Un Syrien prie dans la ville de Harasta dans la Ghouta orientale, ancien bastion rebelle, avant d'être évacué vers des zones sous contrôle des insurgés, le 28 mars 2018 © AFP Mohammed EYAD
Des centaines de combattants et civils se pressent de nouveau vendredi, pour le septième jour consécutif, vers les bus destinés à les évacuer de l’ancien bastion rebelle dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
En une semaine, un total de 31.890 personnes, des combattants, leurs proches et d’autres civils, ont ainsi quitté l’ancienne poche sud de l’enclave rebelle, qui était contrôlée par le groupe islamiste Faylaq al-Rahmane, selon un décompte de l’agence officielle syrienne Sana.
L’évacuation de la zone a débuté le 24 mars, à la suite d’un accord entre le groupe insurgé et la Russie, allié indéfectible du régime syrien.
Pilonnés par un déluge de feu après une offensive meurtrière de cinq semaines, qui a tué plus de 1.600 civils selon l’OSDH, les groupes rebelles abandonnent les uns après les autres leurs positions, pour être relocalisés dans la province d’Idleb (nord-ouest), dont le contrôle échappe presque entièrement au régime.
Un premier groupe de 4.600 personnes avait déjà évacué les 22 et 23 mars la poche de Harasta, dominée par les salafistes d’Ahrar al-Cham.
Des négociations sont en cours pour trancher le sort de l’ultime poche insurgée dans la Ghouta orientale, autour de la grande ville de Douma, tenue par le groupe Jaich al-Islam.
Grâce au soutien militaire de Moscou, le pouvoir de Damas a pu renverser la donne dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011, multipliant les victoires face aux rebelles et aux jihadistes, jusqu’à reconquérir plus de la moitié du pays.
En début d’année, il a fait de la Ghouta orientale sa priorité, alors que les rebelles de ce secteur, assiégé depuis 2013, tiraient obus et roquettes meurtriers sur la capitale.
Face à l’offensive du régime, quelque 135.000 civils ont fui les territoires rebelles dans la Ghouta pour rejoindre les secteurs gouvernementaux ou des territoires sous contrôle des rebelles, selon Sana.
LNT avec Afp