Rades, Dakar, Saint-Petersbourg, il y a des villes qui m’ont traumatisé, des souvenirs qui seront pour certains débiles, mais pour moi indélébiles… des traumatismes que seule une victoire en Coupe d’Afrique par exemple en juin prochain à Douala, ou une qualification au Qatar pourraient légèrement atténuer. Mais, une revanche sur ces terres-là calmerait quelque peu ma rancune…
C’est ce que nous ont offert, les dates de la FIFA, sur un plateau d’argent… Un match amical Tunisie-Maroc, à Radès, comme en 2004…
Je m’en rappelle encore comme si c’était hier ; Badou Zaki, qui prend les rênes de l’équipe nationale, et qui commence un vrai travail de fond à sillonner l’Europe entière pour dénicher et recruter les binationaux, susceptibles de rejoindre l’équipe nationale, et c’est là qu’on a eu la chance de découvrir des Marouane Chamakh, Jawad Zairi, Youssef Mokhtari…
Cette génération dorée qui avait éliminé l’Algérie, écrasé le Mali (4-0) en demie finale, se devait de gagner face à aux Aigles de Carthage, on devait leur faire ce qu’a fait le Portugal à la France en finale de l’Euro, ou l’humiliation subie par les Brésiliens face aux Allemands (7-1).
On devait le faire mais le sort et le contexte en ont décidé autrement. Je parlerai du contexte plus tard, mais le sort s‘appelle Khalid Fouhami, qui pour moi avait fait une faute professionnelle à l’époque, comme Abdelaziz Bouheddouz à Saint-Pétersbourg ou Youssef Chippo à Dakar, des erreurs professionnelles qui nous ont coûté chers.
Mais nous, Marocains, sommes un peuple fier, intelligent et qui a des valeurs. D’ailleurs ses valeurs que d’autres pays n’ont pas… ont été montrées aux yeux du monde entier, lorsque tous les supporters Marocains ont scandé le nom de Bouheddouz dans les rues de Moscou et Kalingrad (pas à Saint-Petersbourg, il faut pas non plus exagérer, il fallait avaler la pilule…).
Ces encouragements ont été salués par tous les supporters présents au Mondial, leur stupéfaction était unanime, et ils m’avait tous dit à l’époque, vous êtes un exemple pour nous tous, car on se rappelle tous de l’assassinat d’Andres Escobar, après son but contre son camp face aux Etats-Unis.
Nous devons aller de l’avant, et nous n’allons pas ressasser ces fautes professionnelles, mais il est important de les pointer du doigt pour ne pas refaire les mêmes erreurs mais surtout grandir, pour panser les plaies du passé et penser au futur.
C’est ce qui est arrivé ce mardi face aux Tunisiens, notre pays frère, malgré le comportement de certains énergumènes face aux joueurs marocains (coup de poing, jets de bouteilles).
Cette victoire sur leurs terres, avait un goût amer, et leur contexte n’était pas favorable aux Tunisiens. Normal, il n’y avait ni joueurs brésiliens naturalisés tunisiens, ni un arbitrage maison pour leur donner un coup de main…
Nas