L'Espagnol Rafael Nadal après sa victoire face à l'Américain Jack Sock au Masters 1000 de Rome, le 18 mai 2017 © AFP/Archives TIZIANA FABI
Paris – Avec sa quête d’un dixième titre, Rafael Nadal sera la principale attraction de Roland-Garros rendu encore plus palpitant avec l’émergence d’une nouvelle vague, le partenariat Agassi-Djokovic et une épreuve féminine plus ouverte que jamais où Kristina Mladenovic nourrit de grandes ambitions.
Présentation des forces en présence avant le coup d’envoi, dimanche, du deuxième tournoi du Grand Chelem de l’année.
. Nadal favori N.1
L’Espagnol, de retour à un très haut niveau, est redevenu le grand favori. « Vous pouvez écrire ce que vous voulez, je m’en fiche », a-t-il néanmoins affirmé alors que ses principaux concurrents lui collent aussi ce statut, plus que mérité. Après trois finales perdues sur dur à l’Open d’Australie, Acapulco et Miami, le Majorquin a presque tout englouti sur terre battue (Monte-Carlo, Barcelone et Madrid). Il n’a cédé qu’à Rome (quarts), face à l’Autrichien Dominic Thiem. Sevré de trophées majeurs depuis son dernier sacre parisien en 2014, Nadal peut en décrocher un quinzième et ainsi réduire le « gap » le séparant du record (18) de Roger Federer, absent. Une source de motivation supplémentaire…
. Djokovic sur la bonne voie
Le Serbe est loin du niveau stratosphérique d’il y a un an. Mais il a un nouvel entraîneur Andre Agassi, ex-N.1 mondial sacré à la Porte d’Auteuil en 1999, et semble remonter la pente depuis peu. Après la contre-performance face au Belge David Goffin à Monte-Carlo (quarts) et la correction infligée par Nadal à Madrid (demi-finale), le « Djoker » s’est montré plus convaincant à Rome en accédant à la finale où l’Allemand Alexander Zverev l’a dominé avec la manière (6-4, 6-3). La route vers le dernier carré, où plane l’ombre de Nadal, n’a rien d’une promenade de santé (potentiellement Pouille ou Ramos en 1/8e, Goffin ou Thiem en quart) mais n’est pas insurmontable s’il élève son niveau.
. Les jeunes loups ont les crocs
Les noms de Zverev et de Thiem, 20 et 23 ans, étaient déjà dans les tuyaux l’an passé. Les jeunes talents ont confirmé cette saison. Thiem a effectué une bonne préparation sur terre battue, avec deux finales (Barcelone, Madrid), perdues contre Nadal qu’il est le seul à avoir fait chuter sur cette surface, à Rome (quarts), même s’il n’a pas existé ensuite contre Djokovic (6-1, 6-0). Zverev a fait encore plus fort en s’offrant le titre dans la capitale italienne, devenant le plus jeune joueur à triompher dans un Masters 1000 depuis… Djokovic, sacré à Miami en 2007 à l’âge de 19 ans. Chez les dames, Elina Svitolina (22 ans) a remporté à Rome son quatrième trophée cette saison. L’Ukrainienne, N.1 à la « Race » arrive lancée à Paris où les absences de Serena Williams (enceinte) et de Maria Sharapova (pas de wild-card) lui ont déblayé le terrain. Et ses autres rivales ne s’annoncent pas imbattables. L’Espagnole Garbiñe Muguruza n’a plus joué de finale depuis son sacre parisien en 2016, la Roumaine Simona Halep est gênée par une cheville récalcitrante et l’Allemande Angelique Kerber peine à confirmer sa première place.
. Les N.1 mondiaux dans le flou…
Impressionnant en fin d’année dernière, le roi de l’ATP Andy Murray n’est à l’heure actuelle que l’ombre de lui-même. Sa finale en 2016 à Paris semble bien loin. Lors de la préparation, il avait rallié la finale à Madrid et triomphé à Rome. Cette saison, le Britannique n’a joué qu’une demi-finale sur l’ocre (Barcelone) et a sombré d’entrée dans la « Ville Eternelle » contre Fabio Fognini. Il assurait aller « bien » vendredi après avoir pris un coup de froid. Assez pour rééditer son parcours de l’an dernier? Kerber a aussi touché le fond à Rome, en chutant dès son premier match contre l’Estonienne Annett Kontaveit (6-4, 6-0) et n’a toujours pas gagné un tournoi en 2017.
. Maldenovic en porte-drapeau
Dans un tournoi féminin si ouvert, de grands espoirs reposent sur « Kiki », qui accomplit à 23 ans la meilleure saison de sa carrière. Titrée pour la première fois (Saint-Pétersbourg), la Nordiste a disputé trois autres finales dont deux d’affilée sur l’ocre (Stuttgart, Madrid). Lucas Pouille, demi-finaliste à Monte-Carlo et titré à Budapest, sera très suivi comme Jo-Wilfried Tsonga qui disputait sa première finale sur terre battue samedi à Lyon. C’est l’interrogation en revanche pour Gaël Monfils et Richard Gasquet, dont les préparations ont été gâchées par des pépins physiques.
LNT avec AFP