Le président turc Recep Tayyip Erdogan prononce un discours le 24 juin 2018 à Istanbul, après le résultats des élections © AFP/Archives Bulent Kilic
Le Haut-comité électoral (YSK) en Turquie a publié mercredi les résultats définitifs des élections législatives et présidentielle du 24 juin, officialisant la victoire du président Recep Tayyip Erdogan et son parti.
Des résultats non officiels, quasi-identiques à ceux annoncés mercredi, avaient déjà été publiés par l’YSK quelques heures après la fermeture des bureaux du vote.
Le chef de l’Etat a ainsi officiellement remporté un nouveau mandat dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 52,59% des voix, a annoncé lors d’une conférence de presse à Ankara le président du YSK Sadi Güven.
Loin derrière, le candidat du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Muharrem Ince, a obtenu 30,64% des voix.
Au parlement, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) de M. Erdogan a obtenu 295 sièges sur 600, et son allié ultranationaliste MHP 49 sièges. Ensemble, ils disposent d’une majorité leur permettant de contrôler la Chambre.
En face, le CHP a obtenu 146 sièges et son allié de la droite nationaliste Iyi (« Bon ») Parti, 43.
La Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) a obtenu 67 sièges.
Les nouveaux députés prêteront serment samedi après-midi.
Pour sa part, M. Erdogan prêtera serment lundi et présentera dans la foulée son nouveau gouvernement, qu’il dirigera désormais directement en vertu d’un nouveau système adopté par référendum en avril 2017 et qui instaure un système présidentiel.
Dans ce nouveau cadre constitutionnel, le poste de Premier ministre est en effet supprimé et l’ensemble des pouvoirs exécutifs sont entre les mains du président, qui pourra également gouverner par décret.
Dans un rapport préliminaire, une mission commune d’observateurs de l’OSCE et du Conseil de l’Europe avait déploré l’absence « d’opportunités égales » pour les différents candidats, notamment en termes de couverture médiatique.
La mission avait toutefois souligné que « le jour des élections, les procédures ont été généralement suivies ».
LNT avec Afp