La pratique religieuse est une nécessité sociale et démocratique qui doit être gérée de manière institutionnelle, a estimé le ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Toufiq.
Dans une déclaration écrite à l’agence espagnole EFE à propos du modèle marocain de gestion du champ religieux par rapport au modèle espagnol, M. Toufiq a souligné que «le culte et les mosquées sont des nécessités sociales pour une communauté, c’est-à-dire, une nécessité démocratique, qui doit être entendue et gérée de manière institutionnelle».
Le discours qui émane des mosquées «doit être compatible avec les valeurs fondamentales du pays d’origine et du pays d’accueil», et c’est la communauté elle-même qui doit être garante de la qualité de cette gestion, a relevé le ministre.
Il s’agit là de la meilleure façon de faire face à l’extrémisme dans les pays comptant une minorité musulmane, a assuré M. Toufiq.
Interrogé également par EFE, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf a estimé que l’Espagne aurait tout intérêt à suivre le modèle marocain de gestion du champ religieux islamique, pour être l’un des plus éloignés de l’extrémisme.
Le débat sur la gestion du culte musulman a refait surface en Espagne, après les attentats de la semaine dernière en Catalogne. La cellule qui a commis ces attaques, ayant fait 15 morts et des dizaines de blessés, aurait été dirigée par un ancien imam radicalisé.
L’Espagne compte près de 2 millions de musulmans, dont 800.000 originaires du Maroc.
LNT avec MAP