Sahara marocain : Le vote de la copie américaine prévu ce vendredi, une grande avancée se profile
A New York, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, il y a une véritable frénésie autour du dossier du Sahara marocain : mobilisation tous azimuts, altercations, cousinage diplomatique, concertations secrètes, pourparlers, appels téléphoniques… l’ambiance reste chaude en attendant les quelques heures qui nous séparent de cette séance de vote décisive. Prévu en effet pour la séance du jeudi 30 octobre, le vote du projet de résolution américain a été reporté pour ce vendredi 31 octobre à 20h, heure marocaine (15h à New York).
Le Conseil de Sécurité aurait priorisé la terrible situation à El-Fasher au Soudan. Mais apparemment, il semble que les membres du Conseil de Sécurité ne seraient pas d’accord sur la formule à choisir.
Il paraît surtout que le texte américain a terriblement déçu les Algériens, forcés de se mobiliser sur tous les fronts, dans le grand espoir de convaincre et pousser les membres permanents, notamment la Russie, à s’y opposer. Face à cette situation, les diplomates algériens ont tapé à plusieurs portes en s’adressant aux Affaires Etrangères pakistanaise et chinoise, sans pour autant obtenir quoique ce soit.
C’est bien la preuve que l’essentiel et le cœur de la copie de Washington, à savoir le Plan d’Autonomie marocain comme plateforme crédible et réaliste pour une solution durable à ce différend, reste la principale option pour aller de l’avant dans cette affaire vieille de plus de 50 ans.
D’ailleurs, Alger continue de faire des pieds et des mains pour justement supprimer cette expression de la terminologie onusienne, tout en jouant au défenseur et l’ange gardien de « l’autodétermination ». Mais il semble que cette fois-ci, les instances onusiennes essayent de démontrer qu’elles ne sont plus aussi conservatrices qu’auparavant, en se montrant prêtes à une nouvelle lecture et interprétation de cette règle du droit international, à la faire adapter et à la rendre ouverte et flexible aux nouvelles donnes d’un monde englouti dans des tensions géopolitiques et des contraintes régionales alarmantes.
Lors des débats, on retient que l’initiative marocaine du Plan d’Autonomie reste omniprésente. On retient également que la durée de la Minurso a été prolongé d’un an. Cette durée n’est pas définitive en cas d’accord des parties. Le texte insiste d’ailleurs sur la nécessité de ces parties de trouver un accord sans condition préalable, et le tout devant se faire dans le cadre du Plan d’autonomie marocain.
A retenir que lors des débats du jeudi 30 octobre, Alger s’est farouchement opposé au texte US, en invitant les membres permanents du Conseil de Sécurité à l’aligner sur le droit international, notamment le « droit des peuples de disposer d’eux-mêmes ». Le Niet US aux amendements proposés par Alger n’a pas tardé, en précisant que Washington maintient sa volonté d’accorder au Maroc la souveraineté complète sur son Sahara, sans aucune mention d’un Référendum ou d’une quelconque autre mesure en dehors du Plan d’Autonomie marocain. Ce vote, qui devrait selopn toute vraisemblance, être positif, se profile comme une grande victoire diplomatique du Maroc dans un dossier qui n’a que trop duré…
Hassan Zaatit
