Durant cette période, les dépenses d’investissement ont atteint 2 125 MDH. ‘‘Depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19, OCP a mis en oeuvre des mesures spécifiques pour assurer un environnement de travail sécurisé pour ses employés sur tous ses sites. Cela a permis au Groupe de maintenir un rythme d’opérations régulier, sans interruption ni impact direct sur la production’’ dit-on auprès de l’OCP. Par conséquent, le Chiffre d’affaires du premier trimestre 2020 a été soutenu par de forts volumes à l’export et a atteint 12 270 MDH, légèrement en dessous des 12 422 MDH enregistrés au cours de la même période de l’année précédente. La hausse des exportations d’engrais vers les marchés clés a été compensée par la baisse des prix par rapport au premier trimestre 2019. Par rapport au quatrième trimestre 2019 en revanche, le Chiffre d’affaires a augmenté de 5%, principalement en raison de volumes de ventes plus élevés et d’une légère reprise des prix au début de l’année grâce à une hausse de la demande. La marge brute s’est établie à 7 539 MDH, contre 8 372 MDH au premier trimestre de l’exercice précédent, entraînant une baisse du taux de marge à 61% par rapport à 67% à fin mars 2019. Ce recul est principalement dû à la baisse des prix des engrais, qui n’a été que partiellement compensée par la baisse des prix du soufre et de l’ammoniac. L’EBITDA s’est élevé à 3 329 millions de dirhams, en baisse par rapport aux 4 287 MDH enregistrés au premier trimestre 2019. ‘‘OCP a néanmoins réussi à maintenir une forte marge d’EBITDA à 27%. Par rapport au quatrième trimestre 2019, l’EBITDA a augmenté de 48%, grâce à la hausse des volumes de vente et à l’amélioration des prix des engrais’’, explique-t-on auprès de l’OCP. Les dépenses d’investissement se sont élevées à 2 125 MDH au premier trimestre 2020, en dessous des 2 448 millions de dirhams décaissés au cours de la même période 2019.
H.Z
Des fondamentaux du marché international des phosphates et engrais
Comme prévu, les fondamentaux du marché se sont légèrement améliorés au début de l’année, avec une demande plus élevée dans la plupart des régions et des prix en légère hausse par rapport à fin 2019. Au Brésil, la hausse des importations a été portée par une bonne saison agricole et soutenue par une hausse record des exportations agricoles au premier trimestre 2020. La demande européenne s’est redressée par rapport aux niveaux de l’année dernière, avec une hausse des importations en prévision des impacts potentiels sur les canaux d’approvisionnement des mesures de confinement liées au COVID-19. En Afrique, la demande a augmenté en glissement annuel avec une hausse des importations, tirée principalement par le Nigéria et l’Éthiopie. A l’inverse, la demande en Inde a baissé par rapport à l’année précédente, reflétée par une baisse des importations dans l’attente de la décision du gouvernement sur les subventions. Du côté de l’offre, les exportations chinoises sont restées globalement stables au cours de la période par rapport au premier trimestre 2019, et l’offre russe a été principalement dirigée vers le marché domestique, compte tenu d’une consommation locale plus élevée. Dans le contexte économique mondial actuel, le Groupe continue de s’appuyer sur sa stratégie de compétitivité en termes de coûts. À cette fin, le Groupe a identifié de nouvelles opportunités de réduction des dépenses opérationnelles grâce à l’amélioration continue de ses opérations, à la consolidation et au contrôle des coûts. Ces mesures visant à améliorer ses avantages concurrentiels renforceront davantage la situation financière et le leadership en matière de coûts d’OCP au cours des prochaines périodes.