisque Le comité consultatif sur les vaccins de la FDA se réunira le 15 février pour discuter de la soumission. Son avis n’est pas contraignant, mais généralement suivi par l’agence.
« Les pédiatres ont vu de première main la peur, le stress et les difficultés que tant de familles de jeunes enfants ont endurées dans l’attente d’un vaccin », a déclaré Moira A. Szilagyi, présidente de l’AAP, MD, PhD, FAAP, dans un communiqué. « Nous demandons instamment un processus transparent et fondé sur des données pour évaluer ce vaccin pour ce groupe d’âge et nous sommes impatients d’offrir sa protection à nos plus jeunes enfants. », d’un autre côté l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) a déclaré dans son communiqué qu’elle était encouragée par la nouvelle mais qu’elle souhaitait examiner les données.
Cette démarche vient « en réponse au besoin urgent de santé publique dans cette population », ont déclaré Pfizer et BioNTech dans un communiqué de presse.
Ils ont également indiqué que la FDA leur avait demandé de soumettre une demande pour l’utilisation d’un vaccin pédiatrique à deux doses, tout en poursuivant leurs recherches sur l’efficacité de trois doses dans ce groupe d’âge.
Les données relatives à une troisième dose seront soumises à l’agence dans les mois à venir, ont indiqué les sociétés – dans l’espoir que la FDA autorise une vaccination à trois doses pour ce groupe d’âge si les données sont favorables.
Bien que de nombreux enfants atteints d’une infection à coronavirus ne souffrent que d’infections bénignes, certains peuvent devenir suffisamment malades pour nécessiter une hospitalisation.
Certains enfants qui ont été infectés par un coronavirus peuvent également développer une grave affection inflammatoire connue sous le nom de syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant. Aux États-Unis 400 enfants entre 0 et 4 ans sont morts du Covid-19 depuis le début de la pandémie, selon les chiffres des CDC.
Dans ce sens, le vaccin COVID-19 de Pfizer-BioNTech s’est avéré réduire le risque de MIS-C chez les adolescents de 91 %, rapporte la même source.
En mi-décembre, Pfizer et BioNTech ont annoncé que deux doses de leur vaccin n’ont pas produit une réponse immunitaire suffisamment robuste chez les enfants âgés de 2 à 4 ans.
Cependant, la réponse immunitaire observée chez les enfants âgés de 6 à 24 mois était similaire à celle des adolescents plus âgés et des jeunes adultes.
Après les résultats décevants obtenus avec deux doses, Pfizer et BioNTech ont prolongé leur essai clinique pour tester une troisième dose, administrée au moins 8 semaines après la deuxième, chez des enfants âgés de 6 mois à moins de 5 ans pour voir si elle améliorerait la réponse immunitaire.
Étant donné qu’aucun problème de sécurité n’a été identifié avec la série de deux doses, l’examen du schéma à deux doses permettra aux parents de commencer à faire vacciner leurs enfants avec deux doses pendant que la FDA examine les données sur le schéma à trois doses, vu que les données sur la troisième dose ne seront pas disponibles avant au moins la fin mars.
Au Maroc, une vaste campagne de vaccination anti-Covid pour les jeunes âgés de 12 à 17 ans a été entamé en Août dernier, dans le but de limiter la propagation du virus pour préparer les meilleures conditions pour la rentrée scolaire. Ces jeunes âgés de 12 à 17 ont reçu les vaccins américain Pfizer-BioNtech et chinois Sinopharm dont les essais internationaux ont prouvé leur efficacité et leur sécurité chez cette tranche d’âge.
Sources
https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/71/wr/mm7102e1.htm