La cour de justice de Tanger vient de condamner à deux ans de prison ferme un jeune homme de 25 ans pour le viol de son épouse. Il s’agit de la première condamnation de ce type au Maroc.
Le HuffPost Maroc rapporte, citant le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghrebia dans un article publié le 29 décembre, que le jeune homme âgé de 25 ans et originaire de la ville de Larache dans le nord du Royaume, a été récemment condamné à deux ans de prison ferme pour le viol de son épouse. La peine a été assortie d’une amende de 2 000 dirhams et d’une somme de 30 000 dirhams que l’auteur du viol devra verser à la victime en guise de dédommagement. Contacté par le portail d’information Yabiladi, un avocat au barreau de Tanger a pu confirmer cette information, expliquant que la décision de justice avait été prononcée il y a près de trois semaines de cela.
La victime a pu prouver le viol sur la base d’« un certificat médical faisant état de déchirures vaginales provoquées par un rapport violent, la nuit où elle a été déflorée ». Toujours selon le HuffPost Maroc, la Cour a également reconnu « l’état de détresse dans lequel était plongée la plaignante, retenant que celle-ci souffrait d’une dépression qui aurait pu la conduire au suicide ».
Quant au prévenu, il avait rejeté les accusations portées à son encontre lors du procès, en affirmant n’avoir entretenu que des rapports superficiels avec son épouse depuis leur mariage en 2017.
Pour rappel, le Parlement marocain avait finalement adopté, le 14 février 2018, une loi contre les violences faites aux femmes. Un texte pénalise pour la première fois « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement ». Il durcit également les sanctions pour certains cas et prévoit des «mécanismes pour prendre en charge les femmes victimes» de violences. Le texte de loi avait cependant été jugé insuffisant et incomplet par les associations féministes, qui appellent à plus de fermeté face à ce phénomène.
LNT