Sekkouri expose les chiffres de la formation et de l’entrepreneuriat
Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a présenté, lundi à la Chambre des représentants, un état des lieux complet de deux secteurs clés : la formation professionnelle et la création d’entreprises, révélant une dynamique en nette progression.
Le nombre d’établissements privés de formation professionnelle a atteint 1.487 instituts à travers le Royaume, marquant une forte augmentation de l’offre. Environ 740.000 jeunes bénéficient aujourd’hui du système de formation, dont 120.000 au sein du privé. Mais le ministre a souligné des disparités persistantes, notamment dans les filières médicales et paramédicales qui concentrent près de 50.000 stagiaires, reflet d’un besoin croissant lié à la généralisation de la protection sociale.
Sekkouri a également pointé plusieurs « anomalies » dans les mécanismes d’accréditation et d’habilitation, à l’issue d’une étude couvrant plus de 400 établissements. Pour y remédier, une révision des procédures sera engagée, accompagnée d’un renforcement des partenariats public-privé et de la mise en place de cours du soir élargis dès l’an prochain (18h-21h en semaine, 9h-17h le samedi). Le soutien social aux étudiants du privé sera aussi simplifié et adossé au Registre social unifié.
Sur le volet entrepreneurial, Sekkouri a annoncé une progression notable : 72.343 entreprises ont été créées entre janvier et août 2025, soit une hausse de 17,5% par rapport à la même période de 2024. Les cessations d’activité, elles, n’ont pas dépassé 15.000.
Le ministre a également relevé l’amélioration de la formalisation : les entreprises déclarant régulièrement leurs salariés auprès de la CNSS sont passées de 255.000 en 2019 à 344.000 fin 2024, une hausse de 34%. Des chiffres qui, selon lui, traduisent le renforcement de la confiance et une meilleure structuration du tissu économique national.
À travers ces deux volets, Sekkouri décrit un écosystème en transformation, porté par une expansion de l’offre de formation, un intérêt croissant pour les métiers de la santé, et une dynamique entrepreneuriale soutenue, malgré les défis persistants.
LNT avec Map
