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Un incendie fait dérailler les dernières 24 heures de négociations de la COP30

Un incendie fait dérailler les dernières 24 heures de négociations de la COP30

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Un incendie survenu jeudi au site de la COP30 à Belem, au Brésil, a perturbé la dernière ligne droite des négociations climatiques, privant les délégués de plusieurs heures cruciales pour parvenir à un compromis sur la finance et les énergies fossiles avant la clôture prévue vendredi soir.

Le feu s’est déclaré vers 14h00, heure locale, dans les tentes climatisées du Parque da Cidade, au cœur du site temporaire de la conférence. En quelques minutes, la fumée a envahi le secteur et une partie du toit des pavillons nationaux a été détruite. Le pavillon de la communauté d’Afrique de l’Est a notamment été endommagé. Dix-neuf personnes ont été traitées pour inhalation de fumée et deux pour des crises d’anxiété. Neuf d’entre elles restaient prises en charge dans la soirée.

L’évacuation du site, qui s’étend sur plusieurs hectares, a été conduite dans un certain désordre en l’absence d’alarme incendie, selon des participants. Les pompiers et agents de sécurité ont maîtrisé l’incendie en six minutes.

« Il y a eu des personnes en état de détresse émotionnelle et de choc », a témoigné Kimberly Humphrey, participante à la COP avec Doctors for the Environment Australia. Une source proche de l’organisation a rappelé que les difficultés opérationnelles constatées avant le sommet laissaient craindre ce type d’incident.

Il s’agit du troisième événement perturbant la conférence, après une incursion de manifestants indigènes et le blocage d’une entrée du site. Ces incidents viennent s’ajouter aux problèmes de sécurité et d’infrastructures signalés par l’ONU Climat dès le début de la COP30, concernant notamment la climatisation, les câblages électriques et les fuites d’eau.

Le retard engendré par l’incendie a affecté la publication d’un projet d’accord destiné aux 194 pays signataires de l’Accord de Paris. La frustration des délégués est palpable alors que la fin de la conférence approchait. « Cela va retarder le processus », a déclaré Windyo Laksono, délégué indonésien, soulignant que le sommet entrait dans sa phase décisive.

L’un des points les plus controversés demeure la création d’une « feuille de route » pour accélérer la sortie des énergies fossiles, proposition remise au centre des discussions par le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Selon des sources diplomatiques, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et la Russie s’y sont fermement opposées, et ce plan n’a pas été inclus dans l’ébauche d’accord présentée aux délégations jeudi.

La COP30, organisée par le Brésil avec le soutien de l’ONU, devra désormais rattraper le temps perdu pour parvenir à un consensus sur ces enjeux cruciaux de la lutte contre le changement climatique.

LNT avec AFP 

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