À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la Société financière internationale (IFC), ONU Femmes et la Bourse de Casablanca ont tenu la septième édition de l’initiative « Ring the Bell for Gender Equality ».
Les participants à cet événement qui vise à promouvoir la participation des femmes en entreprise, ont appelé à soutenir l’égalité des genres dans la sphère économique et financière.
Le Directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a affirmé que les femmes représentent actuellement 51% de l’effectif de la Bourse et occupent 33% des postes à vocation managériale.
« La Bourse de Casablanca veille à la parité hommes-femmes et nous sommes engagés et décidés à continuer pour donner encore plus de place à la femme au sein de notre institution », a-t-il affirmé.
Intervenant à cette occasion, Leila Rhiwi, représentante de l’ONU Femmes au Maroc, a partagé les résultats de l’étude sur les « Coûts économiques des inégalités de genre dans le marché du travail au Maroc », réalisée en partenariat avec la Direction des Études et prévisions financières (DEPF). Une étude qui a permis d’évaluer l’effet de la réduction du sous-emploi des femmes sur la croissance et le bien-être économique du pays.
Il est à noter que plusieurs obstacles peuvent être à l’origine de la faible participation des femmes au marché du travail, à savoir les normes liées au genre, le cadre juridique, la structure de l’économie et du marché du travail, le capital humain… Ces facteurs influencent à la fois l’offre et la demande de travail, explique l’étude.
D’après Mme Rhiwi, les inégalités entre les sexes et la persistance de l’exclusion des femmes du marché du travail coûtent cher à l’économie marocaine. « Les résultats de notre étude nous permettent d’estimer ce coût » a-t-elle affirmé. En effet, il ressort, de cette étude que l’accès des femmes aux opportunités économiques s’avère « un puissant levier de croissance économique et de développement et un gage d’édification d’une société inclusive qui valorise l’ensemble de ses membres ».
Selon la représentante de l’ONU, l’exercice de quantification conduit dans le cadre de l’étude a permis de faire ressortir le supplément de croissance additionnel qui pourrait être généré, à travers le relèvement conséquent du taux d’activité des femmes, notant que ce gain économique ne peut être mobilisable que si les femmes jouissent de conditions à même de renforcer leur capital humain, ce qui permettrait d’impulser une véritable dynamique de développement.
De son côté, le Directeur des entreprises publiques et de la privatisation au ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration (DEPP), Abderrahmane Semmar, a souligné, qu’au-delà de l’aspect économique, la présence de la femme dans les Conseils d’administration des entreprises, publiques et privées, est d’abord « une exigence démocratique ».
Concernant la situation de la femme à la DEPP, M. Semmar, a affirmé que 46% des effectifs sont des femmes précisant que 42% des comités d’audit sont présidés par des femmes.
A.L