Rabat a accueilli la 5ème édition du Symposium africain du paysage et de l’environnement (SAPE) qui s’est clôturé le 15 juillet, et ce, à la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation, sous le thème « Apprendre le Paysage/Paysages d’apprentissage ».
L’évènement, organisé par l’Association des architectes-paysagistes (AAPM), est dédié aux professionnels de l’architecture du paysage, de l’architecture, de la planification urbaine, ainsi que l’environnement.
Selon le président de l’AAPM, Akram El Harraqui, « La complexité croissante des projets de l’aménagement pousse à une approche pluridisciplinaire du secteur ouvrant la voie à des débouchés dont nous avons un besoin pressant sur le continent africain. Pour relever les défis de croissance économique tout en en préservant les équilibres environnementaux, une coopération sud/su doit être déployé à tous les niveaux, notamment l’enseignement de ces pratiques professionnels».
James Taylor, professeur émérite, de l’Université de Guelph au Canada, qui a contribué au développement de l’architecture du paysage en Afrique, a déclaré: «nous devons former nos nouveaux architectes paysagistes en Afrique afin de résoudre les problèmes actuels liés au paysage et à l’environnement, mais bien au-delà, nous devons anticiper les nouvelles orientations et pratiques pour l’aménagement du territoire en réponse aux problèmes environnementaux ».
Lors de ce symposium, Kathryn Moore, la Présidente de la Fédération Internationale des Architectes-Paysagistes (IFLA),a souligné l’importance d’intégrer plusieurs professions qui peuvent collaborer pour relever les défis du développement urbain.
À l’échelle du Royaume, les préoccupations de l’impact du changement et réchauffement ont été exprimées par l’architecte paysagiste canadien et résidant du Maroc, James MacGregor, qui a présenté des statistiques concernant l’augmentation des températures urbaines en Afrique du Nord, ainsi que le stress croissant sur l’approvisionnement en eau. « Le Maroc a déjà été identifié par le World Ressources Institute comme étant l’un des pays les plus à risque en termes de stress hydrique, signale MacGregor. « Pour cela, il est primordial que les métiers de l’aménagement et notamment les architectes-paysagistes comprennent la science des changements environnementaux significatifs en Afrique au cours des 30 prochaines années pour y faire face », ajoute-t-il.
A l’issu de ce symposium, les participants ont adopté à l’unanimité « la Déclaration de Rabat sur les paysages » portant sur l’avenir de la profession de l’architecture paysagiste et de son enseignement en Afrique.
IJ