31ème Sommet de l’UA à Nouakchott. Crédits : DR
Carton plein pour le Maroc, non malheureusement avec son Onze national qui est revenu bredouille de Moscou, mais sur la question de notre unité nationale sacrée et de l’intégrité territoriale du Royaume.
En effet, coup sur coup durant les derniers jours, la diplomatie marocaine a pu marquer des points précieux et des avancées indéniables sur le dossier de nos provinces sahariennes au niveau de la perception des divers éléments constitutifs de notre juste cause.
Ainsi, le numéro 2 du State Department, en visite au Maroc à l’occasion d’une réunion de la coalition internationale anti-Daech, n’a point manqué de réitérer le soutien des États-Unis sur la question des propositions présentées pour résoudre politiquement et pacifiquement ce conflit.
M. John Sullivan a effectivement repris la formule consacrée à propos du plan d’autonomie élargie des provinces sahariennes, posée sur le pupitre des Nations-Unies depuis 2007, la qualifiant de « sérieuse, crédible et constructive ».
Trois adjectifs qui ont pour effet de mettre en rage la presse algérienne et les séparatistes de Tindouf depuis le premier jour de sa présentation officielle.
Et pour « enfoncer le clou », comme si le soutien réaffirmé de Washington ne suffisait pas, le haut diplomate américain a estimé qu’il s’agissait de « l’une des options potentielles » à même de permettre un règlement effectif du différend.
Cette précision est énorme et vaut son pesant d’or parce que M. Sullivan s’est bien gardé de préciser quelles étaient les autres options susceptibles de garantir une telle issue. Cela veut tout simplement dire que pour les États-Unis, il n’y en fait qu’UNE SEULE OPTION, celle du plan d’autonomie proposé par le Royaume…
Köhler, de ses yeux propres…
La seconde avancée pour le dossier saharien est la visite, apparemment très réussie, de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, l’allemand Horst Köhler à Rabat, mais surtout Laâyoune et Dakhla.
On sait que cette possibilité avait été formellement interdite au prédécesseur de M. Köhler, le Royaume estimant à juste titre que l’ancien envoyé spécial était trop ouvertement partial, tout comme son supérieur, M. Ban Ki moon, que tous les Marocains se sont empressés d’oublier !
M. Köhler, ancien chef de l’État allemand, est un homme qui est pétri de réalisme, et qui, au long de sa riche carrière, a souvent été amené à jauger et juger les réalisations concrètes.
A Laâyoune, comme à Dakhla, il a pu constater deux éléments fondamentaux pour une réelle appréciation de la réalité sur le terrain.
D’abord, l’engagement réitéré et ferme de tous les représentants élus du Sahara marocain, des notables et des personnalités de la société civile autour de leur conviction que la solution du règlement ne saurait être sans la reconnaissance pleine et entière des droits inaliénables du Royaume sur ses provinces sahariennes.
Il a pu, ensuite, apprécier de visu la qualité et l’exhaustivité des réalisations infrastructurelles dans cette région, prendre connaissance des données statistiques, s’informer des projets en cours ou planifiés et ainsi comprendre la matérialité positive induite par le retour d’Oued Eddahab et de la Saquiat El Hamra à la mère-patrie.
Nul doute donc que M. Köhler est venu, a vu et a été convaincu, alors que lors de son séjour à Tindouf, en territoire algérien, les « réalisations » du Polisario sur quarante années lui ont donné de voir des baraquements en tôle ondulée, des tentes ouvertes aux quatre vents et des miradors encerclant les camps des séparatistes, outre des populations misérables et vivant de la mendicité internationale.
Enfin, dernière avancée et non des moindres, le sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu à Nouakchott ces jours derniers.
Mahamat le sage…
Cette réunion des chefs d’État et de gouvernements africains a constitué une réelle victoire pour le Maroc qui, patiemment, mais inéluctablement, recueille un à un les fruits de son retour réussi au sein de la Famille Africaine.
C’est ainsi que le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, qui se veut en quelque sorte l’Exécutif africain, a présenté un rapport qui a replacé le conflit sur le Sahara marocain dans la seule perspective acceptable, celle du mandat exclusif donné aux Nations-Unies pour trouver une issue acceptable par toutes les parties.
Exit donc les manigances algériennes qui avaient fait de l’UA la caisse de résonnance de leurs positions hypocrites et anti-marocaines, matérialisées notamment par la reconnaissance de l’entité fantoche RASD.
Ce sont désormais les chefs d’État africains et uniquement eux qui auront à traiter de cette question, mais en laissant la main et toute la main à l’ONU qui sera la seule institution internationale en charge du dossier.
Un comité tripartite, composé de l’actuel président de la Commission, de son prédécesseur et de son successeur, sera en charge l’information des chefs d’État sur les évolutions de la question telles que mises en œuvre par l’ONU et ceux qui en son sein ont la charge de ce dossier.
Finie la rigolade que représentait la nomination d’un représentant spécial de l’UA pour le Sahara, confiée à une marionnette de l’Algérie, l’ancien président mozambicain Joachim Chissano, finie l’immixtion permanente, abusive et contre-productive, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, CPS, présidé par un fonctionnaire du ministère algérien des Affaires étrangères, le sieur Smaïl Chergui, parfois affublé du surnom de « malotru ,» lui qui avait refusé de se lever de son siège lorsque le Roi Mohammed VI était monté à la tribune de l’UA, en janvier 2017, pour annoncer le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine.
Le sommet de Nouakchott, ainsi, a constitué un temps fort et positif pour le Royaume qui, chaque jour et en chaque occasion, marque des points dans cette partie serrée et tendue qui l’oppose à l’Algérie et à ses séides depuis plus de quarante années.
C’est une stratégie patiente, mais indubitablement gagnante qui se matérialise donc chaque jour et l’on aimerait tant que de tels succès soient également acquis sur d’autres terrains, notamment en politique intérieure…
Fahd YATA