Crédit photo : Ahmed Boussarhane - La Nouvelle Tribune.
Chacun a en mémoire la tentative violente et massive d’un assaut sur le mur de clôture de l’enclave de Sebta aux premières heures de l’année 2017. Plus de 800 candidats au passage en force, d’origine subsaharienne, avaient tenté de franchir cette « barrière » haute de plus de huit mètres et faite de barbelés particulièrement dangereux pour ceux qui voudraient escalader cet obstacle. L’assaut avait échoué et les migrants clandestins interpellés par les forces de l’ordre marocaines.
Interpellés puis relâchés pour leur grande majorité quelques heures après leur vaine tentative.
Ceci explique, très certainement, la présence, récente, de dizaines de ces jeunes « harragas » en plusieurs endroits névralgiques de Casablanca où ils se positionnent pour quémander pitance et assistance aux automobilistes et autres passants.
C’est ainsi qu’aux environs immédiats du carrefour de Sidi Maarouf, aussi embouteillé que peu praticable, mais aussi aux abords immédiats de la Gare routière d’Ouled Ziane et de la trémie qui la jouxte, notamment et pour ne citer que ces deux exemples, on peut rencontrer des attroupements de clandestins qui, poussés par leur condition, saisis par le froid et la faim, dénués de tout et sans assistance, peuvent en venir à des comportements intimidants et agressifs à l’endroit des automobilistes, des triporteurs, voire des passants qui effectuent leurs courses dans les commerces environnants.
Des faits de cette nature nous ont été signalés à plusieurs reprises par des personnes dignes de foi et qui craignent que cette situation ne dégénère.
Notre reportage photo illustre d’ailleurs ces constats, lesquels ne doivent pas servir à alimenter la xénophobie ou le rejet de ces pauvres hères, mais inciter fortement les autorités locales et nationales à prendre des mesures d’aide et de soutien à cette jeunesse qui en a fortement besoin.
Alors que sur instructions royales, une seconde campagne de régularisation des immigrés subsahariens est en cours, il serait fort dommageable pour les efforts déjà accomplis, la volonté officielle de régulariser généreusement cette problématique et l’image d’un Maroc que nous voulons accueillant et hospitalier, que l’indifférence et le laxisme, bien localisés à Casablanca et dans ses zones populaires de surcroît, n’entraînent des situations potentiellement dramatiques et lourdes de conséquences, à la fois pour les riverains et pour les Subsahariens.
Reportage photos : Ahmed Boussarhane
Fahd YATA