L'acteur Arnold Schwarzenegger au volant du Hummer H2 le 10 April 2001. GMC va dévoiler en mai un Hummer tout électrique. © AFP MATT CAMPBELL
Le Hummer –la version civile du 4X4 à tout faire de l’armée américaine — a été le symbole de tous les excès automobiles américains: plus grand, plus large et surtout beaucoup plus gourmand. En mai GMC va offrir le Hummer écologique et tout électrique.
Pour attirer le chaland, General Motors Company va diffuser un spot publicitaire au cours du plus grand événement sportif de l’année aux Etats-Unis, la finale de la ligue professionnelle de football, le Super Bowl.
Le véhicule, qui devrait être capable d’aller de 0 à presque 100 km/h (60 miles/h) en 3 secondes grâce à ses 1.000 chevaux sous le capot, ne sera réellement dévoilé que le 20 mai.
Et, qui sait, il séduira peut-être Arnold Schwarzenegger, « Terminator » à l’écran, ex-gouverneur de Californie et grand défenseur de l’environnement, mais aussi l’un des plus fervents promoteurs de la version polluante au début des années 90.
L’ancien M. Univers a d’ailleurs pris une longueur d’avance grâce à un modèle de Hummer H1 électrique développé par l’entreprise autrichienne Kreisel. Il l’a vanté sur TikTok avec un petit mot d’accompagnement: « Parlez doucement et portez un gros bâton. Mon Hummer électrique est peut-être silencieux, mais il en a ».
Le clip publicitaire de GMC, qui sera diffusé dimanche pendant le deuxième quart temps du match entre les Chiefs de Kansas City et les 49ers de San Francisco, insistera sur la puissance de la machine, sans qu’on ne puisse en voir plus que des contours, et son silence.
Le Hummer EV sera construit à Hamtramck, une usine de General Motors qui sera totalement remodelée pour y fabriquer les véhicules électriques de la marque, dans la banlieue de Detroit dans le Michigan.
L’usine qui devait être fermée dans le cadre d’un plan de réduction des coûts a finalement été sauvée.
La résurrection du Hummer s’inscrit dans une tendance récente des groupes automobiles de donner une nouvelle vie à des anciens modèles ayant marqué les esprits.
Toyota a ramené à la vie la Supra, Ford le Ranger et le Bronco et Land Rover le Defender.
Mais c’est Elon Musk, le patron de Tesla, qui a vraiment volé la vedette sur ce nouveau créneau de « trucks » électriques avec son Cybertruck aux formes anguleuses et futuristes, qui casse les codes de cette gamme de véhicules.
Le futur pick-up de Tesla, présenté l’année dernière et disponible aura six places, pourra emporter plus de 1,5 tonne et sera capable de tracter 7 tonnes. Il sera décliné en trois modèles, 39.900 dollars et 400 km d’autonomie pour l’entrée de gamme, jusqu’à 69.900 dollars et 800 km d’autonomie annoncée pour le modèle supérieur.
La start-up Rivian (dans laquelle Ford a lourdement investi, de même qu’Amazon) doit aussi lancer un pick-up électrique, le R1T.
LNT avec Afp