Dans le cadre des rencontres de l’Observatoire de la consommation, Wafasalaf, a annoncé, jeudi 21 décembre, les résultats de la dernière étude de l’année 2017 qui concerne les séniors.
Cette frange de la population qui représente aujourd’hui plus de 10% des Marocains continue à avoir des besoins, à aider sa famille, à financer les études de ses enfants.
Cependant beaucoup de questions se posent sur leur inclusion dans la société, leur devenir après la retraite, etc.
L’étude a ciblé les grandes villes marocaines (Casablanca, Rabat, Marrakech, Ranger, Fès) et s’est adressée à 508 séniors, hommes et femmes, âgés de 60 à 74 ans, représentants les CSP A, B, C et D.
Ce sont les retraités, les séniors exerçant, actuellement une activité professionnelle et ceux n’ayant jamais exercé d’activités professionnelles qui ont été ciblés par ce travail.
L’étude a révélé que les séniors considèrent qu’ils sont bien entourés et bien valorisés, mais souffrent de difficultés financières et d’une protection sociale insuffisante.
Selon l’étude, la moitié des séniors dépend financièrement de leur famille. 40% d’entre eux vivent avec moins de 4.000 DH par mois et 17% avec 2.000 DH ou moins.
L’étude révèle également que la grande majorité des actifs ou retraités dispose d’une couverture retraite de base et non de retraite complémentaire.
Des chiffres qui indigne M.Khalid Cheddadi, Président de la CIMR, qui estime que cette population doit avoir une source de revenus garantie.
« Aujourd’hui la meilleure manière de s’assurer un revenu après 60 ans c’est d’adhérer à un régime de retraite. Malheureusement on est encore loin au Maroc d’avoir une couverture suffisante. Si celle-ci est très répondue dans le secteur public, elle reste très faible dans celui du privé. » a-t-il souligné.
Selon l’étude, 57% des séniors actifs ou retraité n’ont pas préparé leur retraite. Deux raisons explicatives ressortent : l’absence d’accompagnement sur le passage à la retraite et le fait que le retraité n’aie pas prêté attention à cette étape pourtant cruciale de la vie.
Pour M. Cheddadi, l’employeur a une part de responsabilité dans la situation du retraité. « Les entreprises ne se posent pas de questions concernant leurs seniors, et ne se sentent absolument pas concernées par le devenir de leurs salariés…C’est de la responsabilité de l’employeur de penser au revenu de son employé après la retraite. C’est une responsabilité sociale dont les gens ne sont pas conscient. », a-t-il souligné.
D’autre part, 47% des séniors estiment que l’âge idéal de départ à la retraite est 60 ans. Trois principales raisons rendent la retraite « un soulagement » pour certains retraités : la perte du plaisir au travail, durant les dernières années d’activité; le travail devenu pénible ou fatiguant; le recrutement de plusieurs jeunes dans l’entreprise ayant généré chez certains séniors une sensation de « dépaysement » dans leurs propres structures.
Dans un autre registre, la principale préoccupation des séniors reste la santé, à 90%, qui fait partie des 3 dépenses propriétaires de cette population après l’alimentation (95%) et avant le logement (69%).
A.L.