C’est vrai qu’il est interdit de fumer dans les stades en France, ça change de « Magana »… Mais je peux vous dire que Thomas Tuchel a « fumé » tactiquement Jurgen Klopp. Comme on dit, l’élève a dépassé le maitre…
Une vraie leçon tactique ponctuée, non pas par une virgule de Neymar mais par une vitctoire (2-1) face aux Reds, qui permet aux hommes de Nasser d’entrevoir avec sérénité un déplacement à Belgrade dans 15 jours…
Tous les observateurs présageaient un match difficile pour les Parisiens, mais c’était sans compter sur un public extraordinaire qui a vraiment joué le rôle du 12 ème homme. Bon, j’avoue, pas autant que le public sensationnel du Raja de Casablanca dimanche dernier, avec ses « saaaaanneee siirrooooo ohooohhoohhe ». D’ailleurs, je pense qu’à terme que c’est le San Siro, qui commencera à scander le nom de « Donor » . Revenons à nos moutons, ou plutôt à ces monstres de Parisiens, qui ont été d’une efficacité chirurgicale.
Décortiquons la prestation, pas les crevettes, de chaque joueur du PSG, qui s’est présenté en 4-4-2 :
Gianluigi Buffon : Un seul tir cadré des Anglais, qui plus est le penalty. Il a donc eu une soirée plus tranquille, même Driss Benzekri aurait fait l’affaire.
Thilo Kehrer : L’une des surprises du chef, avec l’absence de Thomas Meunier et le récent retour de Dani Alves à la compétition, la titularisation de l’Allemand avait du sens, même si l’ancien joueur de Schalke 04 est un défenseur central de formation.
Thiago Silva : Il avait la réputation d’être une « pleureuse » dans les grands rendez vous, il a juste fait taire tous les détracteurs avec une prestation taille patron. Il a apporté toute son expérience et a muselé le trio des Reds. L’action du match est lorsqu’il se congratule avec « Marqui » lors d’une phase défensive.
Presnel Kimpebe : Mon défenseur central préféré, d’ailleurs il sera amené à suppléer Samuel Umtiti chez les bleus (out toute la saison). D’habitude, il rend des copies propres. Ce n’était pas le cas hier, il a abusé de prises de risques dans la surface de réparation, ce qui lui avait déjà coûté un but contre l’Islande avec les bleus. Ce n’était pas son meilleur match.
Juan Bernat : Auteur d’un début de saison « Katastrophen » comme dirait Jean Charles Sabatier, il commence à prendre ses marques et surtout à être décisif, après avoir marqué contre Naples et Liverpool, Levyn Kurzawa a du «Agadiri » euh… pardon je voulais dire du souci à se faire…
Milieux de terrain :
Marquinhos : La surprise du chef et l’homme du match selon moi, d’où la victoire de Thomas Tuchel. Il a été impérial, a su se recentrer et s’intercaler entre les deux défenseurs centraux lors des attaques anglaises. Une vrai trouvaille pour l’entraineur, qui est toujours à la recherche d’un numéro 6 de métier. Pas besoin d’aller voir ailleurs, la solution se trouve en interne.
Marco Verrati : Joueur pétris de talent, mais ô combien nerveux. Ses comportements lui ont valu plusieurs cartons rouges, dont un la saison dernière face au Real Madrid, et il n’était pas loin d’un deuxième mercredi. Ce joueur est hors norme, il fluidifie le jeu et mettre un vrai récupérateur à ses côtés, lui permet de se projeter vers l’avant, et distiller des ballons à la MCN.
Angel Di Maria : Il porte bien son nom… Il a fait un tacle tel un ange, et tout le Parc des princes était stupéfait de sa réaction suicidaire. Comment un joueur de cette trempe peut-il prendre une telle course d’élan, pour un tacle inutile qui a provoqué un penalty gratuit ? Il fait partie des flops, d’ailleurs son positionnement à droite avec son pied gauche dans un 4-3-3 permet d’enrouler sa frappe, mais pas dans un 4-4-2 où ses tâches défensives étaient plus importantes.
Neymar : Il a alterné le bon et le moins bon, il a trop cherché Kylian Mbappé au détriment d’un Edinson Cavani victime de cette complicité exagérée. Un moment insolite de la soirée, Ney a demandé le soutien du public, on lui donné le ballon, et il l’a laissé passer !
Kylian Mbappé : Le champion du monde est dans une forme étincelante, mais il a fait un de ses pires matchs de la saison. À part son déboulé sur le but de Neymar, il a été trop brouillon et a trop voulu faire de grigri au lieu de fluidifier son jeu.
Edinson Cavani : Il a été remplacé à tort. Il n’a pas cessé de faire ses appels tranchants, mais malheureusement, peu de ballons lui sont parvenus. C’est un joueur de classe mondiale. Neymar et Kylian Mbappé gagneraient à être plus collectif avec lui.
C’est une victoire du collectif, Paris a tenu tactiquement, Paris a gagné autrement en gérant le match. Le public a été plus qu’important, c‘est comme cela qu’on reconnaît les grands clubs, un public qui vous soutient à la vie à la mort. Au moins, les parisiens sont sûrs d’une chose , « They will never walk alone …»
Nas
Votre envoyé spécial du Parc des Princes