Dans son dernier rapport sur le Sahara marocain, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a alerté les membres du Conseil de Sécurité, de manière ferme et déterminée, sur les multiples violations du cessez-le-feu, des Accords militaires et des résolutions du Conseil de Sécurité commises par le polisario.
Durant la période couverte par le rapport, le chef de l’ONU a fait état d’une « dégradation significative de la coopération militaire du polisario avec la MINURSO » et d’une intensification gravissime des violations commises par le groupe armé séparatiste.
En effet, le Secrétaire général a relevé 57 violations majeures de la part des séparatistes, ainsi que plus de 1000 violations individuelles. Des chiffres inédits dans les annales des Nations-Unies. Outre leur nombre, la gravité de ces violations est également sans précèdent.
Aussi, le Secrétaire général de l’ONU a énuméré les multiples incursions des séparatistes dans la zone tampon, les nombreuses restrictions imposées à la liberté de mouvement des observateurs militaires de la MINURSO pour leur interdire de constater et rapporter au Secrétaire général et au Conseil de Sécurité ses multiples violations dans la zone à l’Est du dispositif de défense ou encore la poursuite des constructions illégales de bâtiments militaires dans cette zone.
Les violations du polisario ont atteint une telle gravité que le rapport du Secrétaire général dénonce le mouvement séparatiste pour avoir interdit au Service de la lutte anti-mines de l’ONU de procéder aux activités de déminage à l’Est du dispositif de défense. Mettant gravement en danger la vie et la sécurité des observateurs militaires de la MINURSO qui patrouillent cette zone pour superviser le respect du cessez-le-feu et des Accords Militaires et consigner les violations du polisario.
Cette attitude démontre clairement le désarroi des mercenaires du polisario, repoussés dans leurs derniers retranchements, et ce notamment grâce à la crédibilité et à la conformité de la position marocaine avec la légalité internationale et le processus onusien.
Le chef de l’ONU souligne également les violations par le polisario des résolutions 2414, 2440, 2468 et 2494 du Conseil de Sécurité, par lesquelles l’organe exécutif onusien ordonne au groupe séparatiste de s’abstenir de transférer toute structure civile ou militaire dans la zone à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain.
Le Secrétaire général revient aussi sur les violations et provocations par le polisario et ses repris de justice dans la zone tampon de Guergarate, en y maintenant la présence d’éléments armés et en procédant au blocage du passage entre le Maroc et la Mauritanie. Ces violations constituent un défi à l’autorité du Secrétaire général qui a, à maintes reprises, y compris le 27 septembre 2020, enjoint au polisario de respecter la liberté de circulation des biens et des personnes dans la zone de Guergarate. Dans ses résolutions 2414, 2440, 2468 et 2494, le Conseil de Sécurité avait exprimé ses préoccupations quant à la présence du groupe armé séparatiste dans la zone tampon de Guergarate et exigé son retrait immédiat.
L’augmentation du nombre de ces violations et leur gravité confirme une nouvelle fois le dédain du polisario à l’égard de la légalité internationale, des dispositions du cessez-le-feu ainsi que des Accords militaires en vigueur.
Ces actes déstabilisateurs constituent en outre un affront clair et direct à l’autorité du Conseil de Sécurité qui, à maintes reprises, appelé à s’abstenir de tout acte déstabilisateur à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain.
Compte tenu de l’ampleur des violations par le polisario, le Secrétaire général a exprimé « sa préoccupation au sujet du non-respect des Accords Militaires, ce qui remet en question les arrangements qui sont à la base du cessez-le-feu ». Prenant ainsi le Conseil de Sécurité à témoin, quant aux agissements gravissimes du polisario, qui menacent la pérennité du cessez-le-feu. En outre, M. Guterres a instamment appelé le polisario à «rencontrer la MINURSO afin de régler rapidement les nombreuses violations de l’Accord Militaire n.1».
LNT avec MAP