« Murs effondrés », le dernier opus du réalisateur marocain Hakim Belabbes, sort dans les salles nationales le 27 juillet 2022.
Le film réunit des acteurs de différentes générations qui partagent l’affiche de ce film grand public. Il s’agit d’Amine Naji, Hassna Moumni, Zhour Slimani, Sanaa El Alaoui, Hanane Benmoussa, Hamid Najah, Rabab El Khechibi, Younes Yousfi, Zaynab Alji, Nabil El Mansouri, Fatima Zahra Lahouitar, Amine Talidi, Yettou Nefaoui, Abdurrahman Elmokrani, Khalil Oubaaqa, Moncef Kabri, Salah Laasri.
L’action se déroule à Bejaad. Il s’agit d’un voyage poétique dans ce qui ressemble à une vie réelle au sein d’un petit village marocain. Avec son regard pointu et artistique, le cinéaste transporte le spectateur dans les détails qui passent d’habitude inaperçus. D’un visage marqué par des rides à un regard morne en passant par un corps affligé par les drames…Tout est décrit avec grandeur et précision. L’empreinte de Hakim Belabbes est omniprésente et l’émotion prédomine son univers.
Fils cadet d’une famille de 11 enfants, Belabbes est né à Bejaad, où son père possédait l’unique salle de cinéma. Sa ville natale a servi de lieu principal de la plupart de ses films pour deux raisons simples, explique-t-il. « Tout d’abord, mes histoires proviennent de cet espace, donc je n’ai pas besoin de faire un repérage. Et les espaces ont leur propre mémoire, leur propre âme.
Deuxièmement, Bejaad ressemble à mon propre studio (ma petite Cinecittà), où j’ai accès à pratiquement tout ce dont j’ai besoin pour ma production et où les gens sont toujours accueillants avec moi ».
C’est ainsi que « Murs effondrés » regroupe dans son histoire des bribes de vie ramassés ici et là dans ce beau village. Hakim Belabbes explique dans sa note d’intention que « le film est né d’un temps de réflexion sur des histoires intimes recueillies en quelques années. Ces histoires sont courtes et thématiquement liées par le temps et l’espace qu’elles habitent ».
Il conclut que “Murs effondrés” est une méditation visuelle sur la vie intérieure d’un peuple, tissée à travers le fil de l’humanité partagée qui relie les personnages impliqués. C’est une célébration de la lutte quotidienne et de l’ambivalence. Un pic sobre dans les destins qui pourraient, à première vue, sembler sombres.