Ce que l’on est en train de vivre ces derniers jours est hallucinant ! Une partie de la communauté digitale se plonge davantage dans l’absurdité avec une absence totale de retenue. En effet, pour un maximum de buzz, tout, ou presque, serait permis ! Et pour quelques clics, on imagine, on invente, on ment, on s’efforce et on s’acharne pour faire et envisager n’importe quoi. Mais vraiment n’importe quoi !
Visiblement, l’affaire en vaut la chandelle pour ces personnes se prétendant journalistes, youtubeurs ou rapporteurs d’information ! Et pas question apparemment de rater une opportunité pareille, car une catastrophe naturelle avec des dégâts pareils, ça ne se produit pas chaque jour. Inadmissible !
Ainsi et comme dans le cas du petit Rayane, victime d’une terrible chute dans un puit de 32 mètres, le seuil de l’intolérable a été atteint dans le cas du séisme qui vient de frapper violemment les douars d’Al Haouz, avec notamment un océan de fake news et de photos et vidéos ne respectant ni les sensibilités, ni la vie privée des familles des victimes, dont certaines sont toujours entre la vie et la mort.
Et là pas besoin d’imaginer la situation dans laquelle les habitants de ces douars frappés par ce séisme se trouvent : froid la nuit, canicule le jour, douleur, souffrance, peur, solitude, fatigue, stress, déception… le tableau est désolant, triste et bouleversant.
Mais en attendant la délivrance, InchaAllah, il est important de pointer du doigt et de condamner ces réseaux sociaux qui sont depuis le début dans une dérive dangereuse, irresponsable et inhumaine, à savoir le mensonge, la désinformation, la rumeur, la publication continue et de la manière la plus atroce de photos avec des titres trompeurs… Le tout pour un seul et unique objectif, à savoir rafler au maximum le nombre de cliques, de buzz et de vues de leurs pages, sans aucune considération pour la situation sensible et délicate des familles, des rescapés, des proches, des secouristes… et de tous ces Marocains solidaires d’Al Haouz.
Voilà en quelque sorte l’amère réalité d’une bonne partie de réseaux sociaux en quête continue de buzz. Le reste, à savoir l’éthique, la déontologie, le respect des principes de l’information… passe au second plan apparemment ! Tels sont les calculs aujourd’hui d’une bonne partie de ces réseaux de la honte.
Al Haouz survivra, InchaAllah. Les opérations de sauvetage se poursuivent à un rythme soutenu. La solidarité est grande, avec une forte émotion mêlée à l’espoir que les habitants de ce Maroc reculé se remettront vite de cette dure et pénible épreuve.
H. Zaatit