
Le jeune jazzman au talent précoce, Daniel Cacija, avait rendez-vous, samedi soir sur la scène du Palais des institutions italiennes, avec les férus de musique jazz d’ici et d’ailleurs, dans le cadre de la 18ème édition du Festival de jazz de Tanger « TANJazz ».
Improvisateur aussi brillant qu’original, le chanteur croate s’est produit pour la première fois au Maroc. Il est venu présenter un hommage à son aîné Mark Murphy, une voix légendaire du jazz, disparue en 2015, qu’il a pu rencontrer un peu avant sa mort.
Mark Murphy était une éminence du jazz vocal. Avec sa virtuosité, son phrasé très particulier et ce timbre clair empreint parfois d’une malicieuse désinvolture, Mark a inspiré des générations de chanteurs de jazz, parmi lesquels David Linx ou Kurt Elling.
Accompagné d’un trio et d’un joueur de trompette et de flugelhorn, Daniel Cacija a donné libre cours à son talent et à sa voix, créant une ambiance musicale chaleureuse et enthousiaste et impressionnant le public venu nombreux apprécier cet émerveillement musical. Durant son show, Daniel s’est dit « heureux de faire partie des chanteurs participant à la 18ème édition du Festival TANJazz et d’être au Maroc où il se produit pour la première fois ».
Consacré en 2013 « meilleur jeune chanteur » par le célèbre magazine américain Down Beat, le jeune Daniel Cacija a fui la Croatie en 1990 et émigré en Allemagne où il a commencé au conservatoire comme pianiste classique. Mais c’est sa voix qui le fait remarquer et le conduit sur les routes du Jazz. Placée sous le signe « Les nouvelles voix du Jazz », la présente édition du festival « TANJazz » (14-17 septembre) prend son envol vers de nouvelles mélodies et influences en vue d’explorer des pépites musicales hors des chemins balisés.
Une cinquantaine de concerts sont programmés, rendant hommage aux jeunes talents de la scène mondiale du jazz après avoir honoré les femmes l’an dernier, avec en tête d’affiche l’artiste Rita Payés, le charismatique chanteur scatteur David Costa Coelho, la chanteuse métisse d’origine réunionnaise Mogane Ji, la jeune espagnole Izah et la rockeuse genevoise d’origines maroco-syriene Samia Tawil, entre autres.
De multiples influences Jazz sont ainsi au rendez-vous cette année, du flamenco à la samba, en passant par la funk, le rock, le Blues, le Hip Hop, la soul ou encore les sonorités marocaines pour certains, présentant le jazz sous un nouvel angle.
LNT avec MAP