Tenu les 09 et 10 juin 2021, « Smart City Casablanca Symposium » a rassemblé un parterre d’experts du Maroc et de l’étranger qui se sont penchés sur des sujets relatifs aux villes intelligentes, surtout à l’ombre des répercussions de la pandémie Covid-19.
L’événement organisé par Casablanca Events & Animation en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique-Benguerir et l’Université Hassan II- Casablanca, a passé en revue les principales prérogatives des villes intelligentes, notamment Casablanca qui a su s’imposer, au fil des années, comme un grand hub africain.
La thématique retenue pour cette année, à savoir « Smart City au service de la résilience et la régénération territoriale », n’est pas un choix anodin, expliquent les organisateurs. Et d’ajouter : « Il est nécessaire aujourd’hui d’étudier et analyser les différentes conjonctures traversées par les villes et les différents modes d’adaptation et de résilience opérés pour s’ajuster et continuer de fonctionner, malgré les défis et les challenges imposés par la pandémie ».
Lors de son intervention, le Wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch, a déclaré que la pandémie a entrainé plusieurs changements de fond dans la pratique des villes, des changements auront des impacts économiques et sociaux à long terme. « Repenser la manière dont les territoires fonctionnent et se développent est aujourd’hui nécessaire en mettant en oeuvre des stratégies de régénération innovante et inclusive pour un développement intelligent et durable », a-t-il souligné.
M. le Wali a souligné que la ville de Casablanca a déjà connu et connait encore des transformations importantes en matière de développement des infrastructures et des équipements dédiés à la digitalisation et à la transformation numérique, aux échanges de l’information et à la connectivité grâce à plusieurs grand projets et programmes lancés par le Roi Mohammed VI.
« Dans ce sens, tout un programme de digitalisation de modernisation et de développement des systèmes d’information de qualification des structures des ressources humaines est en cours de mise en oeuvre au niveau de Casablanca, en lien avec des programmes nationaux qui couvrent la totalité des territoires de notre pays et dans lequel la DGCT joue un rôle essentiel », a-t-il affirmé.
De son côté, Nouzha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du Territoire National de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, a déclaré que la propagation de la Covid-19 a mis à rude épreuve les systèmes urbains. « Ceci nous interpelle à beaucoup plus de résilience des villes face une crise sanitaire notamment au niveau d’une métropole qui concentre aujourd’hui un nombre important de la population et génère l’essentiel de l’investissement et de la productivité mais également de concentration de vulnérabilité et de précarité », a-t-elle souligné.
Plus de 90% des cas de covid au Maroc étaient concentrés dans 5 villes métropolitaines soit 70% de la population et 75% du PIB national, a souligné la ministre. Et d’ajouter : « Il est nécessaire aujourd’hui d’analyser les différents chocs auxquels nos villes ont dû faire face, d’évoluer leur degrés de résilience et d’adaptation ayant permis la continuité du fonction de leur système urbain ».
Comment le digital peut-il améliorer le degré de résilience de nos villes ? Le nouveau développement nous interpelle pour relever les challenges et l’ambition du développement ciblé et propulser le Royaume dans beaucoup de domaines…. Le digital et la transformation numérique des territoires sont des atouts et de véritables leviers pour la promotion de la compétitivité et de la résilience des territoires, ils sont le carburant des économies du 20ème siècle.
Mme Bouchareb a affirmé que la transformation numérique des territoires et la digitalisation sont placés parmi les priorités du ministère. « Les efforts menés par le ministère ont permis l’accélération du processus de dématérialisation, les services offerts par les agences urbaines passant d’un taux de 55% en mars 2020 à 97% aujourd’hui. Ceci a permis de garantir, en temps de crise sanitaire, la continuité d’un service public de qualité », a-t-elle précisé.
Experts, speakers et spécialistes ont débattu, lors des différentes plénières, des challenges, mais aussi des opportunités d’adaptation et d’amélioration de l’existant pour des villes intelligentes capables de relever tous les défis des nouvelles conjonctures.
A. Loudni