Le président Emmanuel Macron sur l'avenue des Champs-Elysées lors des cérémonies de son investiture, le 14 mai 2017 à Paris © POOL/AFP ALAIN JOCARD
Le président américain Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron auront un « long déjeuner » le 25 mai à Bruxelles, a annoncé à l’AFP un haut responsable de l’administration américaine.
Les deux hommes, qui ont beaucoup en commun selon la Maison Blanche, pourront « comparer leurs points de vue » au cours de cette rencontre, en marge du sommet de l’Otan, a ajouté le haut responsable.
La Maison Blanche estime qu’en dépit des rumeurs selon lesquelles Donald Trump aurait préféré une victoire de la dirigeante de l’extrême droite Marine Le Pen, le jeune président de 39 ans et son homologue américain de 70 ans ne seraient pas des alliés aussi éloignés qu’on pourrait le croire.
« Ce sont deux des dirigeants les plus nouveaux sur la scène internationale », a ainsi affirmé le haut responsable selon lequel l’appel téléphonique récent entre les deux hommes se serait très bien passé.
« M. Trump a été très impressionné par M. Macron », a précisé ce membre de la Maison Blanche, sous le sceau de l’anonymat.
Le président américain a été impressionné par le score électoral d’Emmanuel Macron, élu avec 66,1% des voix le 7 mai. « Cela a clairement été une très belle victoire électorale », et même si les deux hommes ne partagent pas forcément les mêmes idées, ils sont tous deux « des outsiders, qui transcendent les barrières politiques traditionnelles », a-t-il ajouté.
Toujours selon cette source à la Maison Blanche, l’idée selon laquelle M. Trump soutenait Mme Le Pen était exagérée et uniquement basée « sur un tweet au sujet des frontières » et sur le passage de la dirigeante du Front National en janvier à la Trump Tower.
Donald Trump avait souligné peu avant le premier tour que Marine Le Pen était « la plus ferme » sur les frontières et le terrorisme.
Mais il ne l’avait pas reçue lorsqu’elle était venue à New York en janvier et le membre de l’administration Trump a assuré que la dirigeante de l’extrême droite n’avait pas rencontré la moindre personne de l’équipe de M. Trump.
Les discussions entre MM. Trump et Macron devraient être dominées par la question de la coopération antiterroriste, que la Maison Blanche juge « excellente ».
Mais ils pourraient également avoir des points communs sur l’économie.
« Macron a beaucoup de réformes en tête », a souligné le haut responsable de l’administration, estimant que les deux hommes pourraient aider à « relancer » l’économie européenne.
Les deux dirigeants pourraient cependant être en désaccord sur le financement de l’Otan.
Un deuxième responsable de l’admnistration a américaine a rappelé que Donald Trump « souhaiterait voir » les gouvernements européens porter leurs dépenses de défense à 2% de leur Produit intérieur brut.
« Il s’agit de se partager le fardeau » des dépenses de défense de l’Otan, a souligné ce responsable.
Lors de sa visite à Bruxelles, le président américain doit également rencontrer le roi Philippe et le Premier ministre belge Charles Michel.
LNT avec AFP